Faits divers

AGGLO BEZIERS - Nos héros du quotidien : épisode 4 !

Grâce à eux, notre confort quotidien coule de source. En période de crise sanitaire,…

Grâce à eux, notre confort quotidien coule de source. En période de crise sanitaire, ils sont tout simplement garants de la satisfaction de nos besoins les plus basiques : accéder à l’eau potable et évacuer nos eaux usées en toute sécurité. Malgré le confinement, agents de l’eau et de l’assainissement continuent à gérer le quotidien et les aléas techniques des différents réseaux et usines de l’agglomération, en coulisse. Rencontre avec des techniciens de l’ombre qui assurent.

Livrer de l’eau potable aux habitants, récupérer les eaux usées pour les traiter et les rendre propres au milieu naturel : ces missions essentielles de l’Agglo sont assurées par L’Eau Béziers Méditerranée (EBM) (filiale du Groupe Suez) 24h/24h 7jrs/7jrs depuis le 1er janvier 2017. Depuis le début de la pandémie du Covid-19, la soixantaine d’employés met tout en œuvre pour assurer la continuité du service public sans se mettre en danger.

Côté réseaux d’eau : pas de pitié pour les fuites

Si les chantiers des renouvellements, d’extensions de réseaux, ou de branchements neufs sont considérés comme non prioritaires, il faut pouvoir réparer rapidement tout incident qui surviendrait sur le réseau d’eau potable. Les techniciens comme Anthony Winterstan sont donc mobilisés en rotation une semaine sur deux. Cela signifie qu’il y a autant de techniciens sur le terrain que de techniciens prêts à être mobilisés « J’interviens pour réparer tout ce qui concerne les fuites générales sur le réseau dans le but d’assurer la distribution d’eau potable 24h/24h 7jrs/7jrs sur l’Agglo », explique le jeune technicien. Cette activité est arrêtée pendant le confinement.

Grâce à l’efficacité et la rapidité de l’Eau Béziers Méditerranée, une grosse fuite d’eau sur le réseau d’alimentation en eau potable a été détectée à Béziers et réparée le 4 avril dernier (comme nous vous l’annoncions dans cet article).« Les tuyaux sont parfois vétustes, ils sont remplacés mais cela peut aussi venir des variations de températures, explique Anthony.Il fait plus chaud, les sols bougent, la terre se déplace et peut provoquer une casse quelque part et par conséquent des fuites. »

Pour mener à bien ces missions, les techniciens ont été équipés de protections individuelles spécifiques pour préserver leur santé : gants, combinaison et masques. Si aucun d’eux n’a peur du Covid-19 dans l’exercice de leurs fonctions, ils sont conscients de devoir changer profondément leur façon de travailler.

« La vigilance est décuplée, nous faisons très attention aux gestes barrières et à bien porter nos équipements, nous explique Cédric Gayraud, technicien expérimenté du second réseau géré par EBM, celui de l’assainissement. Avant le confinement, nous utilisions des masques FFP2. Aujourd’hui, en assainissement, nous montons la sécurité d’un cran et portons des masques à cartouche. »

Une eau potable

Ce qui reste inchangé (fort heureusement !) c’est le fait que vous pouvez continuer de boire l’eau du robinet, elle reste parfaitement potable. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que les étapes de traitement et de désinfection permettent d’éliminer tous les virus. Le seul changement lié à cette période un peu spécifique, c’est son usage : « En temps normal, des variations de consommation d’eau sont constatées le matin quand les habitants prennent leur douche ou en fin de journée quand ils rentrent du travail. Depuis le confinement, les débits d’eau ont changé et sont mieux répartis sur l’ensemble de la journée », analyse Anthony.

La station d’épuration de La Plaine Saint-Pierre, à Béziers

Au bout des canalisations d’assainissement, on trouve un gros équipement qui fonctionne toutes les heures du jour et de la nuit pour traiter les eaux usées. Ici, la technologie et les innovations aident les agents à assurer le fonctionnement de l’installation. Organisés en équipes réduites pour permettre des rotations, les techniciens travaillent en binôme sur une plage horaire élargie et assurent les opérations essentielles pour préserver le milieu récepteur.

Parmi les agents qui traitent les eaux usées, nous avons rencontré Nicolas Escusol, technicien de traitement depuis 6 ans. Sa mission principale consiste à suivre le traitement de l’eau usée dans sa globalité de l’arrivée à la station jusqu’à sa restitution à l’Orb. « J’assure également la maintenance mécanique de premier niveau sur nos différentes machines. Sur la partie traitement, on vérifie en continu que l’on restitue une eau bien épurée selon les normes imposées par la police de l’eau », détaille le salarié.

À la station d’épuration, les zones de prétraitement sont plus sensibles que d’autres. Des brumisations (nuages d’eau) se forment par exemple au-dessus des bassins d’aération qui reçoivent les eaux usées. « Nous avons l’habitude de porter un casque avec une visière, des lunettes et des gants. Ce qui a vraiment changé c’est le port systématique des masques et la réduction des sorties : nous ne nous déplaçons sur les équipements de traitement des eaux usées que s’il y a urgence ou panne technique. Aucun risque n’est pris, si on peut reporter, on reporte ! », explique Nicolas Escusol.

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