AGDE - Ecologie : ils peuvent mieux faire ! par Sylvie MISTARZ
Ecologie : ils peuvent mieux faire! Gilles D’Ettore a-t-il la fibre écolo ?C’est pourtant ce qu’il a…
Ecologie : ils peuvent mieux faire!
Gilles D’Ettore a-t-il la fibre écolo ?
C’est pourtant ce qu’il a affirmé haut et fort lors de la dernière séance de conseil municipal :
– pour le petit bois de l’île des loisirs, c’est définitif, il n’y aura pas de constructions et ce petit bois sera reclassé,
– les arbres : il en a replantés plus qu’il n’en a abattus,
– les voies douces : 45 km au lieu de 12 à l’issue de ce 3ème mandat.
Ces déclarations suffisent-elles à démontrer qu’il est écolo ? Rien de moins certain et on ne peut que regretter, dans ce domaine comme dans d’autres, une politique du coup par coup au gré d’intérêts parfois autres que celui d’un développement durable efficace.
A ce sujet, l’article de l’association « Agathe » sur le projet de chantier naval au Grau d’Agde est assez édifiant .
Jamais le projet de l’île des loisirs n’aurait dû voir le jour. De la même façon, envisager une restructuration du centre ville et de la promenade en abattant les platanes existants (alors que seuls les platanes du bas de la promenade sont malades) et en creusant un parking en plein centre ville est une aberration au vu du bilan carbone.
Etre écologique, ce n’est pas systématiquement sacrifier l’écologie dès qu’un dossier la met en jeu – ici le manque dramatique de parkings en centre ville – tout en affirmant se soucier de l’environnement. Etre écologique, c’est au contraire trouver en permanence les solutions compatibles avec le respect de l’environnement.
Autres constatations sur des allégations entendues :
– l’arrosage du golf par des eaux recyclées : contrairement aux affirmations de M. D’Ettore, cela se fait depuis 2006 à Sainte Maxime de même que l’arrosage des espaces verts. Le précurseur en la matière, ce n’est pas lui, mais il n’est pas à une approximation près pour récupérer le travail écologique des autres..
– des mouillages écologiques : depuis 2004, 16 mouillages permanents ont été installés par la métropole Toulon Provence Méditerranée. Il en existe à ce jour 45.
Devenir écologique le temps d’une campagne ne trompe personne. Mais pour assurer le développement durable et agir en faveur de l’environnement il faut un investissement et une réflexion de tous les instants et pas simplement un saupoudrage de mesures au gré des effets de mode. Il s’agit également d’être véritablement précurseur dans bien des domaines et de façon volontariste, constante et concertée.
C’est ainsi qu’agir pour le futur dans le domaine de l’écologie et de la préservation des ressources naturelles demande un préalable qui est l’établissement d’un bilan « gaz à effet de serre » (GES), communément appelé « bilan carbone », même si ce bilan n’est obligatoire que pour les communes de +50 000h. Comment en effet mener des actions efficaces sans la réalisation d’un tel bilan ? Agde en commun demande à ce que les résultats de ce bilan, s’il a été réalisé pour la Ville, soient portés à la connaissance des Agathois.
Les collectivités jouent un rôle déterminant dans la mise en place d’actions de réduction des émissions de GES que ce soit par des décisions concernant leur patrimoine (bâtiments, flotte de véhicules…), l’exercice de leurs compétences ou de celles de la communauté d’agglomération (gestion des déchets, transports, habitat…)
La transition énergétique demande la prise en compte d’aspects liés à l’environnement mais également d’aspects sociaux (précarité énergétique) ou liés à l’emploi (développement des emplois pérennes et non délocalisables).
Un certain nombre de mesures concrètes doivent dès à présent être mises en œuvre dans le cadre d’un plan d’actions réfléchi et après concertation tant ces actions impliqueront des changements profonds dans la société (modes de consommation, sources d’énergie, activités…).
Nous « Agde en commun soutenons le « pacte pour la transition » élaboré, après une large consultation, par une cinquantaine d’organisations engagées dans la transition écologique et citoyenne. 32 mesures sont proposées parmi lesquelles :
– L’appui à la structuration de filières paysannes, bio et locales, rémunératrices pour les agriculteurs et agricultrices.
– La protection de la ressource en eau tout en garantissant un accès pour tous à ce bien commun. Veiller par exemple au respect de la réglementation sur les forages des particuliers s’avère indispensable pour préserver la nappe phréatique.
– L’arrêt des projets qui augmentent les émissions de gaz à effet de serre
– La mise en place d’une tarification incitative pour le tri et la réduction des déchets
– Une politique de l’emploi tournée vers la transition écologique et à dimension sociale.
– La sensibilisation et la formation à la transition écologique dès l’école pour les plus jeunes afin d’en faire des citoyens éco-responsables. L’action de la municipalité doit se faire en concertation avec les enseignants. Nous soutiendrons tous les projets allant dans ce sens, d’abord à l’école, puis au collège et au lycée.
Fidèles à nos engagements, toutes ou partie de ces mesures ne pourront être mises en œuvre qu’après accord des citoyens. La transition écologique n’est pas une démarche facile et certaines mesures peuvent sembler contraignantes. l’adhésion de la plus grande partie des Agathois sera indispensable pour mener à bien une telle politique sur le long terme.
Il est regrettable que jusqu’à présent, nous soyons les seuls à intégrer la dimension écologique au cœur de notre projet politique. « Notre maison brûle » et nous tentons, sur Agde et à notre niveau, de ne pas regarder ailleurs.
Vraiment, ils peuvent mieux faire.
N’hésitez pas à nous faire part de vos avis, suggestions, questionnements sur notre site facebook (en commentaires ou en message privé) ou sur notre site internet : “www.agde-encommun.fr” (rubrique contact). Par ailleurs vous pouvez aussi vous exprimer depuis le 1er octobre , sur notre plateforme en participant à la consultation citoyenne mise en place