CAP D'AGDE - Conseil municipal de l’AVENT - Une dernière louche pour 2016 (avant la douche de 2017)
Soucieux de la bonne utilisation de mes impôts locaux et du bon fonctionnement des…
Soucieux de la bonne utilisation de mes impôts locaux et du bon fonctionnement des institutions contribuant à cette mission, je me suis rendu au temple de la démocratie, je veux dire le Conseil municipal et ceci dans la période de l'Avent. Est-ce un signe ?
Plusieurs points ont attiré l'attention du contribuable Agathois que je suis.
Le projet pharaonique du Cap. Ce projet qui, à l’origine, ne devait rien coûter aux contribuables agathois (résidents et propriétaires de résidences secondaires) se chiffrait en avril, lors de ma précédente intervention sur ce sujet, à quelque chose comme une trentaine de millions, j'y faisais état de l'élément de mesure de M le Maire, à savoir la “louche” dont la définition pouvait être la suivante : « Unité de mesure désignant un certain montant fluctuant au gré du bon vouloir de la personne qui l’utilise ».
Il s'avère que mes craintes de dérapage étaient malheureusement fondées, la dernière « louchée » de M le Maire a fait monter l'addition à 40 000 000 € et le plus grave, sans avoir de plan de financement alors que les travaux ont déjà commencé. Imaginez un instant, un particulier, une entreprise, entreprenant des travaux sans savoir comment ils seront financés : c’est IMPENSABLE ! eh bien, M le Maire et son équipe l'ont fait., sauf que, dans ce cas, il savait qu’il allait augmenter les impôts.
Plus grave à mon sens, l'argument de M le Maire, je cite ” lorsque nous prenons des engagements, nous les menons au bout, c'est aussi ça l'honneur de la politique”
M le Maire semble oublier qu'il a pris un engagement lors de sa campagne électorale, un projet qui ne coûtera rien aux “Agathois”. Quelqu'un a dit “les promesses de politiques n'engagent que ceux qui y croient”, plus de 50% ont donc été “roulés dans la farine”. Dur à admettre dans cette période de diminution des retraites et du train de vie général, des nouvelles charges, etc….
Le deuxième sujet “épineux ” portait sur la consultation concernant l'attribution de la gestion des deux campings, à savoir le camping de la Tamarissiere, le camping de la Clape. Mme SEIWERT de l'opposition essaie d’expliquer, un peu maladroitement, que la venue d'un professionnel du métier aurait permis d'améliorer le fonctionnement des dits campings. Nous assistons alors à une intervention magistrale de M Frey. Avec un ton protecteur s'adressant à un enfant à qui on faisait confiance et qui est pris en faute, je cite :
« A vous entendre ……on pourrait…….vous pourriez laisser entendre….. Involontairement, j'imagine.. Que la ville d'Agde a écarté un certain nombre de candidats…….c'est totalement faux ( un plaisir à entendre !). Comment peut-on laisser à penser que “NOUS” pouvons être capables d'une telle vilénie. Le rouge m'en monte aux joues de confusion ».
En fait, ce n'est pas le déroulement de la consultation qui est en cause, c'est son contenu.
A la place de M FREY, je m'interrogerais. Alors que les deux campings concernés bénéficient d'emplacements privilégiés, d'un matériel hôtelier parfaitement à la hauteur, une tarification qui ne les différencie pas de la concurrence, pourquoi sont-ils si peu rentables ? Le plus professionnel le dit dans sa lettre de retrait :
“Un contexte politique particulier, des caractéristiques d'organisation ne correspondant pas à leur pratique”, je compléterais par : qui ne permette pas d'envisager une rentabilité à la mesure de ces deux campings. Tout est dit. MAUVAISE GESTION !
Les contraintes fixées par la Mairie, l'organisation mise en place par la Sodeal, auraient découragé toute entreprise soucieuse de rentabiliser son investissement.
Dernier point : Le camping de Baldy. Après quelques recherches sur internet pour en savoir un peu plus sur cette réalisation, on y écoute avec saveur les discours d'inauguration où il est déjà question de “montée en gamme” par recoupement, l'investissement depuis 2012 a été particulièrement conséquent, travaux, piscine, etc…
Force est de constater que les responsables de la Mairie sont fâchés avec les chiffres. En effet M le Maire parle d'un malus de 650 000 €, différence entre l'investissement de départ et le prix payé pour la cession. Cette démonstration est un peu simple, car si on tient compte des chiffres annoncés de façon simplifiée, on obtient un investissement de départ de (950000€ + 650000€) 1600000€, soit presque 50% de l'investissement réellement réalisé et on ne tient pas compte que ce camping était, toutes ces années, en déficit de façon importante( environ -350 000 €/an). On est très loin du terme « pas rentable ». Le camping Baldy a été une fameuse épine dans les comptes de la Sodeal qui met en exergue les décisions hasardeuses et l'incapacité de notre maire à rentabiliser ses projets.
On ne peut pas reprocher à Mme SEIWERT de ne pas voir orienter enfin le débat vers un sujet qui fâche, à savoir les sureffectifs de la collectivité et, de façon induite, d'engager le dialogue sur les mesures et actions qu'il serait nécessaire de mettre en œuvre. M le Maire a vite étouffé le sujet, le contraire aurait été étonnant. Non seulement, il est hostile aux réductions des effectifs des fonctionnaires territoriaux, mais en plus, il met en place une structure pour dévoyer la loi NOTRe ( mutualisation des moyens communautaires dans le but de réduire les effectifs globaux) en augmentant les effectifs communautaires sans réduire les effectifs municipaux.
En clôture de ce Conseil municipal, M MUR laisse entendre que M le Maire pourrait être candidat aux législatives, je devais avoir un train de retard, car j'avais lu que ce dernier, dans l'hypothèse où il n'y aurait pas de possibilité de cumul de mandats, choisirait de rester Maire, décision qui me paraissait conforme au vu de la conduite du projet pharaonique du Cap. Donc aujourd'hui changement de cap. Par ailleurs, je vois mal, dans l'hypothèse où M FILLON était élu, comment M le Maire pourrait enfin mettre en œuvre les réductions d'effectif qu'il n'a jamais voulu envisager, proposition phare de la mandature de M FILLON.
Cette candidature, si candidature il y a, c'est comme si le commandant d'un navire qui aurait conduit ce dernier dans une mer dangereuse, quittait le navire à l'approche d'une terrible tempête sans tenir compte des risques qu'il fait courir à son équipage, ses passagers et son navire.
Ce Conseil municipal n'a pas rassuré le contribuable que je suis ( bien au contraire) sur le besoin d'une gestion beaucoup plus rigoureuse accompagnée de remises en cause sérieuses par l'équipe en place.