BESSAN - Ecoute l’entente… ou comment allier monde économique et artistique !

Durant un mois, l’œuvre monumentale de Lucien Melich, connu sous son nom d’artiste « Knox », est exposée dans la cour de l’école maternelle Victor Hugo. Cet artiste installé dans la commune depuis environ deux ans est reconnu pour sa qualité créative et son goût pour la diversité des matières. Ces caractéristiques lui ont permis d’être retenu aux côtés de 14 de ses pairs pour l’aventure « Stiart », initiée par Bernard Malige, président de la société « Stiram » à Montblanc et Jacques Llorca, président de la « Maison des Ados » de Montpellier.

A partir d’éléments de carrosserie récupérés, des œuvres destinées à l’espace public en cœur de ville sont nées dans les locaux même de l’entreprise. Cette dernière a mis à disposition son bureau d’études et ses ateliers un jour par semaine, ainsi que le personnel technique compétent pour concevoir les œuvres et utiliser les outils industriels. Afin d’être encore plus acteur, la société a aussi noué une coopération avec « Montpellier Ados » et la « Maison des Ados » de l’Hérault afin que les recettes des ventes ou de la location des œuvres servent au financement de projets culturels réalisés avec des adolescents suivant une thérapie au centre hospitalier de Montpellier et plus largement les adolescents en quête de repères, de dialogue, d’exemples… Pour cela, les artistes sont intervenus auprès des jeunes et les ont font participer à leur travail, créant ainsi des liens riches et intenses.

De la même façon aujourd’hui, Lucien Melich interviendra à Bessan auprès d’élèves du collège (6e et Ulis) afin d’éveiller leur sens artistique autour des notions d’écoute et d’entente. Il présentera également son œuvre « Ecoute l’entente » aux élèves de l’école élémentaire leur exposant la démarche qui l’a porté dans son travail : tenter d’effacer le brouhaha incessant des centres-villes et proposer une oreille attentive à la parole des gens. Ecouter l’autre pour le comprendre peut être une interprétation, mais cette oreille originale, en suggère bien d’autres.

Le succès de cette idée improbable alliant le productivisme industriel au monde imaginatif des adolescents permet de valoriser l’engagement de tous et de chacun et d’envisager le renouvellement de cette action d’ensemencement culturel. La récente présentation de l’œuvre au cœur de l’école maternelle, en présence du maire et des élus, a bien évidemment rappelé ces objectifs.