Economie — Thézan les Bèziers et Vailhan.

Barrage des Olivettes : un robot subaquatique ausculte l'ouvrage hydraulique

Début avril, la sécurité de l'ouvrage hydraulique situé à Vailhan, au centre du département, a été testé par une équipe d'ingénieurs à l'aide d'un robot spécialisé. Cette retenue d'eau permet l'irrigation de 700 hectares de terres agricoles dont 80% de vignes.

Au grand barrage, les grands moyens : un robot subaquatique a été mobilisé cette semaine pour inspecter dans les moindres recoins l’ouvrage hydraulique, propriété du Département de l’Hérault. En effet, la collectivité est tenue de réaliser, tous les dix ans, une étude des dangers approfondie de ses deux barrages. Après celui du Salagou en 2021, c’était donc au tour du barrage des Olivettes de Vailhan de passer sous les sondes des ingénieurs.

C’est ainsi que le robot de l’entreprise Jifmar s’est enfoncé à 20 mètres de profondeur, assisté par des plongeurs, dans les eaux du barrage pour déterminer l’état général du parement immergé, l’état d’envasement en pied du parement en amont, de l’intérieur de la tour de prise, des batardeaux ainsi que l’état de la partie amont des vannes de vidange et de restitution. Une opération d’un coût de 46 488 € dont la maîtrise d’œuvre a été assurée par BRL ingénierie.

Assurer l’irrigation des cultures alentour

“Cette étude des dangers que nous avons lancée au barrage des Olivettes est cruciale car elle permet d’identifier la présence de défauts éventuels dans sa structure. Une inspection très précise, réalisée sur plusieurs temps forts, pour permettre à ce barrage de continuer à remplir ses fonctions essentielles notamment pour l’irrigation des cultures alentour”, indique Séverine Saur, conseillère départementale et présidente de la commission de gestion de l’eau du barrage des Olivettes.

Christophe Morgo, vice-président délégué à l’environnement, et Séverine Saur, conseillère départementale et présidente de la commission de gestion de l’eau du barrage des Olivettes, ont assisté à une phase d’inspection de l’ouvrage. © Département de l'Hérault/
Christophe Morgo, vice-président délégué à l’environnement, et Séverine Saur, conseillère départementale et présidente de la commission de gestion de l’eau du barrage des Olivettes, ont assisté à une phase d’inspection de l’ouvrage. © Département de l’Hérault/

C’est ainsi que, fin 2022, des inspections aériennes par drone avaient déjà été réalisées par une société spécialisée (la société Sites). “Elles ont permis d’inspecter toutes les parties hors d’eau avec une précision millimétrique”, indique le Département. En mars 2023, une opération de “nettoyage” avec des plongeurs (Jifmar) a aussi permis de nettoyer neuf bandes d’auscultation sur le parement amont et ainsi enlever les dépôts divers qui s’y étaient accumulés (algues, moules, vase…).

Suite à cette dernière étape au barrage des Olivettes, des inspections télévisuelles à l’aide d’une caméra endoscopique seront réalisées dans les prochaines semaines. Elles permettront de disposer d’un diagnostic de près de 2km de drains et piézomètres (point d’observation permettant d’évaluer le niveau) en place sur l’ouvrage. Montant total de cette étude des dangers : 270 000 €.

Pour rappel, “le volume d’eau mobilisable du barrage des Olivettes pour les besoins agricoles situés à l’aval oscille entre 1,5 M m3 et 3,2 M m3, et sont principalement utilisés sur la période de juin à septembre”, précise le Département. Et d’ajouter : “Son territoire irrigué s’étend sur près de 700 ha, dont 80% de vignes, sur les communes de Caux, Roujan, Neffiès et Alignan-du-Vent.”

Le stock d’eau permet d’assurer la saison d’irrigation

“Le barrage retient actuellement 2,9 Mde m3 d’eau ! Une bonne nouvelle car l’année dernière à la même période, la retenue était presque vide. Elle ne s’était remplie que grâce à deux jours de pluie à la mi-mars 2022. En l’état actuel, le stock permet donc d’assurer la saison d’irrigation à venir”, se réjouit le Département. Mais la collectivité s’empresse de préciser : “La situation reste cependant fragile : des pluies seraient bénéfiques ce printemps pour remplir davantage la retenue, et assurer le stock pour l’année prochaine. Et face au changement climatique, il risque d’être plus difficile, dans les années à venir, de conserver ces niveaux d’eau.

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