Coronavirus - Amazon France doit faire face à une nouvelle décision de Justice
Depuis la mi-avril, l'enseigne Amazon France doit « restreindre l'activité de ses entrepôts aux seules…
Depuis la mi-avril, l'enseigne Amazon France doit « restreindre l'activité de ses entrepôts aux seules activités de réception des marchandises, de préparation et d'expédition des commandes de produits alimentaires, de produits d'hygiène et de produits médicaux, sous astreinte, d'un million d'euros par jour de retard et par infraction constatée ». C'est ainsi que le Tribunal de Nanterre en a décidé, après avoir été saisi par l'Union syndicale Solidaires qui avait assigné l'entreprise en référé pour contraindre la multinationale à prendre son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés en période de pandémie.
Ce vendredi, la cour d’appel de Versailles a confirmé, en la nuançant. Restreint aux seuls produits « alimentaires, médicaux et hygiéniques » depuis la première décision de Justice, Amazon peut désormais écouler les catégories de produits « high-tech », « informatique », « bureau », « tout pour les animaux », « santé et soins du corps », « homme », « nutrition », « parapharmacie », « épicerie », « boissons » et « entretien ».
Amazon souligne que « ses entrepôts sont sûrs » et le groupe américain a décidé de ne rien changer et de ne pas rouvrir ses entrepôts en France. Depuis le 14 avril, Amazon France s’est arrangée pour poursuivre son activité en s’appuyant sur d’autres entrepôts étrangers, allemands, italiens ou polonais.
Dans un communiqué, la firme internationale fustige la position syndicale à l'orgine du conflit « Nos entrepôt sont sûrs, l’enjeu principal n’est pas tant la sécurité, que la volonté de certaines organisations syndicales de tirer parti de cette situation (…) Nous ne pensons pas que cette décision soit dans le meilleur intérêt des Français, de nos collaborateurs et des milliers de TPE et de PME françaises qui comptent sur Amazon pour développer leurs activités », ajoute la direction.