Alexandra Rochelle, sportive de haut niveau du Béziers Angels
A 37 ans, Alexandra Rochelle a encore de l’énergie à revendre. Elle fait office de doyenne de son équipe du Béziers Angels, et pourtant, la volleyeuse professionnelle, jeune maman, n’a rien perdu de son ardeur et de sa combativité.
Pouvez-vous vous présenter et évoquer votre parcours ?
« Je m’appelle Alexandra Rochelle, j’ai 37 ans et je suis une ancienne joueuse internationale de volley. Cela fait dix ans que je suis libéro aux Béziers Angels [poste défensif, NDLR]. »
Quel a été votre moteur dans votre choix de carrière ?
« Le volley a toujours été ma passion, et c’est ce qui a toujours motivé mes choix et ma vie, donc j’ai voulu faire de ma passion mon métier. »
Y a-t-il des modèles féminins qui vous ont portée ?
« Alors, pas vraiment. J’ai plutôt eu des modèles masculins, assez bizarrement ! Les joueurs de tennis ont toujours été des modèles pour moi, comme Roger Federer. »
Avez-vous rencontré des freins en tant que femme dans vos ambitions professionnelles ?
« Non je n’ai jamais connu de frein, sauf l’année où j’ai été enceinte. Du coup, j’ai dû mettre un terme à ma carrière pour une année. Sinon, je n’ai jamais connu de frein. »
Vous a-t-il été difficile de revenir au sport de haut niveau après votre grossesse ?
« Être maman, ce n’est plus la même vie ! Cela demande beaucoup plus d’organisation, beaucoup plus de temps. Il faut organiser sa vie différemment, trouver des plages de repos qu’on ne cherchait pas avant. Ça se fait bien si l’on est organisée. »
A quoi ressemble l’une de vos journées types ? Quel est votre rythme de travail ?
« J’ai 2 entraînements par jour. J’amène ma fille à la crèche, je pars à l’entraînement, je rentre chez moi manger, je m’accorde une sieste et je reprends vers 16h00 jusqu’à 19h00. »
Que pensez-vous apporter à vos jeunes coéquipières ?
« Je leur apporte tout d’abord mon expérience et mes valeurs, que j’ai construites tout au long de ma carrière. J’assume mon statut d’ancienne de l’équipe, un peu de maman. Cela fait partie du jeu aussi de couver un peu les plus jeunes. »
Pensez-vous déjà à une reconversion ?
« Je ne me fixe pas de deadline, je prends année par année. Je suis à un stade où quand j’aurai envie d’arrêter, j’arrêterai. Effectivement, il faut penser à la reconversion, et j’y pense. J’ai un Master 2 en ressources humaines, c’est déjà une base. »
Avez-vous d’autres passions en dehors du volley-ball ?
« J’aime le sport en général ; plus particulièrement le rugby, le handball et le tennis ! En dehors du cadre sportif, j’aime les activités manuelles et le shopping. »
Avez-vous des projets à venir, des ambitions ?
« Pourquoi pas gagner le titre européen ? Le championnat de France aussi, ce serait bien pour une fin de carrière. »
Quel est votre conseil de femme aux jeunes générations qui vous suivent ?
« Je leur conseillerais d’être indépendantes, de ne rien devoir à personne, de faire leur vie, faire ce qu’elles veulent, vivre de leur passion, profiter de la vie… »