Droit

AGDE - MUNICIPALES : LE GRAND SOIR, ENFIN ? par Charles IGNATOFF

A deux mois du premier tour des élections municipales, il est intéressant de s’interroger…

A deux mois du premier tour des élections municipales, il est intéressant de s’interroger sur ce que donnera la campagne électorale sur Agde.
 
Presque 30 ans après la réélection de Pierre Leroy-Beaulieu pour un troisième mandat (qui se soldera, 6 ans plus tard, par une défaite et l’élection d’un quasi-inconnu, Régis Passerieux), nous voici dans une configuration très proche, avec un maire sortant qui tente de se maintenir face à un candidat qui l’affronte pour la seconde fois, dans un contexte de division, cette fois-ci quasi générale.
 
Cette nouvelle campagne va être l’occasion de constater si le système politique local, qui n’a rien à envier à celui pesant sur la vie nationale, va réussir une nouvelle fois, à maintenir le débat à un niveau proche de celui de la mer, et ainsi, empêcher un choix fondé sur une véritable analyse de la situation, et un vrai programme, c’est-à-dire autre chose qu’un listage d’actions hétéroclites et dont la mise en place (si elle est vraiment suivie d’effet…) ne correspondrait, de toutes façons, qu’à rien d’autre que de nouvelles dépenses alourdissant le budget communal, la dette et les impôts…
 
Je pense qu’aujourd’hui, un éclatement de la « chape de plomb » est possible : non pas parce que la classe politique locale a découvert subitement les joies de la transparence et les règles difficiles de la bonne gestion, mais parce que depuis la dernière élection de 2008, la réalité s’est imposée comme jamais depuis 70 a
 
Ainsi, c’est de l’électeur que les choses devraient venir : un grand nombre de citoyen a maintenant en tête qu’il n’est plus possible d’éluder la réalité, qu’il va falloir faire l’effort de ne plus gober les astuces politiciennes, de ne plus écouter ceux qui ont encouragé la population à se mentir, et surtout, de s’intéresser avec plus d’acuité à la chose publique (quel pourcentage d’électeur connait même grossièrement le budget communal ?) et penser un peu plus « intérêt général » qu’intérêt personnel…
On remarquera que si mes propos sont critiques à l’égard de ceux qui nous dirigent, ils ne relèvent pas de la flatterie coutumière envers l’électeur, et, ainsi, l’on ne pourra pas m’accuser de démagogie…
 
Les mauvais esprits diront que ce courage traduit le fait que je ne dispose plus de la possibilité personnelle d’emporter une élection locale sur Agde. Qu’importe… Ce qui compte, c’est que quelqu’un qui connait très bien les dossiers de la commune (cela, on me le conteste peu) vienne dans cette campagne apporter un franc-parler et soit l’aiguillon qui force à un vrai débat d’idées, à ce que les lignes bougent, et permette une appropriation de la part des citoyens des questions essentielles de notre cité.
 
Je vais donc le faire, avec le même enthousiasme que lors de ma première campagne, en 1995, quelque soit la forme de mon intervention, avec la farouche volonté, qu’enfin, la démocratie locale, la vraie, celle qui permet un choix conscient de l’électeur, triomphe, pour un nouveau, un grand départ.
 
Charles IGNATOFF – Ancien Conseiller Municipal 
 
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