BITERROIS - Les forces de l'ordre mettent la main sur des cambrioleurs en série
L'enquête a été longue pour les gendarmes et les policiers héraultais mais elle a…
L'enquête a été longue pour les gendarmes et les policiers héraultais mais elle a fini par payer et mettre hors d'état de nuire une famille spécialisée dans les cambriolages en série.
L'affaire commence il y a 3 ans quand les gendarmes de la brigade de Cazouls-les-Béziers constatent de nombreux vols avec effraction commis par plusieurs individus chez des particuliers selon un mode opératoire similaire.
Une soixantaine de cambriolages
Informé, le parquet de Béziers décidait alors de co-saisir le GELAC (Groupe d'Enquête et de Lutte Anti-Cambriolages) de la compagnie de gendarmerie de Béziers avec le commissariat de police de Béziers. Leur travail en commun permettait d'identifier une cinquantaine de cambriolages commis entre novembre 2017 et janvier 2018, et susceptibles de mettre en cause plusieurs mineurs conduits sur les lieux des faits par des majeurs. Ciblant des habitations supposées vides de leurs occupants en journée, les mineurs sonnaient aux portes pour vérifier l’absence des occupants, puis forçaient les portes ou fenêtres à la recherche de bijoux, de numéraire ou de petit multimédia.
Commis par des mineurs macédioniens
Les enquêteurs établissaient que le domicile situé à Béziers d'un couple quarantenaire de Macédoniens, déjà condamnés à plusieurs reprises pour des vols aggravés, semblait être le « port d'attache » des équipes de jeunes cambrioleurs.
Début 2018, l'implication du couple de Macédoniens se confirmait notamment dans l'écoulement des objets dérobés, avec la participation d'autres membres de la famille. 62 cambriolages étaient finalement recensés entre novembre 2017 et mai 2018 essentiellement commis dans des communes du biterrois.
Une vague d'interpellations
Le 15 mai 2018, les gendarmes de la compagnie de Béziers et les policiers du commissariat de Béziers procédaient concomitamment aux interpellations des principaux protagonistes de l'affaire, plusieurs suspects restant en revanche introuvables. Huit personnes étaient mises en examen, dont deux mineurs, toutes issues du même cercle familial. Quatre d'entre eux étaient alors placés en détention provisoire.
Des peines de prison
À l'issue de l'instruction, les deux mineurs étaient jugés le 27 mai 2020 par le tribunal pour enfants de Béziers. Le plus jeune, le fils du couple des Macédoniens né en 2003, était condamné à 10 mois d'emprisonnement avec sursis probatoire pendant 2 ans et le plus âgé, né en 2001, moins impliqué, était condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis probatoire pendant 2 ans.
Les six majeurs étaient jugés par le tribunal correctionnel de Béziers le 6 novembre 2020. L'homme du couple âgé de 44 ans était condamné à 5 ans d'emprisonnement dont 6 mois avec sursis probatoire pendant deux ans et son épouse âgée de 41 ans était condamnée à 4 ans d'emprisonnement dont 1 an avec sursis probatoire pendant deux ans. Tous deux étaient également condamnés à 7000€ d’amende chacun et l’interdiction de séjour dans l’Occitanie pendant 5 ans. Ayant pris la fuite pendant le délibéré, le tribunal a décerné mandat d’arrêt à leur encontre et ils sont désormais activement recherchés.
Agé de 21 ans, un autre fils du couple était condamné à 30 mois d'emprisonnement dont 12 mois avec sursis probatoire outre 1 500€ d’amende ; il était incarcéré immédiatement, le tribunal ayant ordonné un mandat de dépôt à l'audience. Sa compagne, âgée de 22 ans, était condamnée à un an d'emprisonnement et1 000 € d'amende. Tous les deux sont également interdits de séjour dans l'Hérault pendant 5 ans.
Un cousin du couple, âgé de 33 ans, était condamné à 3 ans d'emprisonnement dont 11 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans, 1 500€ d’amende et l’interdiction de séjour dans l’Occitanie pendant 5 ans. Il était immédiatement incarcéré, le tribunal ayant ordonné son mandat de dépôt à l'audience.
Tous les condamnés ont l'obligation d'indemniser les victimes dans le cadre de leur sursis probatoire.
Le sixième et dernier majeur sera jugé le 5 février 2021, son procès ayant été renvoyé pour des raisons médicales.