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Agde - Sète - Questions de Campagne... à Bruno Priez ...Candidat des Verts

Nous poursuivons sur notre site la série d'interviews des candidats à l'occasion des élections…

Nous poursuivons sur notre site la série d’interviews des candidats à l’occasion des élections législatives.
Si vous êtes partisans de l’un d’entre eux, merci de nous communiquer son acceptation à l’interview proposée par Hérault Tribune, nous adresserons les questions au candidat par internet dans les 24 heures.
Aujourd’hui : L’interview de Bruno Priez pour ” Les Verts “

Patrick Vincent :
Votre tract de campagne est plus social qu’écologique. Comment l’expliquez-vous ?
Bruno Priez
Je me suis peut-être laissé influencer par ma suppléante, Geneviève Sabathé. Non, plus sérieusement, l’écologie ne se limite pas à la défense de l’environnement naturel. Elle représente la manière la plus transversale de traiter les problèmes qu’ils soient sociaux, économiques, culturels. L’écologie constitue une nouvelle grille de lecture des problèmes de l’humain, elle permet de faire le lien entre le local et le global.

Patrick Vincent :
Incinérateur, entreprises classées à haut-risque environnemental, disparition du thon rouge, transformation des paysages avec l’arrachage programmée des vignes… Avez-vous une réponse à chaque problème ?
Bruno Priez
Devant cette avalanche de problèmes, il y a une réponse globale qui s’impose : il faut lutter contre l’ultra libéralisme et s’opposer aux profiteurs qui s’approprient la planète et la sucent comme des sangsues. Ces gens-là méprisent les générations futures, ils ne pensent pas à l’avenir de la planète, après eux, le déluge. Lutter contre ses profiteurs implique un vrai courage politique, en finir avec le clientélisme pratiqué par des politiciens surtout préoccupés par leur réélection et la défense de leur parti.

Patrick Vincent :
Certains électeurs pourraient être déroutés par le nombre de candidats qui se réclament de l’écologie ?
Bruno Priez
C’est vrai, nous sommes nombreux. Il faut dire que l’écologie est un thème porteur, les Français la classent en tête de leurs préoccupations. La différence c’est que l’écologie n’est pas qu’un discours de campagne électorale, elle doit se vivre au jour le jour. Je suis un pur produit de ce combat, je ne suis pas un opportuniste. Les verts font des erreurs de stratégie, ils se bagarrent et même parfois font figure de sales gosses. Mais, justement, cette impression de cafouillage est consécutive d’un mode de fonctionnement démocratique exigeant

Patrick Vincent :
Mais que peut l’écologie pour les quartiers difficiles ?
Bruno Priez
L’écologie prône le respect de la vie humaine, animale, végétale. Elle ne conçoit pas que la vie puisse s’épanouir dans des habitats dégradés, inhumains à force d’être abandonnés. Les quartiers populaires ne sont difficiles que parce qu’ils concentrent toute la misère du monde. Notre combat d’écologiste doit être de rendre le respect de soi à tous ceux que l’on isole pour mieux les oublier dans un quartier ou dans un pays. La pauvreté n’est pas une maladie honteuse, c’est une maladie contagieuse. Tous ceux qui voient ce problème et ne font rien, font partie du problème, ce n’est pas de moi mais de Gandhi.

Patrick Vincent :
Vous défendez les services publics. Quel rapport avec l’écologie ?
Bruno Priez
Une écologie véritable ne peut se concevoir sans des services publics forts. Seule une politique volontariste peut venir à bout des mauvaises habitudes. Prenons le cas de l’obésité qui touche 17% des enfants français, seul le service public de santé peut lutter efficacement contre un tel fléau. Les parents sont souvent mal informés. La pauvreté est encore une fois un facteur aggravant. Seule la puissance publique dispose des outils pour convaincre ou contraindre.

Patrick Vincent :
Votre suppléante Geneviève Sabathé a appartenu au Parti Communiste puis au CUAL avant de représenter aujourd’hui le Parti des Verts ? Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à choisir une suppléante qui condamne aujourd’hui son ancien leader François Liberti.

Bruno Priez
Geneviève est altermondialiste et ne représente pas le parti des Verts, elle représente les Comités Bové, issus des CUAL. J’ai beaucoup de chances d’avoir cette suppléante car partout où elle est passée, Geneviève a été chargée de responsabilités. Au PCF où elle n’est restée que trois ans, elle avait été nommée au conseil régional et au bureau fédéral. Dans les CUAL, elle était la porte parole départementale jusqu’à ce qu’elle jette l’éponge quand elle a jugé que le PCF avait encore une fois fait de l’entrisme dans les CUAL. Geneviève ne fait pas de concessions, j’apprécie cela. Aujourd’hui, elle juge sévèrement François Liberti qu’elle accuse de vouloir confisquer le pouvoir dans cette circonscription.

Patrick Vincent :
Le député sortant François Liberti est semble t’il dans une position difficile . Ne craignez vous pas que la multiplicité des candidatures a gauche condamne toute espérance de victoire pour la gauche dans cette circonscription. N’en porteriez vous pas alors une partie de la responsabilité ?
Bruno Priez
François Liberti en est à son troisième mandat de député dans le temps. Il a déjà un mandat de conseiller général. Geneviève ne supporte plus ceux qu’elle appelle les dinosaures du patriarcat. Je suis d’accord, il faut plus de femmes et plus de jeunes en politique. De plus, je crois que nous sommes à un tournant dans la vie politique française. La gauche est dans un tel état qu’elle va devoir faire preuve d’imagination, se rassembler sur des valeurs communes, se restructurer autour d’idées fortes. La vieille manière de faire de la politique est out. Défendre seulement sa boutique et ses élus ne permet pas de faire face à l’urgence démocratique. Il faut changer les hommes, les dinosaures du patriarcat doivent laisser leur place

Patrick Vincent :
Que répondez vous a ceux qui expliquent votre candidature essentiellement pour une question de financement des partis au travers des 1.63 €uros qui sont versés dans le « tronc – caisse » du parti du candidat de son choix et cela pour 5 ans ?
Bruno Priez
Ils n’ont pas tort mais je ne suis pas responsable du système. Soyons sûrs que tous les partis pensent comme le nôtre. La LCR est présente quasiment partout… avec quasiment aucune chance d’obtenir des élus. Quant au PCF, il cherche à sauver les meubles

Patrick Vincent :
Y a t il dans vos propositions une idée phare qui vous distingue de tous vos concurrents tout d’abord et de François Liberti en particulier ?
Bruno Priez
Notre idée phare concerne la vitalité de la démocratie car notre système institutionnel est à bout de forces. Nous devons pouvoir contrôler nos élus, les révoquer en cas de manquement à leur parole. Nous devons limiter les mandats (Liberti est un très mauvais exemple) et surtout imposer la proportionnelle intégrale. Il n’y aurait plus de vote utile, toutes les opinions auraient droit de citer.

Patrick Vincent :
Appellerez vous à voter pour un candidat au second tour de scrutin si vous n’ y figurez pas . Et si non indiquerez vous votre choix personnel ?
Bruno Priez
En tant que candidat des Verts, je suivrai les choix de mon parti mais je sais que ma suppléante est hostile à toute consigne de vote. Elle a déjà annoncé qu’elle ne voterait pas, au second tour, pour un cumulard de mandats, fut-il issu des rangs de la gauche.

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