AGDE - Célébration du 72ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945
Ce lundi 8 mai, c’est sous un beau soleil que le cortège, réuni à…
Ce lundi 8 mai, c’est sous un beau soleil que le cortège, réuni à l’Hôtel de Ville Mirabel, a défilé, au rythme de la fanfare, pour se rendre au cimetière afin de commémorer le 72ème anniversaire de la victoire du 8 Mai 1945. En présence du Maire d’Agde Gilles D’Ettore, du Premier Adjoint et Conseiller Départemental Sébastien Frey, des nombreux élus du Conseil Municipal, de la Commissaire de Police Charlotte Nouet, des porte-drapeaux et des représentants d’associations patriotiques, la cérémonie a débuté par les traditionnels dépôts de gerbes.
Tout d’abord, c’est Paul Alric, Président des Anciens Combattants d’Agde, qui a pris la parole pour rappeler les évènements survenus le 8 mai 1945 avant que Jean-Pascal Ruvira ne s’exprime en sa qualité de Président de l’Union Nationale des Combattants section Agde.
Le Maire d’Agde Gilles D’Ettore a pris ensuite la parole, rappelant que «le 8 mai 1945 s’achevait en Europe le second conflit mondial qui, pendant près de 6 ans, avait mené l’humanité au bord du précipice.
Certes, les combats se poursuivaient dans le Pacifique et nous conduiraient à l’abomination nucléaire d’Hiroshima et Nagasaki. Mais, dès ce printemps 1945, le principal instigateur du conflit, l’Allemagne nazie, avait été poussée à la capitulation par les forces alliées.
Depuis les débarquements en Italie, puis en Provence et enfin en Normandie, la jeunesse du monde libre s’était unie pour redonner aux peuples leur souveraineté et aux hommes leur dignité, la jeunesse du monde libre mais aussi de Russie dont le sacrifice, ne l’oublions pas, fut déterminant dans la victoire finale.
L’humanité avait ainsi évité un naufrage qui la conduisait à sa perte. Si le pire n’était pas advenu, elle le devait aussi à des grands hommes dont les noms résonnent dans nos mémoires comme autant d’instruments de la providence.
Sans Churchill, sans De Gaulle, sans Roosevelt, l’histoire eut été différente, cela vient souligner combien le choix des hommes pour les plus hautes fonctions pèse sur les destins collectifs et individuels. Et cela nous est d’autant plus cruel aujourd’hui qu’aucune personnalité d’envergure ne s’est révélée aux Français dans la séquence démocratique qui vient de s’achever. Bien sûr, nous souhaitons, en Républicain que nous sommes, au nouveau président Emmanuel Macron, de réussir pour notre pays car nous voulons le meilleur pour la France.
Le France est, comme d’autres peuples à travers le monde, orpheline de ses grands hommes. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire, mais cela n’est pas sans conséquence dans l’univers d’instabilité qui est le nôtre.
Aussi, en l’absence d’homme providentiel qui puisse être un guide pour la nation, il nous appartient de faire vivre nos valeurs et de ne jamais renoncer à nos principes.
Le France, n’en déplaise à certains, est riche d’une culture qui fonde sa singularité, qui porte son rayonnement et qui cimente son unité.
La France est multi-ethnique et l’a toujours été, mais ne saurait être multiculturelle sans renoncer à exister.
La France, après la 2ème Guerre Mondiale, a largement contribué à faire émerger l’Europe, une Europe qui se voulait respectueuse des peuples et porteuse de paix.
Cet impératif européen, dont la guerre nous a fait prendre conscience, reste naturellement d’actualité mais il doit redevenir un instrument de protection et de prospérité, ce qu’il peine à être aujourd’hui.
Enfin, la France ne doit pas avoir honte d’elle-même. Si elle veut continuer à assimiler tous ses enfants, elle doit en finir avec l’esprit de repentance qui, lorsqu’il s’exprime à l’étranger par nos dirigeants, divise la France et les Français.
Vous l’avez compris, les enjeux qui s’offrent à nous supposent que l’on retrouve le chemin de la raison qui est celui du vrai patriotisme.
Ce chemin, les hommes et les femmes que nous honorons aujourd’hui pour le combat qu’ils menèrent au mi-temps du siècle dernier, nous l’indique.
Il nous impose le choix du courage, de la lucidité, de l’ouverture aux autres mais aussi le refus du renoncement à être ce que nous sommes et avons toujours été à travers les soubresauts de l’histoire.
Alors, retroussons-nous les manches car, comme le disait le philosophe Henri Bergson, qui marqua profondément la jeunesse française du siècle dernier, «l’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire».
Avant que l’assemblée entonne, en chœur, la Marseillaise, les membres du Conseil Municipal des Jeunes ont pour finir lu un texte dont la conclusion fut : «Après le 8 mai, on était en paix, finie la peur. C’est ce que l’on veut et ce que l’on voudrait, pour hier, pour aujourd’hui et pour tous les demains».
Le cortège est ensuite retourné à l’Hôtel de Ville Mirabel, où une remise de médailles a clôturé cette cérémonie. Ainsi, André Cabirol a reçu la Médaille d’Or du travail, tandis qu’André Porquet et René Chiroux se sont vu remettre la Médaille d’honneur de la Ville d’Agde des mains de Gilles D’Ettore.