Droit

AGDE - SETE - Lettre ouverte à Mr DENAJA Député de la 7° circonscription de l'Hérault

Monsieur le Député, Trois Millions de Français sont sans emploi. La crise qui touche…

Monsieur le Député,

Trois Millions de Français sont sans emploi.
La crise qui touche l’Europe, vient, en grande partie, du déséquilibre important des échanges commerciaux avec les pays émergeants. En France, le phénomène des délocalisations endommage fortement son tissu industriel au point d’hypothéquer l’avenir de nos enfants. Or ce phénomène n’a rien d’une fatalité économique ; il est le résultat de choix politiques pris, voici plus de trente ans, au niveau international sous l’égide des Etats-Unis et de ses satellites. Depuis cette époque, le phénomène n’a cessé d’être alimenté par la soumission de nos dirigeants au dogme ultralibéral, le même qui a présidé à l’édification de l’Union Européenne à partir du traité de Maastricht. Loin de favoriser le bien être de notre population, cette politique de libre-échange qui mise sur les productions à bas-salaires ne profite qu’à quelques privilégiés au détriment de notre modèle social qui se dégrade inexorablement. Ce modèle par répartition qui ne tient que par la solidarité entre générations, les actifs payant pour les inactifs (retraités ou sans-emplois), a besoin d’une économie dynamique pour survivre. Or, c’est l’inverse qui se produit. La génération des papys boomer d’un côté, la montée inexorable du chômage de l’autre, asphyxient les salariés en exercice de moins en moins nombreux, tandis que les emplois sont délocalisés. Résultat : jour après jour, nos concitoyens voient leur niveau de vie se dégrader.

Conçue au départ pour être un espace de prospérité mutuelle, la construction européenne ne protège plus notre modèle social depuis le tournant ultra-libéral emprunté dans les années 80. Les protections économiques ont été  méticuleusement balayées par l’Union Européenne. Il en est ainsi face aux importations de produits issus de pays ne respectant ni nos règles sociales de défense des travailleurs ni les règles européennes de contraintes écologiques pour préserver la planète. Ce choix politique est à la fois suicidaire économiquement et socialement lourd de menaces. Même d’un point de vue sanitaire l’impact est tangible, notamment par l’abdication face aux directives de multinationales sans foi ni loi comme pour le cas des OGM pour ne citer qu’un seul exemple. Le gouvernement Français est de moins en moins apte à mettre à l’abri ses citoyens.

Le peuple avait, plus ou moins confusément, bien senti le danger en adoptant d’extrême justesse le traité de Maastricht, en 1992 (traité qu’il rejette aujourd’hui à une grande majorité à voir les récents sondages). Mais, éclairé par l’expérience il a rejeté, cette fois sans contestation possible, le projet de Constitution européenne en 2005. Le déficit démocratique propre à la méthode des partisans de l’option fédéraliste, celle du fait accompli chère à Monnet, s’est révélé au grand jour avec le passage en force du traité de Lisbonne.

Monsieur le Député, avec le nouveau traité vous êtes face à un choix crucial pour l’avenir de la France, de notre démocratie mais aussi, et ce n’est pas là le moindre des paradoxes, de votre future capacité d’action au sein du parlement si vous acceptez d’abandonner votre droit de regard sur la gestion du budget de votre propre pays :

–   Soit, vous allez, sans consulter le peuple, renforcer un système de libre-échange suicidaire, en votant le nouveau Traité Européen (T.S.C.G-M.E.S).
–  Soit, vous réagissez et osez redonner au peuple français (au moins lui), les moyens de reprendre en main son destin, c’est-à-dire de reprendre la construction de l’Europe en conformité avec l’exigence de légitimité démocratique. Vous en avez la possibilité en réclamant la voie référendaire. En effet, le respect de la démocratie, voudrait que sur ce sujet si crucial, chaque citoyen puisse prendre sa décision en son âme et conscience.

Au terme de votre mandat, vous serez jugé, Monsieur le Député, sur les résultats de la politique que vous soutenez et sur votre position par rapport à ce projet nocif pour le peuple. Selon que vous l’aurez cautionné ou rejeté. A moins que vous ne vous éleviez à temps pour que le gouvernement adopte la voie la plus démocratique qui soit : le référendum. Unique voie incontestable face à un tel enjeu qui engage le destin de la France. Vous vous apprêtez à assumer une lourde responsabilité au regard de notre histoire alors que cette responsabilité pourrait être partagée par une consultation des Français dans leur ensemble.

Nous, Gaullistes de la 7° circonscription de l’Hérault, nous vous prions de tout faire, pour que l’État et son gouvernement dirigent l’économie au seul bénéfice de son Peuple et du Pays.

Nous vous prions de croire,  Monsieur le Député, en l’assurance de notre dévouement à la France.

                                              Michel COLAS
Délégué de la 7° circonscription de l’Hérault pour Debout la République
 

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