A l’ombre de la croix de Lorraine (2) par Jules Cruells Capèce Minutolo
A l’ombre de la croix de Lorraine (2) du Vdes Gaullistes de1941au débarquement en…
A l’ombre de la croix de Lorraine (2) du Vdes Gaullistes de1941au débarquement en Provence, en passant par les J.R.A,et le Maquis de St-Vincent d’Olargues
Dès 1941 un maquis en herbe:
C’est au départ dans le pensionnat d’Ardouane, nichée entre Saint-Pons de Thomières et Olargues, que sousl’impulsion demon frère, Jean Cruells Capèce, se constitue un groupe de jeunes gaullistes, s’élevant contre la distribution de journaux «boches». Unœil au beurre noir rappellera qu’il ne fait pas bon de se prêter à la propagande allemandeet de s’adonner à la lecture de «SIGNAL»un journal en couleurs, (chose rare à l’époque) à la gloire des Allemands. Des centaines de tracts, «Honneur et Patrie»polycopiés, clandestinementà la ronéodu collègesont distribuésdans les villages environnants. Après le refus des jeunes gaullistes d’entonner l’hymne du Maréchal, lors du salut aux couleurs, celui-ci ne sera plus chanté.(Unepremière victoire), ces jeunes se sentaient «humbles soldats de la belle armée clandestinequi dans la nuit de la défaite venait de se lever»
Notre photo, alors que dans la courd’honneur, trônait, peint par un élève, un grand portrait du Maréchal,dans l’autre, au risque de nous faire prendre, nous posions pour unephoto mémorable en V, (je suis le premier à droite). Aujourd’hui ce geste, cette bravade de quelques jeunes potaches peut prêter à sourire, c’était hier un risque d’envoi en déportation, sans espoir de retour. Dans le printemps de nos quinze ans nous l’assumions.
Des Agathois héros et martyrs de la Résistance (nous aurons l’occasion de revenir sur les circonstances de leurs décès
Les Agathois au débarquement de Provence Ils ont eux aussi accompli leur devoir
Paul Alric, Emmanuel Boitier, Paul Bonnet,Joseph Trani, Maurice Pacull, Antoine Sabatier, Jules Immacolato,Suzanne Ristori, Jacques Caysac, Joseph Figueras, Pascal Craba, Pierre Delahaye, Fernand Doyard, L. Casenave, Louis Passerieux, Robert Jaccarino, Charles Kalfon, Gilbert Llobel, Kléber Rascol, Pierre Salsedo, Roger Savater, Roger Vivier (liste communiquée par Paul Alric)
Les nuits du 14 et du 15 août 1944. – Où étions-nous ?
Le 6 juin a eu lieu le débarquement en Normandie, notre espoir, nos regards sont tournés vers la Corse libérée quelques mois plutôt par l’Opération Vésuve. Nous sommes dans l’attente d’un grand événement. Le message codé a été reçu, notre Maquis encore plus vigilant est en alerte.A plusieurs reprises des miliciens ont fait des incursions dans Saint-Vincent d’Olargues.Nous sommes trois jeunes Agathois, membres du maquis, AntoineToulza(SV012), HenriTabouriech(SV022) et moi, (SV004), en travers de la route, sentinelles attentives, Henri a été récemment enlevéauxAllemands, les autres jeunes Agathois sont dispersés,c’est la fin du groupe des JRA,(Jeunes Résistants Agathois) et le début du Maquis Saint-Vincent.
A cause d’une dénonciation:
C’est à cause d’une dénonciation par un Agathois dont les enfants seront des Gaullistes convaincus, que,averti par notre docteur de famille d’une imminente arrestation par la Gestapo,mon père a décidédu départprécipité vers Saint-Vincent d’Olargues.Mrs Alaux et Ravailleont mis leurs camions à notre disposition, les voisins et les voisines en pleursont passé la nuit à aider au déménagement. Une nouvelle vie commençait, riche en événements.
Dans le prochain article, nous reviendrons à Agde sur l’épopée des JRA.
Merci à ceux qui nous encouragent à narrer en tant que derniers témoins ces pagesméconnues de la vie Agathoisesen ces temps difficiles.
A bientôt
le président
Pour nous joindre : Les AMIS D’AGDE, C/C Jules Cruells Capèce Minutolo 53 bis rue Sadi Carnot 34300 AGDE 04.67.94.00.10. Courriel : Michelangeagde@gmail.com