Agde, la ville la plus attractive de France par Gilles D'ETTORE
Le Languedoc-Roussillon est, d’après les statistiques récemment publiées, la Région la plus touchée de…
Le Languedoc-Roussillon est, d’après les statistiques récemment publiées, la Région la plus touchée de métropole par le chômage. Pourtant, nulle crise spécifique autre que celle que subit l’ensemble du pays ne la touche particulièrement. La raison de ce constat n’est donc pas économique mais démographique. En effet, notre région reste, pour nombre de nos compatriotes, un véritable eldorado où l’on aime passer ses vacances et où l’on rêve de vivre si l’occasion s’en présente. Ainsi, de nombreux couples quittent leur région d’origine dès qu’une opportunité se présente dans le Sud, l’un des conjoints faisant momentanément le sacrifice de son emploi. Le problème, c’est que ce sacrifice est souvent durable, nos territoires ne pouvant absorber économiquement, en offrant un emploi à tous, une telle poussée démographique.
Cela est particulièrement vrai en Agde, où la population est passée en 10 ans de 19 000 à 24 000 habitants, ce qui en fait, en proportion, la ville la plus attractive de France. Notre ville a de plus une singularité qui tient à la nature de son économie, qui est essentiellement touristique : la saisonnalité d’un grand nombre d’emplois. Ainsi, entre le mois de janvier et le mois d’août, le nombre de demandeurs d’emplois est quasiment divisé par deux, ce que les statistiques annuelles publiées en fin d’année ne prennent pas en compte. Cela surévalue la réalité du chômage sur Agde et nous fait apparaître de manière incongrue dans certains palmarès, qui font passer la Seine Saint-Denis pour un havre de prospérité.
Il n’en reste pas moins que la question de l’emploi reste essentielle pour l’avenir de nos territoires et qu’il incombe aux décideurs publics de créer les conditions pour que l’avenir de nos enfants soit le plus assuré possible.
J’ai ainsi défini trois orientations à donner à l’action municipale pour répondre à cette nécessité :
1- réduire l’impact de la saisonnalité de l’activité touristique sur l’emploi, en développant notre attractivité sur les ailes de saison. C’est l’objectif poursuivi par les chantiers engagés afin de renforcer nos infrastructures touristiques (Port, Golf, Hôtellerie, Centre Aquatique, promotion du terroir, etc.).
2- développer de nouvelles activités, en s’appuyant sur les atouts dont dispose notre territoire, qui se situe au carrefour de nombreuses voies de circulation. C’est le sens de la future zone d’activités de la Capucière qui, positionnée à proximité de l’autoroute, devrait générer 900 nouveaux emplois, ou encore de celle de la Méditerranéenne qui sera aménagée entre la gare et le port fluvial, dont la réalisation va prochainement démarrer.
3- s’opposer avec la plus grande fermeté à la volonté du Gouvernement de François Hollande et de ses représentants locaux, de bâtir 2 750 logements sociaux supplémentaires sur Agde, pour satisfaire aux exigences de la Loi Duflot, qui impose 25 % d’habitat social à chaque commune, sans tenir compte de sa spécificité, et des amendes aggravées en cas de non-respect de ce quota. Vous le comprenez bien, accepter de se soumettre à cette exigence déraisonnable, ce serait provoquer un appel d’air démographique, porteur de difficultés sociales nouvelles. Pour faire simple, la mise en œuvre d’un tel délire, administrativement et politiquement, aurait pour conséquences de multiplier par deux un taux de chômage déjà beaucoup trop élevé, ce dont mes opposants n’ont semble-t-il pas conscience, à moins d’y voir une intention électorale.
Gilles D’ETTORE
Maire d’Agde
Candidat de «L’Union Agathoise»
Gilles D’ETTORE