AGDE - Le bon béton des uns fait le mauvais béton des autres…et vice versa - Compte rendu de Conseil Municipal par Antoine ALLEMAND
Conseil du 27 septembre 2012 par Antoine ALLEMAND Enjoliver l’esthétisme : Lors de…
Conseil du 27 septembre 2012 par Antoine ALLEMAND
Enjoliver l’esthétisme :
Lors de la présentation des décisions modificatives des différents budgets les seules interventions notables sont celles du maire demandant au public de jouer les portiers de service à l’arrivée d’élus retardataires. Jusqu’à la 7ème question où la modification apportée au budget annexe aquatique entraîne une question « innocente » de Nathalie Dubois « Faut-il refaire le hall d’entrée ? »
Réponse : « On refait pas, on ajoute….On agrémente, on fait un véritable accueil …
C’est en cours…Elles (les hôtesses d’accueil) ont eu chaud, on va leur faire une bulle; ça a un coût, dans les 150000 euros, mais ça va enjoliver » .
Ce que notre maire présentait comme le nec plus ultra des centres aquatiques et le summum de l’esthétisme ( l‘expression est du premier magistrat himself) n’avait pas donc pas d’accueil et pouvait être enjolivé?
Ne chipotons pas puisqu’il nous assure aujourd’hui qu’il s’agit d’un immense succès…
En attendant les frais de fonctionnement…
Erreurs de culture
Yvonne Keller demande au Conseil d’autoriser « monsieur le maire, député maire, euh député, euh monsieur le maire, euh ; excusez-moi c’est une erreur » à solliciter des subventions pour l’étude de la pierre de basalte et pour le renflouage et la restauration du bateau bœuf « l’espérance »; Henri Couquet en profite pour mettre sur le tapis le fonctionnement de la Maison des Savoirs :
« Vous avez supprimé 12 postes à la Maison des Savoirs soit 30% de l’effectif. La MdS n’est plus qu’une médiathèque. S’agit-il d’une réaction punitive en réponse aux actions du personnel ? »
Réponse de l’ex : « Il n’y a pas eu d’action punitive vis-à-vis de quiconque… Une étude indépendante a prouvé l’inutilité d’une ouverture le dimanche et l’intérêt d’ouvrir entre 12 et 14heures..Il y avait 39 personnes qui travaillaient à la MdS; avec 27 cela se passera très bien…
Les mêmes missions seront assurées, mais mieux adaptées au public …La culture compte beaucoup à nos yeux. »
Qui à part Couquet pourrait en douter ?
Développement tout azimut
Sébastien Frey dresse son bilan de 4 ans d’activité approuvé à l’unanimité (qui l’eut cru) du conseil local de développement durable : diminution de la consommation d’eau de 6%, diminution de la consommation de papier de 29%, création de 4 km2 de nouvelles pistes cyclables ( dans le sens de la longueur ou dans le sens de la largeur ?), et plantation de 120 arbres boulevard Cassin et de 6000 (pas un de moins) au centre aquatique .
Ce coup ci, c’est la forêt qui cache l’arbre.
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette
Les questions 19 à 26 traitent toutes d’acquisitions nécessaires à l’élargissement de la route de Rochelongue.
Monsieur le maire en profite pour signaler que « tous les travaux pourront être engagés grâce à la soulte obtenue du Conseil Général par S. Frey » (Seul contre tous, il est fort ce Frey) et lance un nouveau jeu : le dernier conseiller à voter les décisions aura un gage « Oulieu, un gage…Mangin, un gage…Mouysset, un gage…Hi! hi! hi! »
On a bien le droit de rigoler quand même.
Comment se retrouver à poil sans faire du naturisme
Le maire demande d’approuver la modification du POS concernant l’entrée du village naturiste et le futur projet d’hôtel du quartier de Rochelongue (hauteur des bâtiments relevée d’un mètre)
Henri Grimal : « C’est la 6ème modification du POS…béton, béton, béton encore, toujours béton : Cayrets, Capiscol, île Saint Martin, quartier naturiste, île des loisirs, Malfato…Aucune réflexion globale…Jamais un maire si complaisant avec les promoteurs immobiliers.. »
D’Ettore : « C’est une déclaration proche de la diffamation; Les Cayrets ont été mis en place par Passerieux qui n’a pas été foutu (sic) de sortir un bâtiment…Plutôt des investisseurs privés pour faire des hôtels 4 étoiles que 2800 logements sociaux…Je suis de la droite républicaine…Le projet doit rapporter 3,2 millions d’euros (?)…11millions à investir pour des parkings extérieurs…Elargir un golf, si ça c’est du béton !…Je n’en veux pas des logements sociaux, ce que nous faisons aujourd’hui suffit… »
Et le premier adjoint de ramener sa freyse « pour la bonne compréhension du débat public » : « Nous nous sommes dotés d’une procédure sans laquelle nous aurions des bâtiments de 15 mètres partout sur les Cayrets, Saint Martin c’était un squat, le Capiscol sera un succès…la Prunette, nous avons stoppé le projet (qu’ils avaient lancé) qui aurait été catastrophique…Jamais une municipalité n’a autant fait pour l’environnement que cette municipalité, jamais ! »
Et d’Ettore de revenir sur les 2800 logements sociaux (si c‘est lui qui compte on peut être sûr du chiffre) que les idéologues gauchistes essayeraient de lui imposer : « Personne à Agde ne dort dans la rue…J’ai 40 à 50 demandes par an, en cumulant les demandes des autres villages… on n’est pas des tortionnaires. » et revenant à la question initiale « le bâtiment naturiste fera environ 20-22 mètres mais c’est conforme à l’environnement des autres bâtiments qui sont plus anciens que le Cap (???)…avec les parkings, faire en sorte que les gens laissent leur véhicule devant la porte (du camp) »
L’autre solution serait de n’autoriser à entrer que les voitures décapotables…
Le bon béton des uns fait le mauvais béton des autres…et vice versa
La question 33 porte sur l’acquisition par la commune d’une parcelle de terrain sur l’île des Loisirs.
Henri Couquet demande de supprimer cette délibération et de ne pas procéder à des achats « alors que la concertation (sur le devenir de l’île des Loisirs) n’a pas encore eu lieu »
Réponse de G. d’Ettore : « Même si au final on ne fait rien, on pourra toujours revendre…je ne vois aucune opportunité à surseoir, acquérir des biens nous permettra de peser (auprès des futurs aménageurs) …Sur les bancs de l’opposition, je ne vois que des partisans de l’immobilisme. »
Florence Denestebe se dit lasse d’intervenir sur « cet hypothétique projet » d’aménagement. « Les commerçants restent dubitatifs… ». Déplacer le Luna Park vers l‘Avant Port serait « atténuer des nuisances dans un endroit en en créant ailleurs (or) faire respecter la loi pour les nuisances sonores reste possible… » En l’absence de plan d’ensemble accepté par toutes les parties il faudrait plutôt rénover que refaire. Elle suggère entre autres la création d’un théâtre de verdure et d’un centre de thalassothérapie plutôt que « l’acquisition de confettis » (le dernier achat porte sur 100 m2).
D’Ettore : « Vous êtes lasse d’intervenir mais pas de parler…Sur le Cap il n’y a pas de béton…Il y a le bon béton de madame Denestebe et le mauvais béton du maire…Vous êtes partisan de l’immobilisme…je veux générer un vrai projet pragmatique parce que les gens se plaignent et en profiter pour faire baisser le niveau des nuisances…C’est des achats fonciers, c’est du portage financier, ces acquisitions permettent à la ville de peser dans le projet…On n’a pas parlé sur les 30 premières délibérations, on parle beaucoup sur celles là, c’est normal…Il faudra quand même faire quelque chose, je suis désolé. »
On le serait à moins.
C’est Nadal en septembre
Et noël pour les adjoints et vice présidents d’agglomération qui, suite à la délibération 34, vont se partager les indemnités que percevait jusque là l’adjoint à l’urbanisme qui vient de rendre sa délégation.
Comme le souligne Florence Denestebe, le maire est plus pressé de redistribuer les indemnités que de ré attribuer cette délégation.
Sympa cette commune où il n’y a ni adjoint à l’urbanisme, ni adjoint aux finances…
Pour une politique saine et bien comprise
La délibération portant sur la réalisation de travaux d’assainissement dans le cadre de la coopération décentralisée avec la commune de Tata au Maroc est l’occasion pour monsieur le maire de s’appesantir sur la joie qu’il a à mener de telles actions « pour qu’ils se développent chez eux , qu’ils s’épanouissent chez eux, pour qu’ils soient heureux chez eux ».
Et elles, alors ?
L’être et le néant
L’avenant de prorogation de la délégation de service public et le compte rendu d’activité de la SEBLI que « chacun a dû lire » ne sont même pas présentés et pour cause : « S’il n’y a pas de question , passons au vote »
Effectivement les actions menées nous les avons sous les yeux.
A la prochaine
Comme monsieur le maire est pressé d‘en finir, on enchaîne avec les questions suivantes (46 à
53). Les intervenants prévus sont systématiquement interrompus avant même d’avoir énoncé l’intitulé de la question qu’ils sont chargés de présenter. Ce qui laisse place à quelques interventions cocasses du maître de cérémonie :
Monsieur Mangin annonce la question 50 : « Attendez on est encore à la 48 » ;
« Madame Guarrigues je ne vais pas vous donner le pompon ce soir « (ça, c’était pour la course au vote);
« Le tableau des effectifs, vous l’avez sous les yeux, passez au vote »;
« Merci , monsieur Chailloux (qui n’avait encore rien dit) »
« C’était la question 53 ? Ah non , la 52 (pour mémoire la question 53 traitait des compte rendu des décisions du maire et des marchés du 2ème trimestre 2012), je vous remercie, suite au prochain épisode. »
Et, en off, on entend la voix du dernier (non) intervenant qui a oublié de fermer son micro : « Vous ne pouvez pas dire, monsieur le maire, que je vous ai pris trop de temps avec mes questions »