Compte rendu de Conseil Agde ( Hérault )
Vous trouverez ci dessous un commentaire des moments forts du dernier conseil municipal du…
Vous trouverez ci dessous un commentaire des moments forts du dernier conseil municipal du 22 mars dernier
Insigniriant ou tout simplement minable ?
La municipalité a eu l’heureuse idée de vouloir faire distribuer ces recueils aux enfants des écoles de la ville.
Mais l’éditorial de ces bouquins portait une marque indélébile : la signature du maire en exercice au moment de l’expo.
Aussi, avant toute distribution, et afin d’épargner à nos gamins l’horrible vision d’un paraphe qui aurait pu les choquer , notre maire actuel (et/ou son entourage) a demandé à des agents municipaux d’arracher la page d’éditorial.
L’opinion publique ayant été alertée par Didier Denestebe, l’opération arrachage a été suspendue après plus de 700 amputations.
Le conseiller d’opposition, en première question orale, demande une mise au point.
Notre maire, soucieux de sa bonne image et ne voulant pas faire de vagues en début de campagne législative, décide de minimiser la chose et de se la jouer « grand seigneur » en citant Talleyrand : « Tout ce qui est excessif est insignifiant »*.
Si son ego excessif pouvait être traité comme une chose insignifiante, on aurait pu lui
retourner le compliment.
Mais plus grave que l’expression de son égo démesuré est la façon indigne dont il a tenté de transformer l’affaire : Avant la tenue du conseil, il a fait transporter dans la salle, comme autant de témoins à décharge, les 3000 et quelques exemplaires rescapés de l’aventure ( Comme manœuvre dilatoire visant à détourner l’attention, on aurait pu trouver mieux ).
Il a ainsi pu affirmer que tous les ouvrages (du moins ceux présentés) étaient parfaitement intacts et que, de toute façon, ces livres « auraient tous pu finir au pilon. ».
Dans sa tentative ridicule de disculpation il n’est cependant pas allé jusqu’à qualifier Didier Denestebe de menteur, mais l’intention y était.
Plus que ridicule enfin est le fait que, plutôt que de condescendre à distribuer aux écoliers les exemplaires dans leur intégrité, il va certainement mettre à exécution la menace qu’il a brandie : celle de la mise au pilon.
J’ai écrit « ridicule » ? J’aurais du dire « minable ».
Dis-moi qui tu cites, je te dirai qui tu es :
Talleyrand (Charles Maurice de) 1754-1838: champion de l’opportunisme en politique.
D’abord évêque dAutun, il abandonne l’église et est porté sur la liste des émigrés avant de devenir ministre sous Barras. Il garde son ministère sous Napoléon, puis sous Louis XVIII, Passe ensuite dans l’opposition libérale, avant de contribuer à l’instauration de la monarchie de juillet et de se réconcilier avec l’eglise juste avant de mourir…
Sacré référence.
Discret ? Non. Trop modeste…
En effet, contrairement à sa demande, la question de préemption et d’ouverture de débat sur l’utilisation future de cet espace n’avait pas été inscrite à l’ordre du jour.
Réponse toute en nuances d’Henri Couquet : « La municipalité est attentive (à cet espace) depuis des mois et même des années. » (Même que ce terrain avait fait l’objet d’un mémoire de la part de notre grand argentier à l’époque où il fréquentait encore l’école maternelle).
« Nous n’avons pas attendu pour agir. Votre intervention aurait pu rester discrète … C’est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. En demandant de préempter, vous avez fait augmenter le prix … Nous nous avons choisi de préempter dans la discrétion. »
Jusqu’à ce jour, je pensais que le fait qu’une commune préempte un immeuble ou un terrain pouvait dissuader les éventuels acquéreurs.
A fortiori lorsque le terrain en question est en zone inconstructible et que l’intention de préempter par la collectivité est un signal fort donné aux acheteurs éventuels qu’il n’y a aucune modification de destination envisageable. Eh bien non. Pour notre grand argentier, le fait « d’annoncer la couleur » entraine un afflux de surenchères. (Complètement masos, les investisseurs … )
Quand à la discrétion annoncée par notre équipe, si elle est aussi efficace que la discrétion dont elle a fait preuve lorsqu’elle disait vouloir relancer l’activité Thalasso sur la station, on peut craindre le pire.
L’avenir devant et le passé derrière…
Réponse du maire : « Vous parlez de situation catastrophique, il ne manque plus que cataclysmique… Qu’avez-vous fait à l’époque … »
Michel Mur: « Vous vous êtes fait fort de gérer le présent. »
Gilles D’Ettore : « J’ai conscience qu’aucune solution miracle n’arriverait à tout régler. J’ai la certitude que le cœur de ville a son avenir devant lui.» Et le revoilà reparti dans l’énumération de ses « réalisations » : le Jeu de Ballon qui n’était qu’ « un terrain vague », l’école de musique … etc….etc …. pour terminer son programme de campagne sur le scoop de la soirée « certains (des fauteurs de trouble) sont déjà en garde à vue. »
De l’exigence de bulletins pré imprimés:
Tout d’abord on procède à l’installation d’une nouvelle conseillère au nom peut-être
prémonitoire, Madame Labatut.
Didier Denestebe fait remarquer qu’il n’a pas été prévu de nommer un remplaçant à la vice-présidence du SICTOM alors que « la période est difficile » (« c’est du ressort de l’agglo » rétorquera notre maire) et demande un vote à bulletins secrets pour la désignation du nouveau représentant à la communauté d’agglomération.
Il propose des bulletins « neutres » avec la mention candidat A ou candidat B pré-imprimée.
Le maire se gausse : « Vous avez un côté vraiment maniaque. Votre proposition est juridiquement nulle et non avenue. »
On votera donc sur papier blanc, sur lequel les élus marqueront « A » ou « B ».
Croyez-le ou pas, par deux fois, la conseillère appelée à dépouiller les bulletins n’arrivait pas à décrypter s’il s’agissait de « A » ou de « B ».
Comme quoi, en attente de cours de rattrapage en écriture ou en lecture, la proposition reste valable.
Daltonien ?
Didier Denestebe s’étonne que les zones des Champs Blancs et du Mont Saint Loup ne figurent pas dans la liste proposée.
Le Maire lui rétorque que la commune étant déjà propriétaire dans ces secteurs, « on n’a pas besoin de préempter sur nous- mêmes. » (La ville posséderait-elle la totalité des terrains de ces deux zones ?)
L’adjoint à l’urbanisme en profite pour inviter le public à observer une projection des zones concernées : « Sur le schéma que vous avez tout en noir, vous les avez en couleur.»
Une nouvelle Trésorerie sociale :
Madame Bousquet s’inquiète du départ de la Trésorerie du centre ville où « il ne restera plus que la Poste » comme service public. Et elle énumère un certain nombre de lieux, en centre ville, où la trésorerie aurait pu être déplacée : l’ancien hôpital, l’inuneuble Capelier, rue du Mont Saint Loup…
De cette liste, Gilles d’Ettore ne retient que des terrains « qui ne nous appartiennent pas » et conclut « Si vous n’avez que la perception pour amener les gens en cœur de ville ! »
Michel Mur en rajoute.- « La perception les gens sont obligés d’y aller (d’où maintien d’une animation) »
Didier Denestebe, lui, a une autre « perception de cette opération ». Il s’inquiète du prix de vente du terrain à l’OPAC (150 € le M2 pour des logements sociaux). Pour lui, consentir un prix inférieur pourrait permettre une politique d’habitat de meilleure qualité.
Il a évidemment à l’esprit l’inauguration, plutôt mouvementée, des logements sociaux des Cayrets.
Henri Couquet aussi. Mais celui-ci trouve que « sur 50 appartements il est bien rare qu’il n’y ait pas quelques petits défauts à corriger … Avec des logements a (seulement) 130 ou 170 000 €, ce n’est pas très honnête » d’émettre des griefs…
Si ces salauds de pauvres commencent à vouloir des prestations de riches…
Mocky, le retour
Michel Mur dénonce le manque de moyens donnés par l’Etat et revient sur le service des urgences pour lequel le maire n’a pas fait les efforts qu’on pouvait attendre.
Réponse de Gilles d’Ettore : « Il y a 6 ans que je suis au chevet de ce dossier (la formule est inadéquate, mais il l’affectionne) … C’est bénévolement que je le fais »
Effectivement, il doit faire du scénario de Mocky son livre … de chevet
Cherchez l’âne
« Si la dépense est justifiée » alors il est d’accord pour l’octroi d’une subvention, mais pas pour de l’achat direct par la commune qui devra assurer l’entretien, la garde et la gestion du matériel.
Réponse qui se veut une boutade du maire : « Vous êtes un adepte du slalom, mais vous n’aimez pas trop le saut à la perche »
Et lui, il adore les sauts du coq à l’âne.
On ne va pas s’embarrasser de détails
Cette augmentation de près de 1 millions d’ € n’est justifiée que pour 650 000.
Ces 650 000 € concernent le financement par la ville de pontons flottants qui permettraient de dégager les quais de l’Hérault en supprimant les terrasses existantes.
Le coût d’investissement (1100 € HT le m2) devrait être amorti par la perception d’une redevance annuelle de 63 € le M 2 pendant 15 ans (dixit Henri Couquet).
Tout ceci n’a pas manqué de soulever un certain nombre de questions liées à la politique suivie , l’état d’avancement du PRI, l’implication financière de la commune reportée après 2008, le mode d’attribution des pontons (tous les commerçants seraient partants), l’équité de traitement en terme de droits de place…
La réponse du maire se résume en deux phrases : « C’est un ensemble. Vous êtes pour ou contre le projet ? »
Circulez, il n’y a rien à voir.
Antoine Allemand
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18