Faits divers

BEZIERS - Liberté d’expression : Réponse de Robert Ménard au maire de Frontignan

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“Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on méprise, on n'y croit pas du tout.”
Noam Chomsky


LIBERTÉ D'EXPRESSION : RÉPONSE DE de Robert MÉNARD au maire de Frontignan

Midi Libre est sauvé ! La rédaction de Béziers a trouvé – enfin ! – son défenseur, son avocat. Que dis-je, son admirateur, son courtisan, son flagorneur. Ses lecteurs étant de moins en moins nombreux, ses abonnées en chute libre, elle est allée chercher, en la personne du maire de… Frontignan, un élu prêt à venir à sa rescousse.

Un élu qui ne pourra pas dire que Midi Libre est chiche avec lui. Pour lui servir la soupe, pas moins d’une quasi pleine page dans l’édition du dimanche 30 octobre, réputée la plus lue de la semaine (ce qui n’engage évidemment pas à grand-chose). Une interview fort bien menée, aux questions d’une rare objectivité, du genre « Est-ce antidémocratique de créer des affiches avec l’argent public pour dénigrer la presse ? ». Avec une telle maîtrise des règles du journalisme, le talentueux Cyril Calsina finira bien par obtenir le prix Albert Londres.

Mais que dit notre édile socialiste ? Que le maire de Béziers est très méchant avec les porte-plume de Midi Libre, que ces derniers font courageusement leur métier, qu’il en va de la liberté de la presse. Et qu’il est prêt à offrir son corps pour défendre une presse menacée par l’ire de l’extrême droite. Que ça !

Et pour donner un peu de solennité à ses propos, notre bon maire a présenté sa prose sous la forme d’un vœu lors de son conseil municipal. Quel lien avec le quotidien des Frontignanais ? Aucun, si ce n’est la certitude pour cet élu de s’offrir, à peu de frais, son petit quart d’heure de gloire médiatique.

Sur le fond, on se verrait bien hausser les épaules et passer à autre chose. Que Midi Libre en soit réduit à pareille acrobatie pour tenter de justifier une couverture journalistique de l’actualité biterroise qui ferait rougir un stagiaire de L’Indépendant de Ouagadougou – excellent hebdomadaire burkinabé que j’ai eu l’occasion de défendre comme patron de Reporters sans frontières – en dit long sur l’état comateux de sa rédaction.

Parce qu’il faut bien le dire, nous avons affaire à des “journalistes“ qui ont quitté le terrain de l’information pour celui du combat contre une municipalité qu’ils abhorrent. Des “journalistes” qui – pas tous, Dieu merci –, faute de travail, de curiosité, de talent et même parfois d’orthographe, infligent à leurs rares lecteurs une prose aussi partisane qu’indigeste.

On ne refera pas ici la longue liste des impasses, des silences, des mensonges de la locale de Midi Libre sur ce qui se passe à Béziers. Les Biterrois le savent et en tirent les conséquences. Même si on se laisse parfois à rêver d’une nouvelle campagne d’affiche sur le thème : « Vous aimez Bézie rs ? Ne lisez plus Midi Libre ! »… Un journal – on ne cessera de le rappeler – propriété d’un ministre en exercice et vivant grassement des subventions étatiques. Bonjour l’indépendance !

Quant au maire socialiste de Frontignan, il aura réussi à attirer l’attention. Grand bien lui fasse. Heureusement pour lui, les Biterrois, qui ne sont pas rancuniers,continueront à boire son muscat… et à trinquer à des élus qui soient autre chose que des flagorneurs et à des journalistes qui mériteraient leur carte de presse.

On peut toujours rêver.

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