Droit

AGDE POLITIQUE - Fabrice Mur déclare son Amour pour la ville à l'occasion de son dernier conseil municipal

 Fabrice Mur, le champion agathois de joutes, ne remontera pas sur la teintaine en mars…

 

Fabrice Mur, le champion agathois de joutes, ne remontera pas sur la teintaine en mars prochain à l'occasion des élections municipales agathoises.

Le sportif, par ailleurs agent général d'assurance, n'était pas passé loin de la victoire en 2008 en réunissant derrière sa candidature 48,29 % des voix puis 38,92 % en 2014.

Pendant 12 ans, il fut l'un des leaders incontestables des élus minoritaires au conseil municipal. Avec courage et détermination, il a souvent contesté les choix de la majorité conduite par Gilles d'Ettore, persuadé qu'une autre voie était possible pour la cité agathoise.

A l'occasion du dernier conseil municipal qui s'est déroulé dans une ambiance plutôt sobre et un esprit apaisé, Fabrice Mur a rendu hommage à l'ensemble des élus de l'hémicycle et des employés de la commune qui ont contribué à faire vivre la démocratie locale.

Pour cette élection municipale, il n'a pas souhaité s'exprimer sur ses intentions de vote. A t-il décidé de passer son tour en 2020 pour mieux revenir en 2026 ?

Toujours est-il qu'en ce jour de Saint Valentin, il a déclaré tout l'amour qu'il porte pour sa ville dans l'intervention suivante :   

 


Par Amour pour cette Ville

Intervention de Fabrice Mur au conseil municipal du 14 Février 2020

 

La signature de cette convention avec l’État qui va nous permettre de recevoir une enveloppe de 10 millions d’euros pour la réhabilitation de notre centre-ville, est une bonne chose.

Pour autant, cette somme semble très insuffisante au regard de l’immense chantier nécessité par l’état de déliquescence de notre cœur de ville.

Car le bilan, aujourd’hui, est sans appel.

Et pour traduire ce bilan, il suffit de reprendre les termes présents dans cette convention que nous allons signer ce soir et qui souligne que, je cite « La population de ce centre historique a un profil socio-économique fragile avec un taux de pauvreté de 22,2 %. Le quartier prioritaire totalise 3490 habitants. En marge de la croissance démographique de la ville d’Agde, le cœur de ville se présente comme une poche de pauvreté concernant un tiers de la population. Le déclin du centre-ville se manifeste par une dégradation du bâti avec un taux de vacances de logement atteignant 31 % et une vacance encore plus importante des locaux commerciaux de 40 %. Le profil des habitants est marqué par un taux de chômage important et un faible niveau de formation. Les familles monoparentales et les personnes seules sont surreprésentées. Les jeunes de 18 à 29 ans représentent près de 16 % des résidents et plus de la moitié d’entre eux ne sont pas scolarisés et n’ont aucun diplôme. Ceci est dû notamment à l’absence de formation supérieure sur le territoire qui contraint des jeunes à déménager.

Le centre-ville d’Agde reste particulièrement marqué par une forte fragilité socio-économique. Le revenu médian par unité de consommation est également le plus bas de la ville avec 8904 € par an. Le quartier prioritaire apparaît aujourd’hui en déficit d’équipements structurants : équipements médicaux sociaux, culturels, sportifs, éducatifs, de lieux dédiés aux apprentissages, à l’aide de la parentalité, à la formation et à l’emploi. »

Nous sommes conscients que vous n’êtes pas le seul responsable de ce constat, Monsieur le Maire. Pour autant votre responsabilité est immense du fait des 19 années passées à Mirabel durant lesquelles vous avez fait d’autres choix.

Car durant tout ce temps, vous aviez la possibilité de donner un véritable projet novateur à notre cœur de ville. Car le cœur d’une ville, c’est certainement l’endroit qui mérite le plus d’attention. Il représente le Centre, l’organe vital de toutes communes. Le Cœur, c’est aussi ce qui représente l’Amour et en ce jour de Saint-Valentin, on peut se demander aisément au regard de ce bilan, si vous aimez vraiment votre ville ?

Car aimer sa ville, c’est ne pas se résigner à voir son centre historique dans un tel état.

Aimer ce cœur de ville, c’est ne pas laisser, pendant 19 ans, la gestion de sa rénovation immobilière à une Société d’économie Mixte Via Terra anciennement Sebli, et qui a coûté aux contribuables Agathois, 6 millions d’euros pour un bilan famélique.

Aimer son cœur de ville, cela aurait été de créer, il y a 19 ans, un Établissement Public Foncier afin de piloter et maitriser ce vaste chantier.

Aimé ce cœur de ville, c’est ne pas laisser le patrimoine architectural et historique sans référencement mais se battre durant 19 ans afin que ce patrimoine exceptionnelle et unique en France soit reconnu internationalement par l’obtention notamment du label Ville d’Art et d’Histoire.

Aimer son cœur de ville, c’est lui donner une facilité d’accessibilité et de déplacement et c’est donc le rendre totalement piétonnier.

Aimer son cœur de ville, c’est comprendre qu’il fait partie intégrante d’un tout et qu’il ne trouve sa place que dans la globalité de ce tout. Il reste indissociable des autres quartiers, du tissu économique et commercial, de l’offre culturel multiple que possède notre commune.

Aimer ce tout et donc sa ville, c’est ne pas la laisser en pâture aux promoteurs comme vous l’avez fait durant ces 19 dernières années en laissant prospérer le béton plutôt que d’amener notre urbanisme vers un développement harmonieux où la nature et le respect de l’environnement sont les seuls critères d’épanouissement pour toutes les générations.

Aimer sa ville, c’est comprendre qu’elle est faite d’une multitude d’identités, de cultures, de quartiers, de femmes et d’hommes et qu’au-delà de l’argent, des subventions, des investissements, il y a une chose qui ne peut être remplacée, c’est l’Humain.

Et c’est certainement cela dont vous êtes le plus responsable, après 19 années passées au pouvoir. C’est d’avoir oublié de mettre l’Humain au cœur de votre politique préférant laisser la place au béton. Cette humanité qui donne un Cœur, une Ame et un Esprit à une ville et qui fait que chacun de nous se sent attaché à son territoire, qui fait que chacun de nous est fier d’appartenir à ce territoire.

Aujourd’hui cette fierté d’être Agathois n’existe plus pour bon nombre de nos concitoyens car ils ne trouvent plus ce sentiment puissant d’appartenance.
Pour ce qui, comme moi, aimerons toujours passionnément cette ville, nous sommes nombreux à penser qu’avec ce bilan, ces 19 années sont suffisantes pour comprendre les limites de votre politique. Nous sommes nombreux surtout à penser que le déclin n’est pas une fatalité et qu’un autre chemin est possible afin de porter à notre ville toute l’attention qu’elle nécessite et surtout tout l’amour qu’elle mérite
” Fabrice Mur, Conseiller Municipal de la Ville d’Agde  pour le groupe Réussir Agde Ensemble.

 


 

Rendez vous en 2026 ? L'avenir nous le dira…

 

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