Faits divers

Décharge de Montblanc - Compte rendu de la réunion publique
Projet Ecopole de la Valasse

Monsieur RALUY, Maire de Bessan, ouvre la réunion publique en remerciant toutes les personnes…

Monsieur RALUY, Maire de Bessan, ouvre la réunion publique en remerciant toutes les personnes présentes (élus, associations, public). Son plan de déroulement de la réunion sera dominé par deux maître mots : transparence et clarté, qui ont cruellement manqué à la publicité de ce projet.

La réunion se divise en deux parties de durée équivalente

1° temps : historique du projet illustré par rétro projection de quelques pièces du dossier,

2° temps : prise de parole et de position de Bessan Environnement, des élus, associations et du public.

Historique

Il y a 15 jours, l’information d’un PIG (projet d’Intérêt Général) sur un centre d’enfouissement et de traitement arrive à la connaissance du Maire de BESSAN, qui obtient confirmation auprès de la Préfecture.
M. RALUY rappelle la position géographique du lieu d’implantation prévu et les obligations du Plan Départemental vis-à-vis des déchets.
Les détails techniques et les principales caractéristiques du procédé sont rapidement abordés et quelques points forts sont mis en exergue :
– la gestion des eaux (risques liés aux lixiviats),
– le bio gaz (épuration) et la torchère (incidences sur l’environnement),
– les travaux d’aménagement et leurs nuisances,
– les mesures de sécurité.
Si le projet est couvert par un PIG, l’administration reste souveraine quant à la décision !

Monsieur RALUY exprime donc une OPPOSITION FERME ET DEFINITIVE à ce projet.
Rendez-vous est pris à la Sous-préfecture et à la Préfecture pour le mois de novembre.

La parole est donnée ensuite à Monsieur FONTAINE représentant BESSAN ENVIRONNEMENT qui précise les points préjudiciables dans ce dossier :
1° L’enquête fait référence au SMOH (Syndicat Mixte de l’ouest de l’Hérault) dont l’étude citée au dossier ne correspond pas au lieu d’implantation prévue !!
2° L’étonnante variation des chiffres cités dans le dossier concernant le besoin en volume d’enfouissement de la zone ouest de l’Hérault,
3° Pour valoriser vraiment l’installation il faudra obligatoirement importer une grosse quantité de déchets fortement énergétiques (surtout DIB) d’autres lieux que notre département.
4° Concertation inexistante !
5° Aucun coût total n’apparaît dans le dossier, étonnant ? Quelles incidences sur la taxe des ordures ménagères ?
6° Le trafic routier : estimé à 75 camions/jour soient 150 voyages sur voie d’accès très exiguë.
7° Rien sur les conséquences sur la faune et la flore et la nappe astienne,
8° Qui est derrière les sociétés écrans ?
Il existe d’autres solutions pour nos déchets : les parcs à ressources qui sont de petites unités associées à des CSDU de classe 3 (inertes).
Les grosses unités ne servent que les intérêts des grosses sociétés d’investisseurs et non ceux des populations locales !

Le secrétaire de BESSAN ENVIRONNEMENT complète par une petite enquête sur les sociétés porteuses du projet :
Il est troublant de constater qu’un patronyme transparaît au travers des trois sociétés : la famille COLLARD. De plus 2 des sociétés sur les 3 présentent un capital d’un montant curieusement faible pour une nombre de salariés égal à ZERO !!
Ces sociétés ne sont-elles pas des écrans agissant pour le compte d’autres groupes financiers de plus grande dimension ?
Le mode de financement sera entièrement PRIVE.
D’autres intervenants dénoncent :
– le manque délibéré de transparence comme par exemple : les forages clandestins pratiqués sans autorisation par le Syndicat de l’Astien,
– Le risque très probable d’une extension future du site car l’étendue autour est de 600 ha,
– Le Syndicat de l’Astien a créé un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), dont les orientations principales sont la lutte contre la pollution, la garantie de salubrité, la gestion des risques et la protection de la fragilité de l’Astien.
Il est opposable aux administrations et aux tiers.
Ce projet est donc incompatible sur le lieu prévu !
Il n’est pas inutile de rappeler que la commune de MONTBLANC toucherait 400 000 euros par an !! Si ce projet voyait le jour.

Certains élus se sont ensuite exprimés, M FREY pour Agde, M CASTEL pour Vias, tous deux excusant les Maires respectifs pour leur absence.

Monsieur PASSERIEUX rappela l’historique du SMOH et l’évolution de la situation depuis 2001 concernant la gestion des déchets. Les collectivités publiques de plus en plus tentées de se défaire de leurs responsabilités vers des opérateurs privés et sans délégation possible

RISQUE MAJEUR : si on lance le projet, on ne peut plus l’arrêter !
C’est un non sens humain, écologique et économique !
Au lieu d’un ECOTOURISME, une ENORME DECHARGE !!
C’est inimaginable, car on ne maîtrise plus les conséquences catastrophiques !
Appel à une solidarité massive, rapide et immédiate.

Le public put s’exprimer aussi pour convenir de la nécessité d’une grande mobilisation et la signature des cahiers d’observations mis à la disposition du public à MONTBLANC, à BEZIERS et à Montpellier.

A noter la remarquable intervention de M CLAVIJO Robert , Président du CID 34, reprécisant les responsabilités des décideurs dans le retard accumulé en matière de gestion des déchets. Il rappela le plan responsable et raisonnable du SMOH en 1990, mais dénonça aussi ses dérives qui aboutirent à l’hypothèse de la « miraculeuse torche à plasma » projet aussi porté par une société privée (qui aurait rapporté 480 000 euros par an pour VIAS !!)

La sous capacité de traitement qui oblige à exporter nos déchets ailleurs vers d’autres lieux qui, eux non plus, ne sont pas du tout ravis de notre « cadeau » !!

Notre intervention s’est bornée à une lourde insistance de la force que peut représenter une mobilisation très massive des populations. Du rôle majeur des VIASSOISES ET VIASSOIS dans l’avortement du projet de torche à plasma et le rappel des responsabilités des élus, des décideurs dans leur mission essentielle de représentants et de défenseurs des intérêts de leurs SEULS administrés.

La réunion s’est terminée sur la décision de créer un COMITE D’ACTION ELARGI (intercommunal) et la nomination de délégués pour entériner les actions à mener.

Une manifestation sera vraisemblablement organisée avant la date de clôture de signature des cahiers d’observations.
Ariel JORDA

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