Bessan - Agde - L'amour des siens, pas la haine des autres
«Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans, se prénommaient Gaston, Louis, Renéétaient boulangers, colporteurs, ouvriers…
«Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans, se prénommaient Gaston, Louis, René
étaient boulangers, colporteurs, ouvriers ou bourgeois et devenaient soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers». (1)
Le premier conflit mondial appelé «grande guerre» a mobilisé huit millions de jeunes hommes dont plus de deux millions sont morts et plus de quatre millions ont subis de graves blessures.
D’une cruauté ineffaçable, cette guerre dont on jurait qu’elle serait «la der des ders»
affectait prés des trois quarts des effectifs tricolores.
La France tenait sa revanche sur la défaite de 1870.
L’Alsace et la Lorraine nous étaient rendues.
Pourtant, vingt ans après, une nouvelle guerre mondiale frappait.
L’assassinat de Ferdinand Fabre déclenchait la poudrière.
L’Allemagne et la France –ennemies de 1870 et 1914- s’affrontaient à nouveau.
Par cette 88 ème commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918,
nous devons faire mémoire de tous les valeureux soldats de ces deux conflits mondiaux.
Leurs souvenirs doivent être associés dans une même pensée empreinte d’émotion et de reconnaissance pour le sacrifice de leurs vies.
Méditons surtout sur l’injustice de ces conflits, les pertes engendrées et le sens de fraternité de plusieurs de ces sans-grade qui à la faveur d’une Noel parvenaient à transcender leurs différences pour se reconnaître hommes de mêmes conditions :
jeunes, courageux, fiancés ou mariés, pères de jeunes enfants et valeureux travailleurs.
Que retient-on de des évènements, 88 ans après?
Retenons l’élan de la construction européenne au travers de ce qui fait notre quotidien :
ainsi, 88 ans après, Allemands et Français défilent ensemble sur les Champs-Elysées
le 14 juillet, les étudiants peuvent préparer leurs avenirs dans le cadre de programmes d’échanges « Erasmus », les personnes, les marchandises et les capitaux peuvent circuler librement sur le territoire communautaire.
Que de progrès et de victoires de la paix !
Pourtant, cette paix est fragile.
En plusieurs points d’Europe, des tensions peuvent ressurgir.
Nous devons être en état de veille.
Comment?
En perpétuant le souvenir de cette flamme auprès des jeunes.
Que les enfants et adolescents présents dans ces défilés soient tous
félicités et encouragés; leurs enseignant(e)s aussi!
Souvenons nous de nos héros.
Méditons cette parole de Clémenceau, vainqueur de cette « grande guerre » :
« le patriotisme est l’amour des siens, le nationalisme est la haine des autres »
Soyons patriotes sans être nationalistes.
Paix, honneur et reconnaissance à nos morts.
Olivier GOUDOU
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=479
Source citée ( 1 )
“Paroles de Poilus”
Lettres et carnets du front
1917-1918
Editions LIBRIO (2€)