BESSAN - Bilan de mi-mandat : entretien avec le maire, Stéphane Pépin-Bonet 1/2
Mars 2014 – Mars 2020 : le mandat municipal arrive à mi-parcours en ce mois…
Mars 2014 – Mars 2020 : le mandat municipal arrive à mi-parcours en ce mois de mars 2017. Une occasion pour le maire de Bessan et vice-président de l’agglomération, Stéphane Pépin-Bonet, de donner son avis sur les actions engagées par la municipalité qu’il dirige depuis maintenant 3 années. Première partie d’un entretien extrait de la dernière édition du journal d’informations municipales de la ville de Bessan.
Le 30 mars 2014, votre équipe municipale « Ensemble pour Bessan » a été élue par les électrices et les électeurs avec 66,26 % des suffrages, remportant 23 des 27 sièges du conseil municipal. Trois années après votre élection, que ressentez-vous ? Avoir été porté aussi largement par la population à la tête de la ville, après une campagne électorale intense à laquelle concourraient 4 listes, a véritablement été un moment personnel d’émotion. Avec mon équipe, nous avons mis en avant des valeurs ayant séduit les Bessanais : la continuité de la gestion communale précédente, l’expérience de la liste composée d’élus confirmés et la jeunesse représentée par des candidats nouveaux. Aujourd’hui, je suis particulièrement fier de manager ce groupe, afin de mettre en œuvre le projet pour lequel nous avons été élus. Ces 3 premières années me paraissent garantir les engagements de 2014. A titre personnel, au-delà de l’honneur d’avoir été désigné en qualité de maire, je pense être resté un homme de terrain, pragmatique dans ses idées et favorisant la proximité avec l’ensemble de la population.
Les responsabilités de premier magistrat sont importantes. Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice au quotidien de votre fonction ? Il m’a fallu d’abord organiser mon temps, car j’ai tenu à conserver mon activité professionnelle. Je tiens à rappeler que la fonction de maire n’est pas un métier à part entière. Ainsi, j’assume ces responsabilités en tenant compte de ma vie familiale, professionnelle et élective puisque je suis également vice-président de la communauté d’agglomération en charge des questions d’habitat. Au-delà de l’organisation de mon temps de travail, j’ai immédiatement tenu à déléguer certaines fonctions aux membres de mon équipe, adjoints et conseillers municipaux. Déléguer permet aux élus non professionnels que nous sommes d’être tous impliqués, bien entendu à des degrés différents. Enfin, j’ai aussi tenu avec le directeur général des services, Emmanuel Lalande, à mettre en place des équipes administratives et techniques les plus opérationnelles possibles. Les élus travaillent aux côtés du personnel territorial qui a une place essentielle dans le fonctionnement du service public communal.
Comment qualifieriez-vous cette première moitié de mandat quant aux engagements que vous avez effectués devant la population ? J’ai déjà été amené à le dire publiquement : les propositions de la campagne électorale de mars 2014 sont toutes soit engagées, soit d’ores et déjà réalisées. On ne peut être crédible qu’en confirmant la parole donnée. Beaucoup trop d’élus, à quelques niveaux que ce soit, sont discrédités en ne respectant pas leurs engagements. Quelquefois, les objectifs peuvent ne pas être totalement atteints, mais cela s’explique et cela doit faire l’objet d’une transparence à laquelle je tiens. Tous les 6 mois, notre équipe présente son action lors d’une réunion publique citoyenne à laquelle nous répondons à toutes les questions, le plus précisément et le plus sincèrement. Je le dis souvent, le maire ne possède pas une baguette magique pour régler tous les problèmes. Je me considère plutôt comme un facilitateur et un moteur d’actions pour avancer et permettre à notre ville de se développer en harmonie.
Les collectivités territoriales doivent agir avec des contraintes financières de plus en plus limitées. Avant de détailler l’action de votre municipalité, pouvez-vous nous dire ce qu’il en est à Bessan ? Ce mandat n’est effectivement pas le meilleur dans ce domaine. Par exemple, pour Bessan, les dotations de l’Etat sont en constante diminution : – 6 % en 2014, – 15 % en 2015 et – 22 % en 2016… et cela va continuer en 2017. Nous devons faire autant, voire mieux, avec moins d’argent public. C’est pour cela que nous gérons la ville en bon père de famille, tout en se tournant vers l’avenir afin de moderniser les équipements publics. Nous avons tenu à désendetter la ville ces dernières années (dans la continuité de la municipalité de mon prédécesseur) pour envisager le financement par emprunt des équipements indispensables à venir, dont la future école maternelle, avec un coût estimé aujourd’hui à plus de 5 millions d’euros. Par ailleurs, nous tenons à maitriser les taux d’imposition à des niveaux acceptables. Ce mode de gestion est le seul à porter ses fruits. De nouvelles orientations relatives aux collectivités territoriales seront prises par le prochain président de la République et son gouvernement. J’espère que les demandes de l’association des maires de France seront prises en compte pour mieux nous soutenir.
è Prochainement, suite de cet entretien avec Stéphane Pépin-Bonet, maire de Bessan.