AGDE - Débat d’Orientation Budgétaire Discours du Maire Gilles D’Ettore
Débat d'orientation Budgétaire Discours du Maire Gilles D’Ettore Jeudi 29 novembre 2012 Les orientations…
Débat d’orientation Budgétaire
Discours du Maire Gilles D’Ettore
Jeudi 29 novembre 2012
Les orientations budgétaires que je vais vous présenter ce soir s’inscrivent dans la continuité de celles mises en œuvre depuis 10 ans par la Municipalité. Elles réaffirment notre volonté d’assurer une maîtrise stricte des équilibres financiers de notre collectivité. Cette stratégie financière de maitrise budgétaire nous permet depuis 2008, date à laquelle a débuté la crise mondiale que nous traversons actuellement, de maintenir un niveau d’investissement jusqu’ici inégalé sans impôt supplémentaire et en maitrisant un niveau d’endettement qui n’entrave en rien l’avenir de notre cité.
Il nous appartient en effet, en cette période particulièrement difficile sur le plan économique, d’assurer les investissements nécessaires au renforcement de l’attractivité de notre destination touristique qui constitue le cœur et le moteur de nos activités.
En 2001, le volume d’investissement de la Ville était de 10 millions d’euros. Cette année, il sera de 21 millions d’euros, ce qui constitue un doublement des crédits affectés au développement de nos infrastructures. Si l’on compare les investissements engagés entre 2002 et 2008 et ceux qui l’auront été entre 2008 et 2013, on constate que nous sommes passés de 58 millions d’euros investis durant la première période à 85 millions d’euros engagés durant la seconde. C’est dire l’effort particulièrement conséquent qui aura été réalisé afin de permettre d’améliorer la qualité de vie sur Agde et surtout de favoriser le dynamisme de notre économie. Il en va de la création d’emplois sur notre territoire et donc du maintien de sa cohésion sociale.
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TABLEAU 1 : DEPENSES D’EQUIPEMENT BRUT
Ce qui caractérise la gestion financière de notre collectivité, c’est la coexistence de ce volume très élevé d’investissement avec un endettement parfaitement maîtrisé. Là encore, il est intéressant de revenir sur l’évolution de nos finances ces 10 dernières années.
Ainsi, le niveau d’endettement en 2001 était de 63 millions d’euros, il sera à la fin de l’année 2013 de 68 millions d’euros. Ce qui constitue une augmentation en euros courants de 8 % alors que durant la même période l’inflation aura, elle, progressé de 24 %. En conséquence, si l’on examine les chiffres en euros constants, l’on constate qu’un endettement égal à celui qu’il était en 2001 devrait être de 78 millions d’euros. Si l’on compare ce dernier chiffre à celui de 68 millions d’euros, qui sera effectif à la fin de l’année 2013, nous pouvons mesurer une baisse de l’endettement de la Ville, en euros constants, d’environ 10 millions d’euros.
TABLEAU 2 : ENCOURS DE LA DETTE
L’ensemble des autres indicateurs dont nous disposons concernant l’endettement vient confirmer l’exemplarité de la gestion de la Ville. Ainsi, le taux d’endettement qui découle du rapport entre le niveau des encours et celui des recettes réelles de fonctionnement est passé en 10 ans de 117 % à 98 %. En conséquence aujourd’hui, moins d’une année de recettes réelles de fonctionnement permettrait de financer l’ensemble de l’encours de la dette.
TABLEAU 3 : TAUX D’ENDETTEMENT
(ENCOURS/ RECETTES REELLES DE FONCTIONNEMENT)
Si l’on prend en considération le taux de désendettement, qui résulte du rapport entre l’encours de la dette et l’épargne brute, permettant de définir le nombre d’années d’épargne nécessaire au remboursement de l’intégralité des sommes empruntées, nous constatons que nous sommes passés de 15 ans d’épargne nécessaire au remboursement de la dette en 2001 à 8 années en 2013.
TABLEAU 4 : TAUX DE DESENDETTEMENT
(ENCOURS/ EPARGNE BRUTE)
Ainsi, le taux de désendettement a été divisé par 2 alors même que le taux d’investissement a été multiplié par 2 et ce, sans qu’il soit nécessaire de recourir à une pression fiscale accrue. Cela a été possible grâce, je le répète, à la gestion particulièrement rigoureuse qui a été conduite ces 10 dernières années, notamment dans la maîtrise des dépenses de fonctionnement, seules susceptibles de dégager une véritable capacité d’autofinancement.
Pour ce qui est du budget principal 2013, il est prévu une hausse des dépenses réelles de fonctionnement à hauteur de 3,3 %, hausse naturellement compensée par celle des recettes réelles de fonctionnement.
Cette hausse des dépenses de fonctionnement résulte pour l’essentiel de décisions prises par l’Etat et de l’évolution actuelle des marchés financiers. En premier lieu, cette hausse découle de celle des frais de personnel, conséquence de la mise en œuvre à venir du projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale élaboré par l’actuel Gouvernement, projet de loi qui entraîne un relèvement conséquent des cotisations vieillesse et la création d’une contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie. Elle résulte par ailleurs de l’accroissement de 22,8 % des charges financières, qui découle de la très forte augmentation des marges bancaires et de leur incidence considérable sur l’évolution des taux d’intérêt. Pour être plus précis encore, la Ville devra verser cette année 550 000 euros d’intérêts en plus que l’année précédente, conséquence directe de la crise financière.
Les recettes réelles de fonctionnement sont, elles, prévues à la hausse de 3,3 % et ce, malgré la stagnation des dotations de l’Etat. Nous bénéficions d’une hausse du produit fiscal de 2,7 %, résultant de l’augmentation nominale des bases décidée par l’Etat et de l’augmentation physique de ces mêmes bases, augmentation qui vient là encore souligner le dynamisme de notre cité et son développement. Il est important de préciser que cette augmentation des recettes fiscales se fait à taux constant, les impôts locaux sur Agde, pour ce qui est de leur part communale, n’augmentant pas pour la 5ème année consécutive. A titre indicatif, les dotations et participations augmentent globalement de 11 %, suite à la prise en compte du financement des actions engagées pour la gestion du milieu marin.
En ce qui concerne les investissements, c’est donc un niveau record de 21 millions d’euros de crédits qui sera mobilisé cette année grâce, en particulier à un autofinancement dégagé, en fonctionnement, à hauteur de 4,6 millions d’euros et à des recettes d’investissement qui s’élèveront à hauteur de 8,3 millions d’euros. 21 millions d’euros donc, auxquels s’ajouteront les reports de crédits pour les opérations en cours :
• 1 550 000 euros pour l’extension des réseaux et le financement de l’assainissement collectif,
• 4 000 000 euros pour les travaux d’extension du nouveau Golf, intégralement autofinancés grâce aux recettes de son activité,
soit au total, en additionnant l’ensemble des budgets annexes, 28 millions d’euros investis sur Agde en 2013.
C’est, pour le coup, d’un véritable pacte de croissance dont va bénéficier notre cité, un pacte de croissance qui s’inscrit dans la continuité de la mobilisation engagée depuis cinq ans et qui est de nature à encourager l’activité de l’ensemble des acteurs économiques qui font vivre notre territoire, en créant de l’emploi et des richesses nouvelles et ce, à une époque où tant d’autres subissent de plein fouet la récession.
Peu de villes peuvent en effet se prévaloir d’avoir fait face à la crise en hissant considérablement leur niveau d’investissement, tout en restreignant le niveau de leur endettement. Il y a là une exemplarité agathoise dont chacun peut ici se féliciter.
C’est dans cette logique de développement qu’ont été initiés en 2012 et vont s’achever en 2013 trois grands chantiers, qui ont chacun vocation à contribuer à la modernisation de nos infrastructures touristiques, tout en participant à l’embellissement du cadre de vie des Agathois.
Le premier chantier est celui du Centre-Port, qui est entré dans sa deuxième phase, avec l’aménagement du futur cœur de station, en lieu et place du parking de l’Ancienne Douane. Ces travaux, qui ont démarré le 1er octobre, concernent également l’élargissement du quai Di Dominico, qui se situe dans le prolongement du quai Jean Miquel, lui-même réaménagé l’année dernière. En tout, avec les 3 800 000 euros qui sont investis dans le cadre de la deuxième tranche, ce sont 7 930 135 euros qui auront été mobilisés afin de refaire du Centre-Port du Cap d’Agde la vitrine prestigieuse de notre destination.
Le deuxième chantier est lui aussi bien engagé et s’achèvera durant l’année à venir. C’est celui qui porte sur l’agrandissement du Golf International avec la création de 9 trous supplémentaires. Il s’agit, avec ce projet, dont le coût est de 4 000 000 euros, de renforcer les atouts dont dispose notre destination pour assurer son attractivité mais aussi de favoriser l’appropriation par les Agathois de nos espaces naturels, avec la mise à disposition de tous de chemins piétonniers et de pistes cyclables de nature à mieux les irriguer. C’est aussi un projet qui s’inscrit dans une logique de développement durable, puisqu’une partie de l’aménagement permet de réhabiliter le site de l’ancienne décharge, à la fermeture de laquelle j’avais fait procédé il y a quelques années. C’est enfin une nouvelle entrée de station, mettant mieux en valeur nos spécifications paysagères, que cet aménagement va dessiner.
Le troisième chantier concerne la requalification du Front de Mer, au Grau d’Agde, avec une restructuration de l’ensemble de l’espace urbain et surtout la réalisation d’une promenade continue le long du littoral, de nature à mieux valoriser un site exceptionnel, le coût de l’opération s’élevant à 4 200 000 euros.
Le Grau d’Agde sera par ailleurs doté d’un Maison des Services Publics, dont l’inauguration est prévue en 2013, le chantier ayant démarré en septembre dernier. Elle a vocation à rassembler en un même lieu la Mairie annexe, la Police Municipale et La Poste, afin de faciliter les démarches des administrés résidant dans le quartier. Elle constituera de plus un nouveau point d’accueil pour l’Office de Tourisme. Le coût de l’opération s’élève à 1 million d’euros.
En dehors de ces trois grands chantiers, qui ont vocation à refaçonner notre territoire dans une logique d’embellissement et de montée en gamme de ses infrastructures, l’accent, en termes d’investissement, sera tout particulièrement mis cette année sur la mise en œuvre du programme voirie. C’est en effet presque un doublement des crédits qui lui sont alloués auquel nous allons procéder cette année.
Nous avions, en 2012, investis 1 150 000 euros dans ces opérations d’amélioration de l’offre de circulation et de stationnement sur notre commune, c’est, en 2013, 1 830 000 euros qui seront investis, ce qui correspond à la réfection et au réaménagement de 10 km de voirie, et ce sans tenir compte des opérations spécifiques auxquelles sont affectés des crédits particuliers.
Ce sera notamment le cas pour cette réalisation très attendue des Agathois, qui concerne le réaménagement de la route de Rochelongue, du pont de la RD 612 jusqu’au chemin de Notre-Dame à Saint-Martin, dans le prolongement des travaux déjà réalisés au droit des Cayrets. Cette route, qui est l’une des plus empruntées sur le territoire communal, va faire l’objet d’une réfection complète favorisant la diversification des modes de circulation et leur sécurisation. Le coût de l’opération est estimé à 2 890 000 euros dont 811 000 euros de participation du Conseil Général.
Autre opération spécifique, celle qui va consister en la création d’un giratoire à l’intersection de la RD 912, du Boulevard du Monaco et de la rue de Barcelone. Il s’agit avec ce réaménagement de sécuriser un axe très fréquenté et de fluidifier la circulation en supprimant les feux tricolores. Le coût des travaux est estimé à 355 000 euros.
Enfin, le développement des voies douces va se poursuivre, dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma Directeur défini en 2009. Ainsi, pour un montant global de 400 000 euros, des pistes cyclables seront aménagées entre le futur giratoire du Monaco et la zone d’Intermarché, ainsi que sur le chemin de Baluffe, depuis le chemin de Notre-Dame à Saint-Martin jusqu’à la mer.
En Cœur de Ville, quartier qui a bénéficié ces dernières années de nombreux investissements qui ont permis, je le rappelle, la libération des quais de la Marine, la création de l’Ecole de Musique, la réhabilitation du Moulin des Evêques et récemment encore l’ouverture d’un véritable Office de Tourisme au sein d’un ilot Molière totalement réhabilité, nous avons décidé cette année de réaménager et d’embellir l’axe qui relie la place du Jeu de Ballon au Forum Jean Roger. La rue Ernest Renan, qui connaît actuellement une redynamisation de son tissu commercial, va ainsi faire l’objet de travaux pour un montant de 400 000 euros. L’opération va consister notamment à redonner de l’espace aux piétons, afin de rendre plus agréable et plus confortable l’accès au centre ancien.
Par ailleurs, le mur de clôture de l’école Anatole France, va être partiellement démoli, pour retrouver le soubassement en basalte d’origine et permettre une meilleure visibilité de la façade principale de l’édifice, le coût de cette action étant estimé à 115 000 euros.
Vous le voyez, le Budget 2013 s’inscrit dans la continuité de ceux qui l’ont précédé. Il est l’expression de la cohérence de la stratégie financière poursuivie, de la clarté des choix auxquels procède la Municipalité et de l’efficacité de son action.
Pas d’impôt supplémentaire, un endettement contenu, des investissements records qui répondent aux enjeux de l’avenir, une enveloppe de crédits en hausse pour l’amélioration de la vie quotidienne, voilà résumé en quelques orientations et principes de gestion ce qui caractérise aujourd’hui, comme depuis 10 ans, l’action municipale sur Agde.