Christophe Rivenq : « Créer un super-rectorat pour 13 départements serait contraire à l’impératif de proximité »
Dans un courrier daté du 9 octobre, Christophe Rivenq, le président (LR) du groupe…
Dans un courrier daté du 9 octobre, Christophe Rivenq, le président (LR) du groupe Union des Elus de la Droite et du Centre (UEDC) au Conseil Régional d’Occitanie, plaide, au nom de la proximité, en faveur du maintien des rectorats de Toulouse et de Montpellier et demande au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer de renoncer au projet de création d’un super-rectorat.
Commandé par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, le rapport Weil préconise de réduire de 26 à 13 le nombre d’académies métropolitaines pour les aligner sur le périmètre des grandes régions issues du redécoupage de 2015. Cela conduirait en Occitanie à la fusion des académies de Toulouse et de Montpellier ainsi qu’à la mise en place d’un super-rectorat.
Le format XXL n’a, nulle part où il a été adopté, fait la preuve de son efficacité. Surtout, la création d’un super-rectorat tourne le dos à l’impératif de proximité qu’imposent le pilotage et la gestion du système éducatif dans nos territoires à forte dimension rurale. L’éloignement auquel conduirait la mise en place d’un super-rectorat est contraire à l’intérêt des élèves, des familles, des enseignants, des agents et des équipes de direction.
Organisée autour de deux rectorats au poids comparable, la Région Occitanie (550.000 élèves, 450.000 collégiens et lycéens, 250.000 étudiants, 40.000 enseignants) est singulière non seulement par son étendue unique en France (13 départements) mais aussi, et surtout, par ses spécificités géographiques (de vastes territoires ruraux, une douzaine de villes moyennes et deux métropoles). Cette singularité justifie à elle seule un traitement différencié.
A l’heure où le Gouvernement entend promouvoir le droit à la différenciation, il serait inconcevable que l’uniformisation l’emporte. Le respect des spécificités territoriales et la préservation de la proximité, gage d’efficacité, doivent guider la réorganisation des services déconcentrés de l’Etat « modernisé ». Une réorganisation dont M. Blanquer admet, lui-même, qu’elle n’a pas vocation à se décliner de manière uniforme sur tout le territoire national.
Parce qu’il en va de l’avenir de notre Jeunesse et de l’efficacité de notre système éducatif, et parce ce que les spécificités de la Région Occitanie justifient un traitement différencié, les élus de la droite et du centre au Conseil Régional d’Occitanie demandent au Gouvernement de renoncer au projet de fusion des deux académies d’Occitanie préconisé par le rapport Weil et de maintenir les rectorats de Montpellier et de Toulouse.