AGDE - " POUR UN JEUNE SOLDAT"... PLUMES AGATHOISES Par Jo CAYROL KULAFLIEFF
Cette rubrique dédiée à la poésie et à la littérature " Plumes Agathoises "…
Cette rubrique dédiée à la poésie et à la littérature ” Plumes Agathoises ” poursuit sa route cette semaine avec un poème « POUR UN JEUNE SOLDAT» Le 17 mai 2015 – A P.S FOWLER et à tous ses compagnons par Jo CAYROL KULAFLIEFF
« POUR UN JEUNE SOLDAT» Le 17 mai 2015 – A P.S FOWLER
Il avait 25 ans, devait aimer la vie
Il avait 25 ans et repose aujourd’hui
Dans un vieux cimetière, pauvre tombe oubliée
Dans un petit village où sa vie s’est brisée.
Soldat venu d’ailleurs, d’un pays étranger
Il a franchi la mer, non pas pour voyager,
A l’âge où l’on ne pense qu’à dévorer la vie
Pour libérer nos frères, la mer il a franchie.
Dans le monde en guerre, il a du se jeter
Délaissant sa maison, son pays tant aimé
Il a fait un voyage, un aller sans retour,
La guerre l’a happé, violement, triste jour.
…
Tu avais 25 ans, devais aimer la vie.
Tu avais des parents, tu avais des amis
Rêvais-tu de la paix, de rires, de tendresse ?
Comment as-tu vécu dans ce monde en détresse ?
Comment es-tu parti, comment es-tu tombé,
Sous un ciel sans nuage, par un beau jour d’été ?
Tu avais 25 ans, tu es venu ici.
Etranger, cœur vaillant, tu as donné ta vie
Pour sauver tant de gens qui t’étaient inconnus
Et pour briser leurs chaines, tu n’es pas revenu.
Le soleil brillait-il, ce jour d’août à Mourèze
Quand ta vie s’envola, quand surgit la tristesse ?
As-tu laissé ici une image, un visage
Une photo ternie, trace de ton passage ?
J’ai franchi un portail, très émue par ta tombe.
Par ce marbre si froid, par ce petit coin d’ombre.
Restent ton nom, ton âge sur du marbre trop froid.
Un jour au ciel d’orage, je suis venue vers toi.
J’ai pensé à tes peine, imaginé tes joies.
Toi, le jeune inconnu, je t’ai parlé tout bas
Et j’ai lu sur la pierre, ton nom P.S FOWLER,
Franchissant la frontière ; tu venais en sauveur,
Pour que nous soyons libres, tu as donné ta vie.
Pour que nous enfants rient, tu es mort près d’ici.
…
Comme toi sont tombés trop de gens dans la guerre
Hommes, femmes engagés pour libérer la terre.
Au cœur de la tempête, vous vous êtes jetés,
Au cœur de la tempête vous vous êtes brisés.
…
Il me reste les mots, fragiles et dérisoires
Pour te dire aujourd’hui tu vis dans ma mémoire.
Pour te dire merci, pour te parler encore,
Oublier un instant jusqu’au jour de ta mort.
Pour te dire merci, pour te parler un peu
Pour te rendre hommage, jeune homme courageux.
…