Blocage du 17 novembre: le ministère de l'Intérieur met les policiers sous pression
MANIFESTATIONS - Le directeur de la police nationale a rappelé à ses troupes qu’il…
MANIFESTATIONS – Le directeur de la police nationale a rappelé à ses troupes qu’il y avait des règles à respecter si elles comptaient participer à la mobilisation du 17 novembre…
Un policier averti en vaut deux. Dans une note adressée à ses troupes, le directeur général de la police nationale s’inquiète du fait que des agents pourraient grossir les rangs, ce samedi des manifestants qui dénonce la hausse du prix du carburant.
Le haut fonctionnaire y souligne que « la liberté d’expression est un droit fondamental ouvert à tous les citoyens dans le respect des lois ». « Mais son exercice est encadré pour les agents publics et en particulier pour les policiers », poursuit Eric Morvan. Les agents, écrit-il, « ne peuvent s’associer à un rassemblement ou à une manifestation, quel que soit leur objet ou leurs modalités, en service, en tenue d’uniforme, armés ou en utilisant des matériels, des équipements ou des véhicules de service ».
Et le patron des policiers d’ajouter : « Les valeurs de neutralité et le devoir de réserve seront clairement rappelés pour éviter tout comportement qui pourrait nuire à l’image des policiers et finalement au respect qui leur est du. »
Des syndicats policiers solidaires des manifestants
De leur coté, certains syndicats de policiers comme SGP Police-FO appele ses adhérents à une « grève des PV » le 17 novembre indiquant que leur membre “être citoyen avant d'être policier”.
Une initiative qui n’est pas du goût du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et de son secrétaire d’Etat, Laurent Nunez. « Rien ne peut justifier que l’on refuse d’appliquer la loi », écrivent-ils dans une déclaration commune transmise à l’AFP.
“La mission de la police nationale est sacrée”
Les contraventions, ajoutent-ils, « ne sont pas une collecte d’impôt mais un moyen de protéger les automobilistes, les piétons, les cyclistes, les personnes en situation de handicap qui ont besoin de stationner leur véhicule ».
Et les deux locataires de la place Beauvau de conclure : « La mission de la police nationale est sacrée, elle est une. Nul ne peut se prévaloir de décider de la remplir partiellement ou pas. Ce serait nuire à la police elle-même, à sa vocation, à son impartialité. Nous en appelons à la responsabilité et au sens du devoir de chacun. »