BEZIERS - " SOUPE POPULAIRE " forme de résistance face à l'insupportable
Depuis un mois et demi, chaque vendredi et samedi soir des militants aident à…
Depuis un mois et demi, chaque vendredi et samedi soir des militants aident à la distribution d'une “Soupe populaire” au coeur de Béziers. Ils partagent ainsi un repas avec des hommes, des femmes, des enfants qui ont un besoin immédiat de cette solidarité fondamentale. Il s'agit d'un vrai repas chaud, préparé par des militants et résultat de collectes chez les commerçants. Participent à cette initiative des militants de la communauté maghrébine de la ville soutenus par des militants du Secours Populaire et les associations de solidarité des mosquées. C'est naturellement que la section communiste a pris sa place en confectionnant certains repas, en participant matériellement, en prétant ses infrastructures et par la présence de ses militants. Cette participation a été facilitée par des liens anciens et solides construits dans la bataille de solidarité avec les palestiniens et plus récemment le relogement militant de familles de réfugiés syriens.
De semaines en semaines le nombre de bénéficiaires augmente et la dimension du besoin social a fait l'objet d'un débat public dans la presse locale. Le Secours Populaire a ainsi pu faire savoir qu'il décomptait 630 SDF en Biterrois, selon la définition sociale de cet état. Rappelons que Béziers est classé par l'INSEE comme la quatrième grande ville la plus pauvre de France avec un indice des inégalités sociale des plus élevés.
Au début de la sa campagne municipale R. Ménard, actuel maire soutenu par le FN, a déclaré en substance en réunion publique ” Je viderai le centre ville de Béziers des arabes, des gitans et des pauvres”. Depuis son élection il multiplie les actions en ce sens: arrêtés municipaux contre le linge aux fenêtres; fichage des “élèves présumés musulmans à partir de leur prénom” permettant à monsieur Ménard d’indiquer que “dans les écoles du centre ville 65 % des élèves sont musulmans”; projet de destruction de la plus grande école publique au profit de la construction d'un hôtel de luxe…
Les communistes se retrouvent donc au quotidien dans tous les actes de résistance à cette volonté d'exclusion, d'éloignement des pauvres, de “bannissement hors les murs”. En agissant ainsi R. Ménard ne fait qu'amplifier brutalement la politique précédemment menée sous trois mandats municipaux de la droite UMP la plus dure sous la direction de Couderc, Aboud.
Pour les communistes ces soupes populaires sont des actes de solidarité de classe concrète, de lutte pour le maintien de la mixité sociale. La France de Sarkozy, Juppé, Hollande, Macron en est là. La nécessité de “soupes populaires” est la partie que nous faisons émerger de l'iceberg des inégalités insupportables. Matérialisons nos résistances, la solidarité en est une forme.
Paul BARBAZANGE – SECTION PCF BEZIERS
A gauche Nicolas Cossange, conseiller régional communiste