AGDE - Le Saint Christ d'Agde pourrait être l’œuvre de Michel Ange
Dans le cadre de l’exposition autour du Saint-Christ de l'église Saint-Sever au Moulin des…
Dans le cadre de l’exposition autour du Saint-Christ de l'église Saint-Sever au Moulin des Évêques, s'est tenu un colloque autour de tous les aspects troublants qui mènent à penser que cette statue serait l'oeuvre de Michel-Ange. Plus de 300 spectateurs sont venus écouter attentivement cette démonstration de Jules Cruells-Capèce-Minutolo et de toute une équipe d’historiens Français et Italiens.
Le Saint-Christ d’Agde
Trônant sur le retable de l’église Saint Sever, témoin de cinq siècles d’histoire de la ville d’Agde et de la piété des Agathois et Agathoises, sauvé plusieurs fois de l’anéantissement et du fanatisme, notre Saint-Christ d’Agde est une œuvre d’art exceptionnelle, classé en 1911, voici plus d’un siècle, « objet historique, d’auteur inconnu, datant du 16éme siècle ».
Pendant cinq siècles, nos ancêtres, ignorant le nom du sculpteur et admirant ce Christ, se sont dit et redit la tradition de « l’ange » venu en Agde pour créer ce chef d’œuvre. Ont-ils cru à ce que certains ont qualifié de légende ? Nul ne le sait, mais, du moins, cette légende correspondait-elle à leur foi ardente et aux vertus miraculeuses attachées à cette sainte image.
Les recherches et analyses entreprises depuis plusieurs années ont amené à des conclusions convaincantes : analogies troublantes avec les œuvres de Michel Ange, détails morphologiques d’une grande exactitude, système veineux, ossature, musculature, expressions du visage et postures du corps empreintes du maniérisme toscan.
De plus en plus d’amateurs d’art et beaucoup de spécialistes, dont notre ami Jules Cruells Capece Minutolo, penchent pour en attribuer la paternité à un grand artiste toscan et le nom de Michelangelo est avancé avec de moins en moins de réserves ! En effet, le Saint-Christ d’Agde concentre les caractéristiques de la sculpture de la Renaissance italienne de la fin du 15ème siècle.
Lors de sa venue à Agde en février dernier, le professeur R. Bellini, expert reconnu, a attribué notre Saint-Christ à « l’atelier de Michel Ange » et, comme nous lui faisions remarquer que le jeune Michel Ange, chassé de Florence, sans un sou en poche, n’avait pas les moyens d’avoir un atelier, il nous répondit que, individuellement, il ne pouvait être plus affirmatif mais qu’il était certain que le colloque d’experts qu’il voulait réunir à Agde se prononcerait en ce sens !