Bessan : le petit écureuil roux de retour sur l'écuroduc

L’écuroduc est de plus en plus fréquemment installé sur les routes, notamment départementales, il permet le passage aérien de la faune arboricole. En toute sécurité et sans exercer des contraintes nuisibles aux arbres porteurs, les écureuils et leurs congénères peuvent facilement poursuivre leur chemin sans se mettre en danger ni mettre en danger les usagers de la voirie.

La mortalité de plusieurs écureuils ayant été constatée au niveau de la route départementale menant à Agde, l’association Cohab, pilotée par la bessanaise Lucie Yrlès et par Maëlle Kermabon, a proposé l’installation d’un écuroduc au maire, Stéphane Pépin-Bonet. Immédiatement, celui-ci y avait répondu favorablement. La municipalité avait décidé de prendre en charge une grande partie de son financement, en lien avec le service gestionnaire des routes du conseil départemental de l’Hérault et le soutien de la Fondation Brigitte Bardot. Cela fait bientôt 1 an, que ce dispositif a été installé à Bessan.

Stéphane Pépin-Bonet, maire de Bessan explique que : “le suivi d’efficacité a été réalisé grâce à des pièges photos, mais dans les arbres avec le mouvement des branches et du cordage élastique, la carte mémoire de la caméra a vite été saturée. En général, l’association ne grimpe qu’une fois par an pour le suivi de maintenance. Autant dire qu’il est difficile de savoir avec exactitude si l’écuroduc est bien utilisé. Plusieurs habitants avaient également signalé deux mortalités à proximité, aussi des investigations ont été nécessaires.“

Depuis la fin du mois de janvier, un suivi complet a été engagé et tous les mois, les données des caméras sont analysées. L’attractivité du dispositif a été renforcé avec de nouvelles mangeoires de fruits secs le long des troncs des arbres porteurs.

“L’observation de l’association permet de mieux comprendre l’utilisation de l’écuroduc et d’observer le comportement des animaux. Car installer des passages à faune n’est pas une science exacte. Grâce aux 21 équipements de ce type et à l’expérience de l’équipe Cohab, ces corridors écologiques sont de plus en plus efficaces. Dommage qu’il soit toujours aussi difficile de financer ces suivis d’efficacité. En effet, le suivi est la clef de réussite de nombreux projets en faveur de la biodiversité.” détaille la ville de Bessan.

Cohab, qui se désigne comme un créateur de biodiversité, a déjà mis en place une quinzaine d’écuroducs en France. Ce système innovant évite qu’une route fragmente le territoire de la faune sauvage et l’impacte dans ses déplacements vitaux.

Plus d’infos sur Cohab : www.cohabitation-homme-animal.com.