Faits divers

A propos de la torche à Plasma ...

Répondant à l'invitation d'Alain Vogel-Singer, président du Sictom, nous avons été dans les environs…

Répondant à l’invitation d’Alain Vogel-Singer, président du Sictom, nous
avons été dans les environs de Barcelone pour voir comment étaient
traités les déchets ménagers. Cette délégation était composée d’élus du
Sictom, d’experts (ADEME, DRIRE) et de représentants d’associations.
Avant de vous décrire ce que nous avons vu, il convient de préciser un certain nombre d’éléments.
-L’orientation stratégique du traitement des déchets relève de la
compétence du préfet. Celui de l’Hérault a décidé de les valoriser et
de rendre à la terre (compostage) ce que l’agriculture lui prend.
-Le traitement des déchets est la compétence des mairies, compétence
qu’elles délèguent au Sictom. Le SMOH (Syndicat Mixte  de l’Ouest
Hérault) regroupait, jusqu’au début de l’année, les Sictom du
Biterrois, du Littoral, des Hauts Cantons et de Pézénas-Agde. Les Hauts
Cantons et Agde-Pézénas viennent d’en sortir. La caractéristique du
SMOH est son immobilisme. La seule proposition qu’il a formulé, c’est
l’implantation, il y a quelques années, d’une torche à plasma  (déjà) à
Vias.
-Les déchets eux-mêmes. On distingue les inertes (la carrière du Petit
Pioch), les toxiques (peintures, huiles, est), les recyclables
(poubelles jaunes, déchetteries), les déchets verts et le reste,
composé essentiellement de déchets ménagers non récupérables.
…………………………………………………………………………………………………….A suivre

Il convient de noter les excellents résultats du Sictom Pézénas-Agde en
ce qui concerne les déchets ménagers.
Malgré l’augmentation de la
population (démographie, extension du territoire couvert), le tonnage
annuel des déchets ménagers non récupérables diminue, celui des
recyclables augmente. Bravo, il faut continuer.
Ceci étant dit, revenons à notre déplacement en Catalogne. Nous avons
visité deux sites du groupe espagnol HERA. Ce groupe vient d’entrer, à
hauteur de 10 %, dans le capital de Plasco Energy Group (vous savez, la
torche qui résout tout à Ottawa).
Visite du site de Vacarisse.
Enorme complexe exploité par le groupe HERA. Méga décharge, installée
entre deux flancs de montagne, qui reçoit une partie des déchets de
Barcelone. La hauteur de cette décharge est de l’ordre de 150 mètres.
Nous avons appris qu’elle fermerait en 2010.
Un captage de biogaz permet de faire du méthane-carburant qui alimente
les véhicules du groupe
(autonomie d’environ 300 km pour des véhicules
légers avec une double alimentation essence – biogaz).
Nous avons vu fonctionner une petite unité de traitement de boues de
stations d’épuration, traitement à base de chaux. En sortie, on a un
produit baptisé Neutral. Ce produit peut servir aux cimenteries et pour
la construction de routes. Les cimentiers acceptent de recevoir le
produit gratuitement.

Enfin, nous sommes allés sur le chantier de construction de l’écoparc.
Dimensions impressionnantes, la taille de 2 terrains de football mis
bout à bout, d’une hauteur de 11 mètres pour la partie aérienne. Cette
installation pourra traiter 250.000 tonnes par an de déchets. Les
tâches seront automatisées, la partie fermentescible sera traitée en
compostage industriel. Quant aux refus (estimés à 40 % du tonnage
entré), ils seront traités soit en décharge, soit en torche à plasma.


Visite du pilote de torche à plasma à Castellgali.

Il est situé dans une zone industrielle entourée de villas, il n’y a
pas d’odeur particulière. Nous commençons par un exposé en espagnol,
rien de mieux pour noyer le poisson. Tout les participants opinent  du
chef, pourquoi ? Compréhension ou incompréhension ?
Ce pilote fonctionne comme le pilote d’Ottawa, il traite entre 2 et 2,5
tonnes/jour.
Les produits traités reproduisent la même composition
chimique que les déchets canadiens qui ne sont pas des déchets
ménagers. On y trouve un peu de tout, du bois, des matières plastiques,
des morceaux de pneus, du carton, c’est-à-dire ce que le Sictom isole
dans les containers jaunes !
Trois éléments composent le pilote : une chambre de gazéification,
point d’entrée des produits. Ensuite, nous trouvons une chambre
d’affinage des gaz de synthèse et enfin une chambre de vitrification
des résidus non gazéifiés (environ 15 % de la charge entrante).
Les essais en cours servent à adapter les réglages, la torche de la
chambre de vitrification est démontée. Vu l’état du sol, il parait peu
probable que les échantillons de vitrifiât qui nous sont donnés sortent
de cette installation. Nous ne savons pas où et comment ont été mesurés
les rejets atmosphériques, aucun dispositif de captage n’existe.


Conclusions

Un dossier bourré de contradictions :
– aucune étude sérieuse des rejets n’a été effectuée. Il faudra avoir le feu vert de l’INERIS, de l’ADEME, de la DRIRE.
– d’après les gens d’HERA, il leur faut au moins 48 mois pour passer du stade expérimental à l’exploitation industriel.
– pourquoi travailler sur des compostions chimiques de déchets
canadiens alors qu’il suffirait de faire avec les compositions des
déchets ménagers du Sictom ?
– pourquoi un projet modulaire de 80.000 tonnes à St Thibéry alors que
le volume à traiter sur le territoire du Sictom est de 40.000 tonnes ?

Pour faire plaisir aux industriels et importer des déchets ? Mais on
nous dit que le maire de St Thibéry est d’accord que pour un traitement
des déchets locaux !
– pourquoi s’obstiner à vouloir une torche à plasma alors qu’il existe
une autre solution, pas industrielle, mais qui fonctionne parfaitement
bien à Aspiran : le compostage.
– pourquoi une méga décharge à La Valasse (Montblanc) qui ne va rien produire du tout, mais tout polluer.

Nous aurons du mal à obtenir des réponses, mais ce qui est probable,
c’est que ceux qui refusent l’évidence (l’illusion de la torche) vont
se faire entendre quand le préfet de l’Hérault donnera le feu vert pour
La Valasse. Ils vous demanderont peut-être d’aller manifester contre la
décharge.

Pour le Bureau

Le Président Jacques TREILLE

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