Comment faire face au manque d'argent à l'approche de Noël? Une psychologue nous répond
Alors que les achats pour Noël vont bon train, la rédaction a interrogé la psychologue Sylvie Sampol, praticienne à Montferrier-sur-Lez, afin qu’elle offre quelques clés sur la gestion des difficultés financières au moment des fêtes.
Crédit photo : Andre Taissin.
Comment aujourd’hui vivre sereinement les fêtes de fin d’année avec tous leurs préparatifs, représentations et convenances ? Comment faire plaisir sans se retrouver sur la paille ? La psychologue partage son expertise.
“Revenir à ses besoins” et “être en accord avec soi-même”
“Noël est souvent synonyme de dépenses pour les cadeaux, les repas de fête, les trajets pour rejoindre la famille, la tenue de fête, développe Sylvie Pampol. Et la société de consommation est pleine de tentations, comme si le plaisir et le bonheur dépendaient de la valeur d’un cadeau ou de la tenue de fête que l’on arbore. Une problématique se pose alors : comment bien vivre ce moment sans se retrouver en grande difficulté financière pendant les semaines voire les mois qui suivent ?”
Selon elle, la priorité est de “revenir à ses besoins et ses limites, d’être en accord avec soi-même”.
“Pas besoin de se sacrifier”
Pour la psychologue, cette période doit être gérée de manière raisonnable. “Il faut faire un budget qui soit réaliste avec ce qu’on gagne et on peut mettre en œuvre sa créativité, ses talents, ajoute-elle. Chaque être est unique. Un dessin, un petit tricot, un poème joliment écrit sur une feuille de papier : c’est l’intention qui compte ! Notre générosité n’est pas faite que de monnaie trébuchante mais du temps que l’on va y consacrer et de notre amour. Et cela n’a pas de prix.”
D’après Sylvie Sampol : “Notre société, avec son esprit de sur-consommation, nous a déformé et nous confondons l’estime que nous avons de nous avec ce que nous possédons et ce que l’on nous offre”.
Pour contourner ces difficultés, elle avance qu’il n’y a pas besoin de se sacrifier, qu’il faut simplement s’engager : “Le cadeau peut par exemple être une offre de bras pour aider à repeindre une pièce. Il faut trouver ce qui pourrait plaire à l’autre mais qui nous met également en joie de réaliser. Pas besoin de se sacrifier ! C’est sûr, cela demande plus d’engagement de soi-même, de réflexion, de créativité que de faire les magasins dans une foule compacte et de se résoudre à acheter un parfum dont on ne sait même pas s’ il correspond aux goûts de la personne.”