Béziers : un réseau de trafic de drogue par drone démantelé
Lors de l'audience du 13 septembre 2023 au tribunal correctionnel de Béziers, le parquet a présenté six hommes et une femme qui ont été appréhendés en flagrant délit à la périphérie du centre pénitentiaire de Béziers, lors des nuits des 9 et 11 septembre 2023.

Une saisie conséquente
Ces interpellations ont été menées par le commissariat de police de Béziers, parfois en collaboration avec la police municipale, dans le cadre de quatre procédures distinctes, toutes liées à l’utilisation de drones dans le but d’acheminer des colis à des détenus.
Au total, près d’une trentaine de colis ont été saisis par les policiers et l’administration pénitentiaire. L’un de ces colis contenait plus de 100 grammes de cocaïne, tandis que plus de 700 grammes de cannabis étaient répartis dans plusieurs autres colis. De plus, de nombreux téléphones, chargeurs téléphoniques, paquets de cigarettes, victuailles, et même un couteau en céramique, ont été confisqués.
Pluie de condamnations
Après leur période de garde à vue, les huit suspects ont été déférés au parquet et présentés au juge des libertés de la détention. Ce dernier a ordonné la mise en détention provisoire pour les six hommes, tandis que la femme a été placée sous contrôle judiciaire.
Lors de l’audience du 13 septembre, la femme a été relaxée, bénéficiant du bénéfice du doute. En revanche, cinq hommes ont été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme, variant de quatre à six mois pour les deux plus jeunes prévenus, âgés de 18 à 19 ans et n’ayant pas de précédents délits, et de huit à douze mois, avec maintien en détention, pour les trois autres prévenus déjà connus de la justice.
Poursuites à venir
Le sixième homme, accusé des faits les plus graves, comparaîtra le 13 décembre 2023. Il est poursuivi pour avoir tenté de faire parvenir la plus grande quantité de colis, notamment ceux contenant plus de 100 grammes de cocaïne et près de 600 grammes de cannabis, ce qui pourrait lui valoir une peine maximale de 10 ans d’emprisonnement. Par ailleurs, un détenu suspecté d’avoir commandité la projection d’un colis sera jugé en janvier 2024.