Faits divers

Affaire JDD - Cécilia Sarkozy : Reporters sans frontières appelle à la vigilance

La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques.La liberté…

La liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques.
La liberté d’opinion et la liberté mentale et d’expression est même le socle de l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
C’est aussi la raison d’être de ce site : Offrir a tous le droit à l’expression, quelle que soit la nature de vos idées ou des pouvoirs qui pourraient tenter de réduire celle-çi.
Hérault Tribune n’a jamais refusé la parole à quiconque: Sans pour autant prendre parti ou porter un jugement sur le fonds : Il aurait été impensable à nos yeux de refuser de relayer l’appel de ceux qui défendent cette liberté fondamentale à travers le monde.

Reporters sans frontières a exprimé sa préoccupation après le refus, par la direction du Journal du Dimanche – propriété du groupe Lagardère -, de publier un article concernant Cécilia Sarkozy.

“Le respect de la vie privée est une notion essentielle, mais celle-ci ne doit, en aucun cas, être utilisée pour dissimuler des informations qui, à n’en pas douter, relèvent de l’intérêt général. Par ailleurs, nous ne savons pas si des pressions directes ou indirectes ont réellement été exercées à l’encontre de la direction du Journal du Dimanche dans cette affaire. Mais Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, a reconnu, auprès de l’AFP, avoir reçu des “coups de téléphone de gens insistant sur le côté très privé et très personnel de l’information”.

Or, nous avons tous en tête le précédent de l’éviction d’Alain Genestar de la direction du magazine Paris Match, également propriété du groupe Lagardère, à la suite de la publication, en août 2005, d’une photographie de Cécilia Sarkozy avec son compagnon de l’époque. Dans ce contexte, même si Reporters sans frontières n’a pas pour habitude de se mêler des décisions internes aux rédactions des médias privés, l’organisation appelle à la vigilance des journalistes. Etant donné les liens d’amitié entre Nicolas Sarkozy et plusieurs propriétaires de groupes de presse, Reporters sans frontières sera extrêmement vigilante en ce début de quinquennat et dénoncera tout ce qui pourrait s’apparenter à des pressions des pouvoirs publics.

Cette affaire montre la nécessité d’organiser un véritable débat, en France, sur les rapports entre pouvoirs politiques, propriétaires de médias et journalistes. Il est plus que jamais nécessaire de réfléchir aux moyens à mettre en place pour préserver les intérêts des actionnaires à investir dans les médias tout en garantissant l’indépendance rédactionnelle de ces derniers.

Rue89.com, un site lancé par d’anciens journalistes de Libération, a révélé hier qu’une information selon laquelle Cécilia Sarkozy n’avait pas voté au deuxième tour de l’élection présidentielle, n’avait pas été publiée par le Journal du Dimanche, suite à des pressions d’Arnaud Lagardère, propriétaire du titre, et de l’entourage de Nicolas Sarkozy. Frank Louvrier, chargé de communication auprès de Nicolas Sarkozy, a démenti. Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche, a affirmé avoir pris lui-même, “la décision de ne pas passer le papier”, n’ayant pu obtenir de réaction de Cécilia Sarkozy ou de son entourage, et jugeant que l’information relevait de “la sphère privée”

LES JOURNALISTES DU SNJ-CGT ET de L’USJ-CFDT
DU GROUPE HACHETTE-LAGARDÈRE DÉNONCENT LA CENSURE

Après Paris Match, le Journal du dimanche !
Les journalistes d’Hachette-Lagardère sont une nouvelle fois témoins révoltés et victimes d’une atteinte à la liberté d’expression. Après Paris Match, qui a été supervisé par les services du candidat de l’UMP pendant toute la campagne présidentielle, jusque dans les choix de couverture, c’est au tour du Journal du dimanche de se voir censuré par la direction du groupe Lagardère pour plaire au nouveau président élu, à moins que ce ne soit sur son ordre.

Dimanche 13 mai, le JDD est sorti sans un article consacré au fait que Cécilia Sarkozy n’avait pas voté dimanche 6 mai, après enquête auprès de la préfecture des Hauts-de-Seine.
L’article a été supprimé samedi soir par le directeur de la rédaction, Jacques Espérandieu, sur ordre d’Arnaud Lagardère, expliquant qu’il s’agissait, tout à coup, d’un article sur la vie privée du couple présidentiel…

Les listes d’émargement étant publiques, le vote est un acte civique et non privé, le sujet n’est donc ni d’ordre privé ni une affaire d’État. Les journalistes du SNJ-CGT et de l’USJ-CFDT dénoncent avec vigueur cette nouvelle ingérence de la direction du groupe Lagardère dans la ligne éditoriale des titres Hachette-Lagardère.
Une censure en totale contradiction avec l’engagement pris par le nouveau patron des rédactions de HFA, Christian de Villeneuve, auprès des sociétés de journalistes à son arrivée, en décembre 2006. En contradiction aussi avec l’engagement d’Arnaud Lagardère lui-même auprès des délégués syndicaux du groupe, à la même époque.
Nous ne cesserons de dénoncer et de combattre de telles pratiques.
Nous appelons les journalistes du groupe Lagardère à dénoncer, eux aussi, de telles ingérences et surtout à les refuser, dans l’esprit déontologique de notre convention collective.

Levallois, le 14 mai 2007

SNJ CGT, USJ CFDT

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