AGDE – Imposés par l'État, le maire freine la production de logements sociaux
Le sujet n’est pas nouveau dans la cité agathoise. Ne produisant pas assez de logements sociaux, la ville a perdu, depuis quelques années, son droit de préemption qui est désormais exercé par l’État. Un état de fait assumé par la majorité municipale, contesté par l’opposition.
Le dernier conseil municipal avant la trêve estivale s’annonçait plutôt paisible avec seulement une vingtaine de questions à l’ordre du jour. Ce n’était sans compter sur le renouvellement de la convention de carence quadripartite entre l’EPF, l’Etat, la Commune d’Agde et la CAHM.
En clair, la loi SRU impose aux communes la construction de 25 % de logements sociaux. Celles qui ne respectent pas ce quota se voient privées de leur droit de préemption. C’est alors l’État et son établissement public foncier d’Occitanie qui prennent la main sur des terrains à acquérir dans les secteurs concernés en vue de réaliser des opérations d’aménagement ou de construction comprenant au moins 40 % de logements locatifs sociaux.
La double peine ?
« C’est la double peine pour notre commune » souligne Thierry Nadal, ancien adjoint à l’urbanisme de Gilles d’Ettore et actuel conseiller municipal d’opposition. « Pendant la dernière campagne des élections municipales, vous avez indiqué que vous ne vouliez pas de logements sociaux à hauteur de ce que demande l’État. Non seulement vous les aurez mais maintenant l’État vous oblige de passer de 25 % à 40 % minimum. De plus, on perd la maîtrise foncière des lieux, cela pourra se faire là où l’État le souhaite au détriment du voisinage. »
Une affirmation réfutée par Sébastien Frey, 1er adjoint de la ville en charge de l’urbanisme. « Vous n’avez pas bien du lire la délibération. Rien n’a changé en fait. Nous produisons des logements sociaux mais pas autant que ce que la loi nous impose. L’État nous imposait un objectif de constructions de 914 logements sur les trois dernières années, nous n’en avons créé que 406, ce qui nous semble suffisant pour répondre à la demande locale »
Une carence assumée pour préserver la qualité de vie
Le maire Gilles d’Ettore enfonce le clou : « Nous résistons à cette loi Duflot qui nous impose 2 200 logements sociaux sur Agde Nous préférons payer des pénalités plutôt que de construire massivement des logements sociaux, cela serait suicidaire pour notre commune et notre station balnéaire. Nous en construisons mais de manière raisonnée juste pour le besoin des agathois, avec des programmes en accession à la propriété sociale, la construction d’une résidence de logement saisonnier ou encore celle d’une résidence sociale sénior, mais tant que je serai maire, je préserverai la qualité de vie des agathois et ne souhaite surtout pas servir d’aspirateur pour les villes en difficultés sociales car je vous le rappelle, les attributions se font en partie par la Préfecture qui peut nous envoyer d’autorité des familles issues de banlieues ».
De quoi donner lieu à quelques joutes oratoires qui n’ont pas échappé aux caméras d’hérault-tribune.
Je suis d’accord avec Mr Le Maire nous avons assez de logements sociaux.
Pour le lot les cigales notre avis ne compte pas on ns colle l immeuble sur nos maisons merci d avoir dit oui au permis de construire
Ras le bol du social !!! Monsieur le Maire a tout a fait raison de limiter ces logements qui vont nous coûter plus chères que ce que peuvent nous Amener leurs habitants et leurs lots d aides divers !!!
Je paye des impôts mais pas pour …
Il y a le pour est le contre. Je pense que l’on ne peut pas non plus garder une ville classée en quatre étoiles juste dans l’idée de la protéger d’une affluence d’une population modeste. Il est nécessaire de comprendre que les logements sociaux sont insuffisant sur Agde malgré les dernières constructions.
Les zones se créeront automatiquement avec le temps.
assez de logement sociaux a agde