Naissance du spectacle
Une tentative de conférence sur l’amour
Inconditionnel de Luis Mariano, Léon Tramp entonna pour la première fois un des titres phare du chanteur d’opérette, « Rossignol de mes Amours » lors d’une improvisation au Hangar des Mines (Michel Dallaire). Habité par son idole et par son irrésistible besoin de parler et de se livrer au public, il décida, quelques temps plus tard, d’apporter son point de vue sur l’amour, la conférence clownesque était née. C’est à Aurillac en 2011, qu’une première forme a été proposée aux spectateurs.
De quoi parle ce spectacle ?
Leon Tramp, en quête d’amour vit une experience intimiste avec le public
C’est un conférencier de l’amour, c’est en tout cas, sa prétention. Le personnage tourmenté tente de trouver une logique au fonctionnement amoureux. Il utilise le subterfuge d’une conférence comme prétexte pour évoquer ses déboires amoureux., cela peut s’apparenter aux méfaits du tabac de Tchékov.
Léon se surprend parfois à comprendre ce qu’il dit. Les accidents matériels ponctuent son discours, c’est autant de surprises qui perturbent son discours sur l’amour. Léon laissé pour compte de l’amour, aboie, au travers de cette tentative de conférence, sa détresse, tel un chien errant avide d’attentions. Il mord parfois, se rebelle, provoque. Par ses gaucheries burlesques, ses troubles émotionnels et sa quête incessante d’amour, il devient autre, lunaire, attachant. Du burlesque au bord du sensible.
Le personnage
Il est inspiré des clowns des années de dépression de la fin du 19 siècle aux États Unis. Il a cependant raboté quelques angles. Il prend soin de son apparence, il a abandonné la bouteille et se garde bien du mépris de l’humanité. Inadapté social, il nous livre son irrépressible besoin d’être comme tout le monde et son impuissance à atteindre ce but.
Léon Tramp : Quel comique ?
Léon n’existerait pas sans ses conflits. Parfois dans le doute, et l’absence, il est soudainement envahi de certitudes qui ne durent pas. Rattrapé par ses troubles de l’humeur, ses émotions le rendent incohérent, sa fantasmagorie n’a alors plus de limite. Adepte de la blague éculée, Léon l’impose avec délice et en sort par le bide assumé. Espiègle, il cultive sa complicité avec le public et se délecte d’un vrai dialogue, il le questionne, use de séduction, se confronte, prend le risque d’être déstabilisé. Le personnage s’empêtre aussi dans les objets, qui semblent avoir leur vie propre et se démène comme il peut pour masquer ses gaucheries. Sa naïveté confondante offre au tableau burlesque des couleurs chatoyantes. Les méandres psychologiques de Léon TRAMP l’entraînent vers une interprétation mêlant le comique de Bourvil à l’humour des Monty Python.
Le clown vit un paradoxe, l’ancrage dans la réalité et la tête dans les étoiles
Christophe MARTIN
C’est à l’occasion d’un stage de clown qu’il découvre l’infini richesse de l’expression clownesque. Par la suite, la rencontre avec Michel Dallaire fut déterminante. Au gré de ses multiples passages au Hangar des Mines, il affine le personnage de Léon Tramp. Christophe Thellier, Christine Rossignol contribuent aussi à la construction du travail scénique. Il décide de renforcer son jeu de comédien au sein de la Compagnie Maritime à Montpellier. Acteur pour le
théâtre classique, (Compagnie de l’Echarpe blanche), il s’affirme dans des rôles plus conséquents avec la compagnie du Pas’sage.
Il tente ses premières improvisations clownesques, en spectacle avec le Big Ourdi, dans la rue à Aurillac, à Cannes et Clairan, place de la comédie à Montpellier. En 2008, il est le conducteur dans le film de Fréderic Zamochnikoff « L’autre Vie ». Il apparaît également dans un court métrage : le Horla tiré d’une nouvelle de Maupassant de Boris
Labourguigne et Bastien Raynaud, un rôle de majordome lui est dévolu. Il entame depuis quelques mois une collaboration avec Luc Miglietta de la compagnie Bruitquicourt, qui lui apporte son expertise scènique.
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