Droit

AGDE : Golf et Casino même combat : Compte rendu de Conseil municipal du 25 septembre 2014 par Antoine ALLEMAND

Conseil municipal du 25 septembre 2014 Préambule : Il ne s'agit ici que de…

Conseil municipal du 25 septembre 2014

Préambule : Il ne s'agit ici que de faire part des réflexions personnelles (donc partiales diront certains) d'un simple observateur du conseil sur les sujets pouvant porter ou ayant porté à controverses.  Pour apprécier pleinement les bons mots, l'argumentation tout en finesse et l'élégance des propos de notre maire se reporter à l'excellent enregistrement du conseil sur le site d'Hérault Tribune: ( Voir ci dessous

Golf et Casino même combat

La convention de Délégation de Service Public qui lie le Casino du Cap à la ville prévoit, au delà des impositions  “normales” une participation annuelle à des travaux d' embellissement  de la station. Cette participation pour l'exercice 2013 s'est élevée à 98 063 euros et il est décidé de l'affecter à l'agrandissement du golf…  Va donc pour le golf puisque de toutes façons la dépense est déjà engagée.

Ce qui est assez cocasse, c'est que Gilles d'Ettore reconnaisse pour la première fois  que le budget du golf “c'est le budget de la ville à part entière” , ce dont il était le seul à douter .  Malgré ce, il persiste à dire que l'extension du golf (financée par les excédents réalisés par le golf qui, jusque là, étaient reversés au budget principal de la commune via le budget annexe) ne coûte pas un sou au contribuable au prétexte que “ l'excédent est fait grâce aux golfeurs“…Certes,  mais c'est un peu comme si les clients d'un commerce récupéraient les bénéfices réalisés par le commerçant sous prétexte que les excédents dégagés résultent de leurs achats.

De plus, les bénéfices actuels, totalement réinvestis dans l'extension du golf, n'existent que, parce qu'à l'origine, le golf (terrains et installations) a été financé sur les deniers publics; mais ça, on est prié de l'oublier.

Réflexion annexe : fin 2013, quelques mois avant le rachat du Casino par le groupe Barrière, le directeur Fabrice  Bastien dit reverser 1,75 millions d'euros à la ville plus 160 000  euros au titre de la participation; il dit ne pas souhaiter rester sur l'île des loisirs et soutenir le projet de Gilles d'Ettore de déplacement du Casino vers le Centre Port…

L'amputation de 40 % de la participation est- elle liée au changement de propriétaire ou est-ce encore une fois la faute à François ?

Le 28 ème trou

Question subdivisiaire : Si, demain, le golf présente un exercice déficitaire, est-ce les pratiquants du golf  qui devront boucher le trou ? 

Bien sûr que non : Ce sont les contribuables dans leur ensemble à travers le budget principal de la ville qui devront le faire. Il est vrai que grâce à l'argent du golf “et pas les impôts des Agathois“, ils peuvent aujourd'hui bénéficier “d'une liaison de ballade entre la ville et le Cap” et même d'une passerelle…

Merci qui ?

Après tout , si c'est exceptionnel…

Préalablement au vote de subventions à des associations, question de Gérard Rey : “Quelles subventions principales ont touché ces associations  et quel est le nombre d'associés”.

Réponse : ” Cela demande des recherches supplémentaires…On a contrôlé bien entendu les demandes… mais ce sont des demandes exceptionnelles..“.

Des recherches supplémentaires ?…Pas de commentaire…

Un nouveau gouffre ?

Dans le cadre “d'une (des)grande(s) promesse(s) de campagne“, il est prévu  de moderniser et sécuriser les accès de la station.  Cela fait partie du grand projet de nouvelle entrée du Cap développé dans le bulletin “Agde, ambition 2020“, tiré à 25 000 exemplaires au premier trimestre 2013 et qui, bien sûr,  n'avait rien à voir avec la campagne.

Cette reprise de la voirie n'est qu'un des volets du projet qui fait état d'une salle de spectacle, d'un nouveau  centre de congrès, d'une nouvelle bulle d'accueil, du déplacement du casino, d'un mail piétonnier, d'une offre de stationnement élargie, d'élargissement des quais, de requalification des rues de la hune et de la flanerie, d'un nouveau musée de l'éphèbe, de nouveaux espaces verts..etc…etc… L'enveloppe budgétaire prévue pour ce seul premier volet  : 8 millions d'euros.

8 millions, c'était aussi la prévision pour le centre aquatique qui a fini à 21…

A vos calculettes donc pour estimer le coût global du “projet”.

La voie anxiogène

 Gérard Rey propose d'étendre l'aménagement des accès de la station au chemin de la causse de notre-dame dans la partie qui longe le golf depuis la route de rochelongue.

Vu l'étroitesse et l'état lamentable de cette route, il en demande d'une part la réfection et d'autre part la mise en sens unique.

Gilles d'Ettore reporte l'exécution des travaux aux calendes grecques “qui ne sauraient tarder” au prétexte de ne pas “diminuer l'ampleur (de son) projet” et de favoriser la vitesse sur une voie “pas plus accidentogène (sic) qu'une autre même si elle apparait visuellement dangereuse”.

Reste plus qu'à freiner ou à se gaver d'anxiolytiques.

Devoir de réserve foncière …

Voilà le 1er Adjoint, vice président d'agglo, conseiller général et sénateur putatif qui vient nous donner une leçon de transparence : un appel d'offre public au lieu d'une opération de gré à gré pour la vente de deux terrains à bâtir de respectivement 3 740 et 8 047 m2, au prix de 150 euros le m2. 

Précaution oratoire non superflue lorsqu'on sait qu'un des attributaires est la SARL Fairway qui avait déjà défrayé la chronique.

Cette SARL, créée en 2011 avec un capital de 1000 euros, a, en effet, “bénéficié”, il y a un an et demi, de 2 173 m2 chemin de la prunette au tarif de 105 euros le m2 , transaction très controversée à l'époque ( Opération conclue finalement par la préemption du terrain par l'Etablissement Public Foncier du Languedoc).

Germain Castel  d'abord, Fabrice Mur ensuite s'élèvent à la fois contre la faiblesse du prix de vente des terrains (250 euros le m2 leur paraitrait plus normal) et la confiscation par des promoteurs privés de terrains qui auraient pu être commercialisés directement par la ville au profit d'accédants à la propriété.

Gilles d'Ettore s'abrite derrière l'estimation des Domaines pour justifier “la belle opération” que la ville va réaliser et fait grief à Germain Castel de ne pas avoir soulevé d'objections contre les pratiques municipales tant qu'il était géomètre en exercice et qu'il travaillait (entre autre) pour la mairie.

N'est-ce pas reconnaître implicitement des pratiques pas très catholiques qui,(devoir de réserve oblige ?), n'auraient pas été dénoncées …

… et devoir de réserve indienne

Corinne Seiwert aurait dû être un peu plus “sioux” en évitant d'aborder le sujet de sa lettre de “candidature”… 

En attendant, on se demande en quoi le devoir de réserve auquel tout fonctionnaire est tenu n'a pas été observé lorsqu'elle indique la procédure suivie par les Domaines… mais la “sortie” de Gilles D'Ettore ” Je dis ce que je veux, on n'est pas au service du fisc ici ” vaut bien, elle, une danse du scalp. 

Quoiqu'il en soit, référence  faite à 6, 12 , 24 ou 36 mois, la base d'estimation est toujours la même : La dernière transaction d'importance concerne 70 000 m2 vendus à 120 euros le m2…par la ville…

C'est le serpent (à plumes) qui se mord la queue.

CRACL ou crash ?

A l'ordre du jour : Le  Compte Rendu Annuel à la Collectivité Locale de l'(in)activité de la SEBLI.

L'occasion pour Gilles d'Ettore  d'annoncer que “la ville poursuit un programme ambitieux” avec  de nouveaux projets et le traitement d'un îlot entre rue de la République et les Halles…

Ce ne sera que la vingtième fois que l'on changera d'ordre de priorités.

Une ambition limitée si l'on s'en tient au bilan après 11 ans de “travaux” (sur les 15 ans prévus dans le contrat ville-SEBLI) : sur les 800 logements qui font l'objet du contrat, 4 % seulement ont été rénovés. La plus grosse partie des acquisitions effectuées par la SEBLI concerne des immeubles déjà acquis par la ville avant 2002 et rachetés à celle-ci ( l'imbroglio se poursuit d'ailleurs allègrement : la question 23 à l'ordre du jour portait sur l'acquisition par la ville de parties d'immeubles dont le reste appartient à la SEBLI ou à l'agglo Hérault Méditerranée ).

Par ailleurs la SEBLI tourne avec un découvert de 3,8 millions garantis par la commune.

L'agglomération de Béziers Méditerranée qui travaille elle aussi en partenariat avec la SEBLI s'inquiète de la situation financière de cette dernière.

Pas de quoi entamer l'optimisme de notre maire “Il n'y a pas de raison qu'on aille chercher une autre SEM (société d'économie mixte) puisqu'on y a des parts dedans.”

Vae victis

Autre raison d'espérer pour Gilles d'Ettore : le Président de la SEBLI  ( Raymond Couderc, un ami UMP de 30 ans et plus) vient d'être remplacé et le nouveau président ( Frédéric Lacas DVD ) vient de révoquer le Directeur en place. 

Nous allons exiger que les efforts soient plus importants que par le passé…L'outil est bon, c'est la gouvernance qu'il faut changer” (exit Couderc donc)…mais cela fait 12 ans que Gilles d'Ettore à travers les parts que la ville et l'agglo détiennent dans la SEBLI participe à la “gouvernance“…

Il a dû oublier.

Rendons à Gilles ce qui est à César

Notre maire se félicite “des résultats très très encourageants “ qu'il obtient contre la délinquance en centre ville, grâce à un “travail de fourmi” qu'il mène “auprès du commissariat“.

C'est le résultat du travail du nouveau commissaire” corrige Fabrice Mur.

 “Mais, c'est ce que j'ai dit“…

C'est bien ce que tout le monde avait compris.

Du passé récent, faisons table rase

Dubitatif, Gilles d'Ettore quant à l'utilité de la réforme des rythmes scolaires ? C'est peu dire : tout est bon à jeter “un vrai bazar dans la vie de nos concitoyens… Le genre de réforme qui fout tout en l'air…imposée sans aucune concertation“et ne parlons pas du coût…”Personne ne soutenait cette réforme”.

Comme un des élus d'opposition demande à intervenir : “Monsieur… euh…M…!…Oui,  Guilleret, pardon…”

Et Claude Guilleret de défendre le projet : ” Le projet éducatif permet d'avoir des subventions supplémentaires (50 euros par enfant), le projet local est-il validé ?…Quatre jours et demi (d'école) par semaine, avant 2008 ça existait et monsieur Darcos l'a supprimé par décret. Monsieur Châtel l'avait prévu et c'était dans le programme du candidat (Sarkozy)…”

Gilles d'Ettore : “Parlons d'actualité…Ne remontez pas à 2008, nous sommes en 2014. Je ne suis pas un ingénieur en pédagogie (qui en doutait ?), je suis un élu de terrain, je vous rapporte ce que j'ai entendu sur le terrain”et bien sûr qu'on a établi un projet éducatif territorial et bien sûr qu' “on ne risque pas de se passer de toutes les subventions possibles”.

Mouais… Les yeux dans les yeux, le projet éducatif local est-il validé ?  A-t-il seulement été envoyé ?…

Quant aux subventions reçues, elles devraient figurer dans la décision modificative du budget qui a été votée ce jour…

Bah, on a dû oublier…

 Antoine Allemand


AGDE – VIDEO – COMPTE RENDU INTEGRAL & EN IMAGES DU CONSEIL MUNICIPAL du JEUDI 25 SEPTEMBRE 2014


VIDEO Première partie DELIBERATION 1 à 15 



VIDEO Seconde partie DELIBERATION 16 à 37



VIDEO Seconde partie DELIBERATION 38 à 55



NOTE DE SYNTHESE
CONSEIL MUNICIPAL DU JEUDI 25 SEPTEMBRE 2014
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ORDRE DU JOUR
CONSEIL MUNICIPAL DU JEUDI 25 SEPTEMBRE 2014
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