Faits divers

Compte rendu du Conseil d'agglomération du 28 mars 2006... par Antoine Allemand

En début de séance, après avoir fait l'appel des absents (Messieurs Fage, Vogel-Singer victime…

En début de séance, après avoir fait l’appel des absents (Messieurs Fage, Vogel-Singer victime d’un « incident sur la route » et Raluy), le président D’Ettore demande l’approbation du compte rendu du « Débat d’Orientation Budgétaire » censé avoir été tenu le mois dernier.
Les échanges sont aussi vifs que lors du Débat d’Orientation Budgétaire lui-même c’est-à-dire qu’ils se limitent à RIEN…et comme qui ne dit mot consent…
N’empêche, le président appelle à ses côtés le maire de Saint Thibery : « Viens là, tu vas parler ce soir. » …Heureusement parce que, absent lors du DOB, cela l’aurait foutu mal que le chargé des finances reste muet lors de la présentation du plat de résistance du jour :

Le Budget Primitif 2006 :
Guy Amiel, vice président chargé des finances, a donc détaillé pour le (très maigre) public présent le budget prévisionnel 2006 après que le Président en eut brossé les grandes lignes, non sans avoir rappelé qu’il n’y aurait pas de Budget Supplémentaire et qu’on ne pouvait tirer de comparaison avec les exercices précédents.
L’excédent de fonctionnement de l’exercice 2005 (2 601 736 € ) est affecté pour 601 736 € à la section fonctionnement et 2 millions d’€ à la section investissements.
L’augmentation de 4,26 % des bases de la taxe professionnelle, l’arrivée de nouveaux professionnels sur les ZAE et la progression de 14,5 % de la Dotation Générale de Fonctionnement versée par l’Etat ( soit + 853 000 € ) entraînent une progression de 6,8 % des ressources de fonctionnement.
Cette progression des recettes supérieure à celle des dépenses ( + 2,8 %) permettent de dégager un autofinancement de 3,4 millions d’€, triple de celui de l’exercice précédent.

Autant d’éléments positifs qui permettent à Gilles d’Ettore de « regarder l’avenir avec espoir ». Propos aussitôt tempérés par son adjoint aux finances : « Ne vous imaginez pas que nous sommes riches…C’est ceux qui le croient jamais qui le sont…» ( ???!!!).

La Taxe Professionnelle
assure 44 % des recettes de fonctionnement. Compte tenu des commentaires supra, elle restera inchangée à 19,94 %.

La Taxe d’Enlèvement des Ordure Ménagères
perçue par l’agglomération pour être reversée dans son intégralité au SICTOM Agde-Pèzenas, est votée à la baisse (15, 41 % contre 15, 90 % en 2005, soit – 3,08 %).
Au moment où l’on assiste à une envolée des contributions réclamées aux professionnels, cette baisse est plutôt inattendue. Ce n’est pas la mise en place du tri sélectif, parce que trop récente pour avoir un effet financier, qui peut expliquer cette bonne nouvelle pour la majorité des contribuables. Nous n’allons pas bouder notre plaisir, mais la logique de la décision ne nous parait pas évidente d’autant qu’elle n’a entraîné aucun commentaire de la part du Président. Peut-être que, cette fois-ci non plus, il n’était pas au courant…à moins qu’il ne nous prépare une nouvelle campagne d’affichage sur la décrue.

Les projets et actions 2006 :
7,5 millions de dépenses d’équipement sont prévues dont :
2 millions pour les 2 brises lames du Grau (déjà programmés en 2005)
510 000 € pour les digues de Cazouls d’Hérault et de Bessan
Couverture Internet haut débit pour le haut du territoire
360 000 € pour la scénographie de l’espace Molière à Pézenas
50 000 € pour l’abbatiale de Saint Thibery et le théâtre de Pézenas
94 000 € pour le château Laurens
Château de Lavagnac à Montagnac
594 000 € pour le futur centre technique des Rodettes
138 000 € pour le centre technique du Radar
531 000 € pour la 1ère tranche de l’aire des gens du voyage
et
521 000 € pour une mission de maîtrise d’œuvre sur « l’avant projet de construction du centre aquatique d’Agde » ( NDLR : soit 1/20ème du coût prévisionnel…Non, non, les deux trous pleins d’eau qui longent la piste cyclable du radar n’ont rien à voir avec le futur « bassin olympique » de l’hypothétique centre )

Espérons que les prévisions seront suivies d’effet : pour mémoire en 2005 il n’y a eu aucun emprunt, et comme l’autofinancement tournait autour de 1 million d’€, les réalisations sont le plus souvent restées à l‘état de vœux pieux.

De l’art de balayer…les objections :
Françis Gelly, maire de Florensac, rappelle qu’il continue à « penser que les compétences voiries et espaces verts plombent la communauté » . Il a déjà demandé que soit dressé un état chiffré des avantages et inconvénients de ces compétences et il veut savoir où cela en est.
Réponse du Président : « J’ai déjà des éléments de réponse…La DGF est assise sur le coefficient intégrateur » qui prend en compte ces compétences et donc se trouverait amputée si ces compétences disparaissaient. Il craint aussi d’engendrer des problèmes humains, s’il fallait réaffecter vers les communes du personnel aujourd’hui communautaire (c’est drôle qu’il ne se soit pas posé la question lorsque les affectations se sont faites dans l’autre sens, commune vers agglo). Enfin, il ne veut pas d’ « un débat de café du commerce…Ta remarque dans dix ans on l’aura oubliée.»
Réponse plus courtoise du responsable du budget : « Le calcul de la DGF est très compliqué. Dès qu’on sera en mesure, on présentera les chiffres. »
Michel Saint Blancat, maire de Vias, tout en reconnaissant qu’il est « très difficile de faire machine arrière » sur ce qui est une « démarche de mutualisation » se déclare « d’accord avec le maire de Florensac…On a créé une communauté de fonctionnement et pas une communauté d’investissement ».
L’argument avancé par le Président pour mettre à bas les objections de Françis Gelly : « Tu seras bénéficiaire » (du système), sur 4 balayeuses qui vont être acquises, une sera affectée à Florensac, une autre à Bessan.

Malgré ce, les élus bessanais et florensacois votent contre le projet de budget.

Nouvelle intervention de Gilles d’Ettore sous forme de boutade (?) : « On se demande si on va mettre finalement la balayeuse à Florensac, on ferait mieux de la mettre ailleurs.» Et plus tard alors qu’un autre élu de Florensac, monsieur Meersman, s’inquiète du coût de poteaux d’arrêt de bus (122 000 €), il lui rétorque, rageur : « A Florensac, on fera passer des VTT et on fera des arrêts balayeuses. »

Et de l’art des formules heureuses :
Comme l’on passe au vote de l’adhésion du PLIE (coût 150 €) dont le maire de Pinet à la charge, le Président balance taquin : « Monsieur Thieule on le sait ne coûte pas cher ».
Plus tard, à l’heure du choix du lieu de la prochaine réunion (qui se tiendra à Vias) il s’inquiète de savoir si les huîtres sont prévues au buffet de fin de séance…Et là, il ne plaisante plus.

Antoine Allemand
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18

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