AGDE / BEZIERS / VENDRES - Un entraineur d'athlétisme écroué pour viols et agressions sexuelles
L'enquête des policiers de Béziers avait débuté en février 2018 à la suite de…
L'enquête des policiers de Béziers avait débuté en février 2018 à la suite de la plainte déposée par une jeune femme alors âgée de 23 ans à l'encontre de son ancien entraîneur d'athlétisme. Elle affirmait qu'il lui avait fait des propositions à caractère sexuel par messagerie puis qu’il lui avait imposé des attouchements à caractère sexuel, lorsqu'elle avait entre 13 et 16 ans.
Six jeunes sportives concernées par les agissements de l'entraineur
Les enquêteurs procédaient alors à l'audition d'autres jeunes sportives entraînées par le même homme, ce qui permettait de découvrir cinq autres jeunes filles potentiellement victimes d'abus sexuels de la part de cet entraîneur alors qu'elles avaient entre 14 et 18 ans.
Au total, sur les six jeunes filles jusqu'à présent identifiées par les enquêteurs, une seule a déposé plainte pour viol, deux autres affirmant que les relations sexuelles étaient consenties et les trois autres déclarant avoir subi contre leur volonté « uniquement » des attouchements à caractère sexuel, mais sans pénétration.
L'entraîneur a exercé dans plusieurs clubs sportifs ces dernières années à Agde, Béziers et Vendres.
Le mis en cause ne reconnait que partiellement les faits
Au cours de sa garde à vue, le mis en cause, un homme de 36 ans n'a reconnu que partiellement les faits dont les jeunes filles l'accusaient, admettant toutefois qu'il avait eu des relations sexuelles consenties avec certaines d'entre elles.
Mis en examen des chefs de viols et d'agressions sexuelles commis sur mineurs par une personne ayant autorité sur les victimes, corruption de mineures de plus de 15 ans, et propositions sexuelles faites à des mineures de moins de 15 ans par un majeur utilisant un moyen de communication électronique suivie d'une rencontre, l'homme a été mis en en examen de ces chefs et placé en détention provisoire.
Que dit la loi précisément ?
Pour rappel, la loi interdit à une personne exerçant une autorité sur un mineur, par exemple un professeur ou un entraîneur, d'avoir toute forme de relation sexuelle avec un mineur qu’il encadre, même consentie, et même si le mineur a plus de 15 ans. En cas d'absence de consentement, il s'agit d'une agression sexuelle punie de la peine maximale de 10 années d'emprisonnement ou d'un viol puni de 20 années de réclusion criminelle en cas d'acte sexuel comportant une pénétration.
En revanche, si le mineur âgé de plus de 15 ans est d'accord, sans aucune contrainte, y compris morale, pour avoir des relations à caractère sexuel avec la personne qui exerce une autorité sur lui, ou même si le mineur les a lui-même sollicitées, la peine maximale prévue par la loi est alors de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende (article 227–27 du code pénal).