Economie — Département Hérault

BNI, un réseau de recommandations d'affaires basé sur le bouche à oreille

BNI, pour Business Network International, est un réseau d’affaires d’un type particulier que l’on qualifie d’organisation de recommandations d’affaires.

En intégrant un groupe BNI, les chefs d’entreprise, entrepreneurs, artisans, … pourront voir augmenter leur visibilité auprès d’autres professionnels. Cela pourra permettre également à certains de gagner du temps dans leur prospection commerciale, de nouer des relations significatives et de développer leur entreprise aux niveaux local, régional et national et surtout de développer leur chiffre d’affaires.

Les grands principes de BNI

BNI axe son fonctionnement sur le marketing de bouche à oreille, une méthode assez performante pour augmenter ses ventes et transactions. Elle permet à moindre coût, et en un minimum de temps, de trouver de nouveaux clients. L’adhésion est ouverte à toute entreprise ou association s’inscrivant dans cette démarche. Le coût de la cotisation annuelle est de 1 225 euros HT, dont 250 euros HT de droit d’entrée.

Tous les jeudis matin, une trentaine de personnes (un nombre de participants limité en cette période de restriction) se réunissent pour un petit déjeuner 100 % business. Animée par le président du groupe, la réunion se déroule entre 7h et 9h afin que chacun puisse inclure au mieux ce temps d’échange dans son planning. Un seul représentant par domaine de compétence est accepté. Ces 2 heures permettent de poser les bases d’un réseau local d’affaires professionnelles, le principe même du BNI.

Sur les 12 derniers mois, les membres BNI ont généré plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. En 2019, le chiffre d’affaire moyen par personne était de 45 000 € et en 2020 autour de 35 000 €.

Le BNI compte environ 275 000 membres dans le monde, répartis dans plus de 10 000 groupes dans 73 pays. En France il rassemble plus de 19 000 membres dans 754 groupes de 25 à 50 membres pour un chiffre d’affaires de 825 millions d’euros sur les 12 derniers mois. Le BNI Languedoc-Roussillon réunit 850 membres, 35 groupes et génère 28 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Questions à Gwenaël Loriette, directeur régional de BNI Languedoc-Roussillon…

Qu’est-ce que BNI ?

Gwenaël Loriette : « C’est un réseau de recommandations d’affaires basé sur la confiance, la bienveillance et la solidarité. C’est une réunion où les chefs d’entreprise, professionnels, associations et même parfois des salariés se réunissent une fois par semaine. L’objectif est clairement affiché, et nous en sommes fiers : développer le chiffre d’affaires des entreprises qui sont membres des groupes. »

Comment et où a été créé le BNI ?

GL : « Le BNI a été créé en 1985 sur la côte ouest des États-Unis, d’une simple idée de réunion de professionnels, afin de développer leur entreprise. C’est devenu une méthode de travail, un réseau de chefs d’entreprise. Le concept s’est développé au Canada, en Angleterre, … et vingt ans après, en 2005, il est arrivé en France. Et petit à petit cela il s’est développé. »

Comment intégrer le club d’affaires ?

GL : « Dans un premier temps, il faut venir visiter un groupe BNI, il y en a trente-cinq autour de Béziers. BNI Languedoc-Roussillon est présent dans l’Ariège, l’Aude, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales. Il suffit de rendre visite à un groupe pour voir si cela vous convient, et ensuite, vous pouvez postuler. Si le comité membre vous valide, vous pouvez faire partie du réseau. »

L’assiduité aux réunions est-elle fondamentale pour une bonne réussite ?

GL : « C’est fondamental, on le demande ! C’est l’engagement que les membres prennent quand ils rentrent au BNI : il faut être présent chaque semaine, sauf exception. Il y a aussi la possibilité de se faire remplacer. Mais plus on est présent, plus on est apprécié, plus on crée des relations, et plus cela fonctionne. Il n’y a pas de secret… Enfin si, il y a un secret : la présence ! »

Afin d’éviter toute concurrence, un seul représentant de chaque profession est accepté dans le groupe…

GL : « C’est notre ADN ! L’idée est que lorsque l’on recommande quelqu’un, ce ne soit pas le libre-arbitre. Par exemple, si j’avais deux experts-comptables dans le groupe, qu’est-ce qui ferait que je recommanderais plus l’un que l’autre ? La sympathie, un arrangement financier ? Donc nous choisissons un unique professionnel de confiance par métier. On essaie d’avoir des personnes qui sont sur plusieurs spécialités, par exemple les avocats. On fait en sorte d’avoir si possible plusieurs avocats, avec chacun sa spécialité. »

Vous avez développé des méthodes et outils pour faciliter le business et les échanges entre membres ?

GL : « BNI a développé une méthode de travail. C’est comme un grand livre d’apprentissage, comme à l’école. Nous avons énormément d’outils qu’il faut venir voir lors des réunions. On apprend notamment aux membres à se présenter, à faire un tête-à-tête sur une rencontre entre deux professionnels. Cela permet d’apprendre à connaître l’autre, connaître son métier, ses spécialités et surtout savoir comment on peut le recommander. Il y a aussi des conférences : chaque membre prend la parole chaque semaine pendant dix minutes pour présenter son activité. Tous les outils sont là comme un service marketing. Nous avons majoritairement des entreprises de petite taille, ce qui représente le tissu économique français. Ces outils, s’ils sont mis en pratique, doivent logiquement produire des résultats. C’est le cas actuellement. »

Au mois de juin, un nouveau groupe BNI Agde Excellence va voir le jour…

GL : « Nous avons un projet en cours, qui regroupera entre 15 et 20 chefs d’entreprise de différentes professions. La gestion de patrimoine, un expert-comptable et bien d’autres métiers sont déjà représentés. Donc si des personnes souhaitent rejoindre ce groupe, qu’elles n’hésitent pas à se rapprocher de nous, pour venir assister à une réunion. L’objectif est le lancement de ce groupe au mois de juin ; il rejoindra les 35 autres groupes de la région qui se réunissent une fois par semaine. Le but sera atteint : des recommandations, donc une augmentation du chiffre d’affaires. »

Vous aviez également un projet régional en 100 % visio ?

GL : « Les visioconférences ont été rapidement mises en place quand il y a eu la pandémie. Au mois de mars 2020, toutes les réunions ont été basculées très rapidement sur la partie visio. Cela nous a donné l’idée de créer des groupes. J’ai pour projet un 100 % online en visio avec des chefs d’entreprise et des salariés de l’Ariège jusqu’au Gard. A terme, il s’agira de créer des groupes en visio par département. Il y a vraiment un potentiel et une cible de personnes que cela peut intéresser, des personnes qui sont en déplacement par exemple, pour lesquelles la visioconférence peut être la solution. Cela permet de faire une réunion par semaine et d’être assidu. »

« Venez vivre une expérience. Nous changeons la manière dont le monde fait des affaires, donc si vous voulez changer la manière dont le monde fait des affaires, venez nous rencontrer. »

Gwenaël Loriette, directeur régional de BNI Languedoc-Roussillon
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Commentaires

  1. Anticonformiste de nature,
    Très curieuse du contenu de votre concept…
    Malheureusement, je suis dans le secteur de l’immobilier,
    Et si j’ai bien lu, un seul par profession,
    C’est peut-être dommage…

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