A l’espace Molière, Annick Dauliach revisite le mythe du «Jardin des Hespérides»
Vendredi 20 octobre, l’espace Molière s’est transformé en un jardin merveilleux à l’occasion de…
Vendredi 20 octobre, l’espace Molière s’est transformé en un jardin merveilleux à l’occasion de l’exposition d’Annick Dauliach. Cette «artiste peintre roussillonnaise, formée aux Beaux-Arts de Perpignan et qui navigue entre figuratif et abstrait», ainsi que l’a précisé Yvonne Keller, Adjointe au Maire déléguée à la Culture, dans son discours, nous propose en effet ici sa propre interprétation du «Jardin des Hespérides». Dans la mythologie grecque, ce verger fabuleux, réservé aux Dieux, abrite un pommier donnant des fruits d’or. Il est farouchement gardé par Ladon, un dragon à cent têtes, ainsi que par les Hespérides, nymphes du couchant et filles d’Atlas.
Dans le jardin d’Annick Dauliach, composé d’une quinzaine de grands formats, le visiteur, cheminant de toile en toile jusqu’au coucher de soleil, fera la connaissance des Hespérides. Il croisera aussi d’étonnants danseurs peints sur papier à l’encre de chine et au brou de noix, dont les silhouettes s’animeront à son passage. Ici, point de pommes d’or mais des grenades gorgées de soleil, le fruit préféré de l’artiste. La dernière toile, la plus sombre, représente Atlas portant une grenade blanche, et cerné de roses noires, une façon pour Annick Dauliach de faire le lien entre mythologie et réalité, en dénonçant la pollution de notre environnement et les risques qu’elle engendre pour l’Homme et la Nature. Comme elle l’explique, «j’ai sillonné, avec mon pinceau, les champs cultivés de notre beau territoire, reflets de cette abondance agricole qui paraissait naturelle et qui aujourd’hui n’est que friches, abandon…».
Lors du vernissage, Yvonne Keller a tenu à remercier l’artiste pour ce «voyage mystérieux dans la mythologie grecque (…) au travers de ses peintures qui nous donnent un souffle de légèreté, de bonheur simple, dans la lumière du soleil». Annick Dauliach, quant à elle, a tenu à dédier cette exposition à sa sœur Josette récemment disparue, une belle façon de lui rendre hommage quand on sait que le jardin des Hespérides n’est autre que celui de l’immortalité.
L’exposition est à découvrir jusqu’au 10 novembre à l’espace Molière, tous les jours (sauf dimanches et jour férié) de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.