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Au moment où la ville d'Agde signe un Contrat de Ville et adhère au…

Au moment où la ville d'Agde signe un Contrat de Ville et adhère au Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), nous nous rendons compte qu'à l'opposé de cette volonté de rénover le centre historique, les services de l'urbanisme laissent faire n'importe quoi à des promoteurs indélicats.

L'Hôtel du Viguier Trancaire en est l'exemple type. Ce bâtiment, rue de la Placette, était une étape obligée de la visite guidée de  notre cité. C’était un hôtel particulier de style Renaissance, achevé en 1600 par Nicolas Trancaire, “viguier” de son état (nom donné aux juges dans l'Ancien Régime).Il était remarquable du fait d’un passage couvert conduisant à la cour intérieure d'où partait un escalier à volées droites doté de colonnes à fûts lisses et ornementé de fenêtres à meneaux et débouchant sur une magnifique loggia en anse de panier ouvrant sur la cour et agrémentée d'un cartouche en basalte, portant la mention “avril 1600”.  (Cf « Agde de pierre et d'eau » d'Hélène Pascual aux Editions du Mont) . Que sont ils devenus ?

Un promoteur indélicat et iconoclaste a acheté cet édifice pour le diviser en appartements locatifs. Au départ, rien à redire, une demande de permis de construire a été déposée en 2014 (34003 13K 061 du 14/04/2014). Le site étant en zone protégée, le dossier a été transmis aux Bâtiments de France comme l'exige le règlement. Les A.B.F ont fait leur travail et exigé un certain nombre de rectifications. Le promoteur, le maître d’œuvre  et aussi l'entrepreneur retenu ont fait fi de ces prescriptions et ont fait ce qu'ils voulaient. Vous pouvez « admirer » le travail : sur la rue,deux ouvertures bétonnées (non prévues au permis), une façade rehaussée n'importe comment d'environ 1 mètre (non prévu au permis également) Le câble électrique situé sous l'ancienne  génoise n'a pas bougé, mais se trouve du  fait du rehaussement en plein milieu des fenêtres. Une ouverture, au niveau 2, a été rudimentairement condamnée (on voit les planches sur la photo). Des fenêtres de toit, trop grandes et pas dans le sens de la pente, ont été ouvertes.

Il est fort probable que des dégâts identiques aient été réalisés sur les façades et les toits des bâtiments de la cour. Nous n'y  avons pas accès.

Pour éviter de telles dérives, il convient que la Ville d'Agde et les Bâtiments de France prennent des décisions exemplaires pour refroidir d'autres promoteurs. Au delà des amendes réglementaires, les fenêtres de toit, ça se modifie (orientation et surface). Les ouvertures occultées, on peut les déboucher, et on peut aussi boucher les deux baies créées en façade. Quant à la cour et ses bâtiments….. Il est nécessaire que de telles turpitudes ne se reproduisent plus. Une réponse rapide de la Ville d'Agde et des ABF serait un signal fort, d'une part de la volonté de réhabilitation du centre historique, et d'autre part d’arrêter le massacre .

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