AGDE - Fermeture partielle de l’accueil des urgences
Depuis maintenant dix ans l’accueil des urgences pour Agde et son bassin de population…
Depuis maintenant dix ans l’accueil des urgences pour Agde et son bassin de population se développait lentement (trop), mais surement. Ainsi depuis son ouverture en 2007 et avec sa réorganisation en 2011 avec la présence d’une équipe urgentiste de 8h00 à 20hOO, l’activité du service a augmenté de 330%.
En 2012 déjà l’ASSOCIATION DES MEDECINS URGENTISTES DE FRANCE s’était mobilisée au coté du Comité de Défense de l’Hôpital pour obtenir la transformation en un vrai service d’urgence. Cette bataille fut perdue au profit de la clinique de Pézenas (9000 habitants), décision dans la lignée de la politique de l’Agence Régionale de Santé de l’époque. 1O services d’urgence privés pour seulement trois publics dans l’Hérault.
Au moins avions nous obtenu la pérennisation d’un SMUR à l’année qu’aujourd’hui personne n’oserait contester, preuve que l’expertise des besoins faite par l’AMUF s’est avérée juste.
Actuellement les Hôpitaux du Bassin de Thau sont confrontés à des difficultés financières et les urgences font face comme partout en France à une pénurie de médecins.
En réponse à ces deux difficultés la direction a décidé, sans aucune concertation ni avec les élus, ni avec les personnels, ni avec les syndicats, de réduire les horaires d’accueil à l‘hôpital d’Agde (9h00-18h00 au lieu de 8h00-20H00).
Concrètement cela veut dire qu’entre 18h00 et 20h00, en dehors des urgences vitales, la population n’aura aucune possibilité de consulter sauf à se déplacer sur Béziers ou Sète. Pour une ville de 25 000 habitants c’est un comble et c’est une situation unique en France! Et quelle solution pour ceux qui n’ont pas de voiture ?
En juillet et aout les horaires restent inchangés (8h00-20h00). Or nos amis touristes n’attendent pas le 1er juillet pour nous rendre visite.
L’AMUF souhaite porter à la connaissance de tous ce qu’elle considère comme une décision infondée, allant à l’encontre des besoins du territoire, et introduisant de fait l’inégalité d’accès aux soins.
De plus cette mesure va, de fait, entrainer une diminution de l’activité annuelle et donc augmenter un déficit budgétaire dont l’hôpital se passerait bien.
Enfin lorsqu’on sait que cette activité est reconnue MISSION d’INTERET GENENRAL et à ce titre financée par l’état, on est en droit de se demander si ce financement ne va pas à terme nous être retiré puisque nous ne remplissons plus la mission qui nous a été confiée. Cela voudrait dire fermeture immédiate du service.
L’AMUF entend déposer un recours auprès de l’ARS Occitanie et le ministère de la santé
Enfin L’AMUF, par le présent communiqué, sollicite tous ceux et celles qui se sont déjà mobilisés dans le passé, élus, syndicats et comité de défense de l’Hôpital afin que nous dénoncions ensemble cette dégradation de la qualité d’accès aux soins.