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AGDE - 11 novembre 1918-11 novembre 2012 : 94ème anniversaire de l’Armistice

Dimanche 11 novembre, les murs du Cœur de Ville d’Agde ont résonné aux sons…

Dimanche 11 novembre, les murs du Cœur de Ville d’Agde ont résonné aux sons des trompettes et des instruments de musique d’un défilé qui s’était formé à onze heures, heure effective du cessez-le-feu d’une guerre sanglante, la Première Guerre Mondiale.

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Cette marche du souvenir, qui regroupait anciens combattants et élus locaux avec, en tête du cortège Paul Alric, représentant de l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC), Pierre Connan, représentant de l’Union Nationale des Combattants (UNC), le Maire Gilles D’Ettore entouré entre autres de Sébastien Frey, Premier Adjoint au Maire et Conseiller Général, de Rémy Glomot, Conseiller Municipal en charge des Associations patriotiques et de la Commissaire d’Agde Caroline Belda, s’est déplacée à l’unisson, du parvis de la Maison du Cœur de Ville jusqu’à la stèle du monument aux morts du cimetière d’Agde, afin de célébrer un Armistice victorieux.

Après les traditionnels recueillements et dépôts de gerbes au pied de la stèle, Paul Alric a transmis un message fidèle de l’UFAC en hommage “à nos Poilus. N’oublions pas ce lourd bilan, ni le courage héroïque des soldats de ce conflit, appelé à juste titre la “grande guerre”.”

Pierre Connan a ensuite pris la parole pour un hommage ému, fait “de tendresse, de respect et de gratitude envers les disparus de tous les combats, de toutes les guerres en quelque lieu ou en quelque temps que ce fut”.

Beverlie, Estelle, Lauriane, Justine et Matéo, Conseillers Municipaux des Jeunes, ont à leur tour retranscrit, à travers deux extraits de récits, l’expérience de la guerre et ses traumatismes terribles : “Nous sommes devenus des animaux dangereux, nous ne combattons pas, nous nous défendons contre la destruction. Ce n’est pas contre des humains que nous lançons nos grenades, car à ce moment-là nous ne sentons qu’une chose : c’est que la mort est là qui nous traque, sous ces mains et ces casques”.

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Sur ces messages émouvants, le Maire Gilles D’Ettore a conclu les discours en soulignant que “la commémo-ration du 11 Novembre constitue pour chacun d’entre nous une date particulière dans le calendrier des célé-brations nationales. Elle nous ramène à une époque particulièrement tragique de l’histoire de notre pays, une époque où les Français ont consenti à des sacrifices inimaginables aujourd’hui pour conserver à la France sa liberté, sa dignité et sa grandeur.

Comment ne pouvons-nous pas être profondément admiratifs du courage et de l’abnégation de nos Poilus qui, durant quatre ans, ont combattu dans des conditions abominables face à un ennemi insaisissable et toujours menaçant.

Pouvons-nous, ne serait-ce qu’un instant, envisager le danger constant auquel ils étaient confrontés à toute heure du jour et de la nuit, les conditions d’hygiène qui étaient les leurs, terrés dans leur tranchée, et la souffrance psychologique qu’ils subissaient loin de leurs familles ne sachant souvent pas ce qu’il advenait, au même moment, de tous ceux qui leur étaient proches et qui étaient, eux aussi, engagés dans le combat pour la libération du pays.

Ce que nous dit cette époque exemplaire fonde la singularité de l’engagement national tout au long du premier conflit mondial. Jamais en effet, les Français n’ont à ce point été rassemblés autour d’un idéal commun, jamais ils n’ont partagé avec une telle ferveur des valeurs et un engagement aussi déterminé.

L’esprit de fraternité régnait dans toutes nos provinces, la République était la richesse de tous et chacun était prêt au sacrifice pour préserver son intégrité.

Il ne s’agit pas aujourd’hui d’entretenir la nostalgie d’un conflit mondial qui entraîna l’affaiblissement durable de la France et la fin de la domination de l’Europe sur le Monde. 1,4 million de morts, 3 millions de blessés, de mutilés, de gazés, autant de familles endeuillées, cela suffit à dire l’abomination de ce conflit. Pourtant les Français de ce début de siècle furent admirables d’engagement patriotique. Leur adhésion à la République et à ses valeurs, le profond sentiment d’attachement à la nation qui les unissait, leur permirent de faire face à toutes les épreuves pour finalement marcher vers la victoire.

Il y a là une attitude collectivement exemplaire susceptible de nous inspirer dans les temps incomparablement moins difficiles que nous traversons aujourd’hui mais qui drainent eux aussi leurs lots de défis à relever pour le bien du pays.

Rien n’est possible sans patriotisme.

Rien n’est possible sans reconnaissance de notre adhésion collective à un même idéal.

Rien n’est possible si, au final, il n’y a pas en nous la volonté farouche de servir notre pays.

C’est pourquoi, plus que jamais, alors que la concurrence internationale est vive entre les nations qui s’affrontent désormais sur le terrain économique plus que militaire, nous devons nous unir, relever les manches et nous mettre en situation d’être compétitifs. C’est en ce début de 21ème siècle le défi que notre génération doit relever. Elle doit le faire dans un esprit de fraternité et de justice mais avec la détermination que nos pères ont mis, et tout particulièrement au cours de la 1ère Guerre Mondiale au service du pays.

Les peuples ont un avenir quand ils ont de la mémoire, quand ils savent se nourrir de l’expérience de ceux qui les ont précédés. La France est un grand pays, soyons dignes de lui, c’est notre devoir”.

La matinée s’est clôturée là où elle avait commencé, à la Maison du Cœur de Ville, autour du verre de l’amitié.

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