Droit

BESSAN - AGDE - SETE - L'engagement c'est maintenant ! par Olivier GOUDOU

 L'engagement c'est maintenant ! « Depuis dimanche, on ne parle plus que du score du Front…

 

L’engagement c’est maintenant !

« Depuis dimanche, on ne parle plus que du score du Front national » note le Midi-Libre dans son édition du 2 avril. Les mots clefs des analyses sont : l’inquiétude, l’écoute et les attentes.

1 – l’inquiétude :

Entre les deux tours de la présidentielle de 2002, Pierre Leroy-Beaulieu, écrivait : « les Français ont exprimé un cri de découragement face à l’insécurité, la montée de la pauvreté, la non reconnaissance du travail. Les Français ont vraiment besoin d’être entendus : ils demandent des lois qui protègent les gens, ils demandent de récolter le fruit de leur travail »

L’analyse de Pierre Leroy-Beaulieu était fondée. C’était il y a dix ans.

Pourtant, depuis dix ans…la droite est au pouvoir. Durant toutes ces années, les Français ont souffert d’insécurité. Pourtant, Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur.

Son énergie et sa débordante activité séduisaient au point de le croire bénéficiant du don d’ubiquité.

Pourtant encore, l’insécurité s’amplifiait. Pire, l’autorité de l’Etat a rarement été si mise à mal et l’insécurité si forte que lors de l’embrasement des banlieues à l’automne 2005.

A cette époque, Nicolas Sarkozy était encore ministre de l’Intérieur.

2 – l’écoute :

En parallèle à l’article de PLB, un observateur commentait : « D’un avis unanime, telle une maladie infectieuse, l’insécurité est le thème récurrent de cette campagne : la guérison de cette pathologie appelle un traitement curatif, intensif et en profondeur.

En cela, le coup de tonnerre que l’on sait peut être métamorphosé en chance si les électeurs qui ont exprimé un vote-sanction sont entendus et écoutés »

Publiées dans « l’Agathois », ces lignes datent du même entre deux tours de 2002.

Seule la nature du « coup de tonnerre » a changé : le FN n’est pas au second tour mais Marine Le Pen réalise un meilleur score au premier tour 2012 ( 6 421 426 voix) que son père au second tour de 2002 (5 525 032 voix)

 

Outre l’insécurité des personnes, la France souffre aussi d’insécurité économique.

Le chômage est fort. Les emplois sont précaires,Les déficits publics sont inquiétants.

Pourtant, au cours de la décennie écoulée, Nicolas Sarkozy a aussi été ministre de l’Economie et des Finances. C’était avant la crise. Durant sa présidence, il a eu même déclaré que si le chômage s’accroissait d’ici la fin de son mandat, alors, son quinquennat aurait été un échec.

Ecouter le vote FN ne doit pas consister à le considérer seulement comme protestataire.

Protestataire, cet électorat l’est, ne serait-ce que par sa composition en définitive très disparate.

Pourtant, au fil des années, et cela depuis 27 ans, l’électorat FN s’est étoffé. Il s’agit d’un électorat installé. Les hommes politiques doivent considérer le FN comme tel pour mieux combattre ses arguments plutôt que de les alimenter. Jean-Marie Le Pen obtenait 14% à la présidentielle de 1988 et 11% aux européennes de 1984. Le phénomène n’est pas nouveau.

 

3 – les attentes :

Répondre aux attentes des électeurs inquiets doit conduire à éviter les diversions faciles sur des sujets secondaires pour séduire un électorat ciblé : tel est le cas de la polémique sur la viande halal.

Nicolas Sarkozy « tente tout, avec des effets potentiels de division et de haines majeurs sur la société ». Il surfe sur les peurs. La peur est le meilleur moyen pour tenir un peuple .

Le peuple doit s’en affranchir. Les sondages sont prometteurs. Ils peuvent parfois être trompeurs.

Cela amène un matheux avisé à estimer que cette élection est d’une « singularité mathématique imprévisible » .

En écho aux propos de Bruno Gollnish conditionnant son vote à Nicolas Sarkozy en échange de soutien UMP dans des duels FN-PS, les paroles de Dominique de Villepin sont d’une prégnante acuité : « je veux le dire aujourd’hui avec gravité. C’est une route sans retour. La dérive électoraliste qui s’est engagée est un processus incontrôlable et sans fin. Une concession en entraînera toujours une autre. Un gage à l’extrémisme toujours un plus grand encore.

Une digue rompue en fera céder une autre . Halte au feu ! » (*)

Mobilisons-nous
Dimanche 6 mai, jour de second tour :

Comme en 2002, le moment est moins « à exprimer un symptôme mais bien plutôt à choisir le thérapeute et la thérapie ».

le 6 mai, aucune hésitation :

l’engagement, c’est maintenant !

Olivier Goudou,

Observation : Dominique de Villepin alors Premier ministre avait éteint l’embrasement des banlieues par l’état d’urgence (régime restrictif des libertés publiques caractérisé par l’extension des pouvoirs ordinaires des autorités civiles).

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