Faits divers

BÉZIERS - L'enquête sur la mort d'un homme au commissariat se poursuit

Nous relations les faits dans notre édition du 10 avril 2020 : Interpellé pendant…

Nous relations les faits dans notre édition du 10 avril 2020 : Interpellé pendant le couvre feu, un homme de 33 ans décédait au commissariat de Police de Béziers.

Ce jeudi soir, juge d’instruction, procureur et police judiciaire se sont rendus sur les lieux pour vérifier et recouper les déclarations des témoins.

Le but était de vérifier et de recouper les déclarations des témoins en fonction de l'endroit où ils se trouvaient au moment de l'arrestation de la victime. Le SRPJ de Montpellier est désormais saisi de l'enquête afin de déterminer comment cet homme a pu trouvé la mort suite à son interpellation qui est qualifiée de mouvementée.

Une interpellation musclée

Selon les trois policiers municipaux biterrois qui assuraient le contrôle des mesures de confinement dans les rues de la ville, le trentenaire a « refusé leur contrôle » et « résisté » à l’interpellation. L’homme, qui était déjà connu de la justice, a été emmené jusqu’au commissariat de police. Une partie de l'interpellation a été filmée par un témoin de la scène depuis son balcon.

Le mis en cause a été menotté avant d'être porté à trois jusqu'à la voiture de police, le corps à l'horizontale, positionné sur le ventre et fermement maintenu par un agent. À leur arrivée au commissariat, le père de famille était inconscient et n’a pas pu être ranimé.

Une autopsie et de la poudre blanche

Le rapport de l'autopsie indique qu'aucune des constatations effectuées sur le corps ne permet d'expliquer de manière évidente la ou les causes du décès. En effet, les médecins légistes ont pu constater l'absence de plaie, l'absence d'hémorragie interne ainsi que l'absence de fracture osseuse, notamment crânienne. Les conclusions médico-légales  définitives dépendront notamment des examens approfondis des organes (anatomopathologie), ainsi que des expertises toxicologiques dont les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours, voire semaines.

Par ailleurs, les médecins ont retrouvé, dissimulés dans une poche interne du slip du défunt, 4 petits pochons d'un total de moins de 2 g contenant une poudre blanche qui va faire l'objet d'analyses.

 

Des examens complémentaires en cours

Présentée comme sans-abri par la Ligue des droits de l’Homme du département, la victime était sans emploi et père de trois jeunes enfants. Selon le parquet, il était domicilié chez sa sœur. Celle-ci affirme vouloir se battre « jusqu’au bout pour lui, pour ses enfants » rapporte RTL.

L'homme décédé, né à Béziers était sans emploi, et père de trois jeunes enfants à la garde de leur mère dont il était séparé. Il était très connu de la police et de la justice. Il avait été condamné à huit reprises depuis 2005, en particulier pour des violences et des vols. Sa dernière condamnation était très récente puisque le 7 avril 2020, soit la veille de son décès, il avait été présenté au parquet de Béziers à l'issue d'une garde à vue pour avoir volé de l'argent dans les mains d’une personne à la sortie d’un distributeur automatique de billets. Il avait alors été condamné à six mois d'emprisonnement ferme, mais sans mandat de dépôt, dans le cadre d'une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité (« plaider coupable »). 

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