AGDE - A la découverte d'un bateau antique du 1er siècle : l'épave de la Baie de l'Amitié
C'est en 1982 que Denis Fonquerle découvrait, entre le Grau d’Agde et la pointe de Rochelongue,…
C'est en 1982 que Denis Fonquerle découvrait, entre le Grau d’Agde et la pointe de Rochelongue, par trois mètre de fond, un reste de bateau antique avec sa cargaison.
Le site, fouillé par le GRASPA en 1985 et 1986, livra une cargaison de lingots de plomb, d'amphores, de céramiques, principalement produits dans le sud de l’Espagne, et dont la redistribution se faisait à partir du port de Narbonne.Les caractéristiques de cette cargaison conduisent à dater le naufrage au début du premier siècle de notre ère.
Mal localisé, le site est considéré comme perdu jusqu’à ce qu’il soit redécouvert en 1997 par Michel Souques. Une nouvelle expertise est alors faite par le DRASSM (Marie-Pierre Jézégou).
En 2001, une nouvelle fouille, menée par Séphanie Wicha est cette fois centrée sur l’étude de l’architecture du bateau. Celui-ci révèle deux singularités : d’une part les pièces maîtresses de la coque sont assemblées par des ligatures végétales ; enfin certaines essences utilisées sont peu communes, par exemple le platane d’Orient, qui n’est attesté sur aucun autre bateau antique.
L'ensemble de ces particularités inscrivent le bateau dans une famille d’une dizaine d’échantillons seulement, s’échelonnant du 3e av. au 1er après J.-C.
Avec son fond plat, le bateau était adapté pour une navigation en milieu lagunaire ou de type fluvio-maritime, correspondant bien à un espace de navigation situé entre la Catalogne et Fos.
Conservé sur 7,75 m de long pour 3,2 m de largeur, il mesurait initialement entre 20 et 25 m, et avait une contenance de 90 tonneaux.
Pour en savoir plus et découvrir d'autres aspects de l'histoire de ce bateau, le Musée vous donne rendez-vous très bientôt pour la présentation de la nouvelle muséographie que nous lui consacrons.
(photo Christine Durand, Centre Camille Jullian)