Faits divers

AGDE - Réunion de présentation autour du projet de suppression du passage à niveau de la route de Bessan

Comme l’a souligné le Maire Gilles D’Ettore, «cela fait des décennies que les Agathois…

Comme l’a souligné le Maire Gilles D’Ettore, «cela fait des décennies que les Agathois espèrent et attendent ce projet». C’est donc non sans satisfaction et intérêt qu’élus et habitants d’Agde mais aussi de Bessan, se sont retrouvés, le 7 décembre au Moulin des Evêques, pour la présentation du projet de suppression du passage à niveau n°288, situé route de Bessan.

Présent tout comme Stéphane Pépin-Bonet, Maire de Bessan, Sébastien Frey, premier Adjoint au Maire d’Agde mais également Conseiller Départemental, s’est félicité de voir bientôt aboutir ce dossier «qui est un sujet important pour les 25 000 Agathois. Je voudrais remercier Philippe Vidal, Vice-Président du Conseil Départemental en charge des routes, pour sa présence ce soir car c’est un travail que nous menons ensemble depuis quelques temps maintenant. Ce projet témoigne de l’importance, de l’intérêt et de l’efficacité des partenariats quand ils sont portés pour l’intérêt général. Il va permettre de solutionner un point noir de notre réseau routier, tout en portant une attention à son environnement immédiat». Même satisfaction pour Philippe Vidal qui, en sa qualité d’ancien cheminot, est revenu non sans émotion sur le terrible accident mortel survenu sur le site en 1995, dont il avait été témoin. «Je ne pouvais donc ne pas plaider cette cause auprès du Président du Conseil Départemental».

Organisée par SNCF Réseau, maître d’ouvrage de l’opération, cette réunion a permis de présenter l’historique et les différentes étapes du projet, mais aussi de répondre aux questions du public.

Il faut savoir qu’avec une moyenne de 140 trains et jusqu’à 10 000 véhicules par jour durant la période estivale, le passage à niveau de la route de Bessan concentre un fort trafic et a connu, par le passé, plusieurs accidents graves (deux collisions au cours des 10 dernières années, plus un accident tragique en 1995). Il est donc considéré comme particulièrement sensible et c’est pourquoi il a été inscrit au programme de sécurisation national.

Comme l’a ensuite rappelé le responsable du projet chez SNCF Réseau, il faut remonter au 16 juin 2009 pour la signature de la convention en vue des études préliminaires. Quelques mois plus tard, le 5 octobre, le projet de création d’un pont rail (c’est-à-dire l’aménagement d’une route passant en dessous de la voie ferrée) était décidé, en lieu et place de l’actuel passage sur voie. Deux ans plus tard, le 6 avril 2011, la solution de réaliser ce pont rail à l’emplacement actuel du passage à niveau était actée puis, le 29 mai 2012, les études préliminaires s’achevaient. Le 13 octobre 2014, étaient signées les études d’avant-projet avant la phase de concertation publique prévue cette année, du 15 novembre au 15 décembre.

Le projet retenu prévoit deux voies pour les véhicules, une voie pour les vélos côté gare ainsi qu’un passage piétons sécurisé, grâce à une passerelle parallèle à la voie ferrée (sachant que l’on pourra toujours circuler côté Canalet). D’une hauteur totale de 3,50 mètres, le pont-rail répond à trois objectifs : la sécurité des usagers (piétons, cyclistes, conducteurs) d’une part, la régularité et la sécurité du trafic ferroviaire d’autre part, enfin la fluidité du trafic routier et ferroviaire.

Estimé à 12 millions d’euros, ce vaste projet nécessitera deux ans de travaux, avec deux coupures totales du trafic ferroviaire sur des périodes estimées à 40h et à 70h, pour une ouverture prévue fin 2020 (les études projet devant être menées en 2017, avant la concertation des entreprises en 2018 et le lancement du chantier en 2019). Il est financé par l’Etat et SNCF Réseau à hauteur de 3 millions d’euros chacun (soit 50 % du montant global), les 50 % restant se partageant à égalité entre le Département, la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée et la Ville d’Agde à hauteur de 2 millions d’euros chacun. Un partenariat salué par SNCF Réseau.

Un atelier de travail a eu lieu le 29 novembre à l’Hôtel de Ville Mirabel, afin de réfléchir aux possibles déviations qui seront nécessaires durant la construction de l’ouvrage, l’avenue Raymond Pitet devant être coupée pendant un an sur une longueur de 150 mètres. Plusieurs idées sont actuellement à l’étude et seront présentées une fois la décision arrêtée.

Comme l’a souligné le Maire Gilles D’Ettore en conclusion, «il nous faut réfléchir autour de cette idée de voie à travers la Méditerranéenne, qui pourrait être une piste pour les véhicules légers durant les travaux. Au-delà du projet du passage à niveau, sachez que nous menons également une réflexion sur l’installation de parkings du côté de la Méditerranéenne, qui va faire l’objet dans les années à venir d’un projet de requalification par la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée. Nous réfléchissons également à l’aménagement d’une possible passerelle, permettant l’accès aux quais de la gare depuis la Méditerranéenne, et offrant un accès PMR via des ascenseurs».

En attendant, vous pouvez retrouver tout le détail du projet de pont-rail sur le site internet de la SNCF : www.sncf-reseau.fr.

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