Faits divers

BESSAN - Histoire et environnement : la naissance du premier château d’eau

Au XIXe siècle, de nombreuses habitations comportaient des puits pour subvenir aux besoins en…

Au XIXe siècle, de nombreuses habitations comportaient des puits pour subvenir aux besoins en eau. Des fontaines publiques à pompes étaient aussi à disposition de la population, telle celle encore visible à ce jour et située à l’angle de la rue de Pompe. Venaient aussi s’ajouter deux fontaines monumentales construites sur la place de la Fontaine (1828) et sur la place de la République (1892). Toutes alimentées par un puits et souffrant en général d’un manque d’eau en été, la municipalité se verra dans l’obligation d’interdire d’y laver son linge et le blé, afin de garantir la boisson aux Bessanais.

Au début du XXe siècle, un puits sera réalisé près du fleuve Hérault. En 1908, une station de pompage naîtra sur des terrains achetés à proximité, comprenant une salle souterraine pour l’équipement de pompage et une maison de gardien (la Guinguette). La même année, débutera la construction du château d’eau sur un terrain acheté à l’Hospice et situé dans le quartier Pourcayral (aujourd’hui rue du Château d’eau, à proximité du complexe Jules Ferry). Dans les archives, on retrouve des gravures réalisées par Paul Harant, architecte Biterrois diplômé du gouvernement, et remises à la municipalité le 31 août 1905.

Ce beau bâtiment, comprenant en son intérieur un réservoir à eau, sera inauguré fin août 1910 en même temps que le réseau d’adduction d’eau potable, en présence du ministre et sous-secrétaire d’Etat à la Marine, M. Chéron. Ce jour-là, les établissements publics furent décorés et des animations organisées telles un feu d’artifice avec embrasement du château d’eau, ou encore un repas festif sous chapiteaux dans la cour de l’école de garçons (aujourd’hui le centre social). Un grand pas pour le confort quotidien, fêté à la hauteur d’un tel progrès !

Par la suite, le réseau s’étendra, franchissant la voie ferré en 1938, pour alimenter la cave coopérative et la route de Béziers. Un second forage devra être envisagé, suite à l’augmentation de la population, tout comme un nouveau bassin réservoir plus élevé et plus important. Grâce à l’aide du Bessanais Raymond Llena, aux dons de sourcier, le forage sera positionné en 1965 tel qu’il existe encore aujourd’hui, et une parcelle sera achetée à André Duplan sur la colline de Saint-Claude. De gros travaux s’engagent alors pour la pose de conduites allant du puits de captage jusqu’au futur château d’eau, mis en service en 1978. Le hameau de Fontmajou ne sera raccordé qu’en 1990.

Toutefois, tous ces efforts n’empêchent pas une qualité d’eau parfois altérée en période d’inondations et un taux de manganèse trop élevé. Afin d’y remédier, un nouveau forage fut décidé au pied des bassins réservoirs de Saint-Claude, puisant dans la nappe astienne, et un système de chloration automatique installé pour le forage situé près de l’Hérault afin de le conserver. Le château d’eau situé près des écoles ayant perdu sa fonction première, il fut réhabilité en cantine municipale par André Crouzat durant son premier mandat de maire, entre 1983 et 1989.

L’histoire se répète aujourd’hui, avec la pose de canalisations nouvelles pour assurer la distribution d’eau potable dans les foyers, l’ancienne conduite en place assurant par la suite, uniquement le captage comme l’exige la loi sur l’eau. Ce dispositif induit aussi un nouveau puits afin d’obtenir un volume d’eau nécessaire au développement de la commune. Parce que l’eau est une ressource qu’il faut préserver, il est utile de sensibiliser les plus jeunes. Aussi, des agents municipaux du service de l’eau et des animateurs du syndicat mixte d’études et de travaux de l’Astien (Smeta) vont régulièrement à la rencontre des élèves Bessanais leur expliquant le cheminement de l’eau sous forme d’expériences, et allant sur le terrain pour en comprendre le parcours jusqu’à leur robinet.

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