DEPOTS SAUVAGES D'ORDURES : Et si on pratiquait le retour à l'envoyeur ?
C'est un véritable fléau pour les communes et notre environnement.Malgré la présence de nombreuses…
C'est un véritable fléau pour les communes et notre environnement.
Malgré la présence de nombreuses déchetteries publiques, les dépôts sauvages d'ordures sont toujours légion chez certains qui n'hésitent pas abandonner leur déchet en pleine nature.
C'était le cas encore ce week-end à Agde où des promeneurs en bordure de l'hérault sont tombés nez à nez avec un nouveau ” dépôt” dans un chemin situé derrière le moulin des Evêques.
Un incivisme largement condamné sur les réseaux sociaux
La photo diffusé lundi matin sur les réseaux sociaux n'a pas manqué de choquer et de susciter des commentaires.
“Lamentable, vu les photos de type de sacs, c'est certainement une société de maçonnerie ou de façade. On y voit aussi le carton de Pizza que les ouvriers ont mangé le midi . Peut être les services compétents y retrouveront une facture pour identifier le contrevenant ! Peut être une petite société qui réside certainement sur le secteur de Bessan qui passe tous les jours par derrière les vignes pour rentrer à la maison….” déclare un internaute.
Une police de l'environnement à l'action
Ce genre d'incivisme intéresse particulièrement un service, celui de la police de l'environnement.
“Nous faisons la chasse régulièrement à ce type de dépôts sauvages. Nous menons la bataille au quotidien. Rien que cet été, nous avons dressé pas moins de 250 procés verbaux.” déclare une responsable du service à Agde.
Des condamnations de 135 à 1 500 euros
Pour un dépôt manuel, il en coûte généralement 135 euros. Mais dés que les déchets ont fait l'objet d'un transport par véhicule, la réglementation prévoit une infraction de 5eme classe, avec un passage au tribunal et une amende minimum de 1 500 euros pour le contrevenant.
” Parmi les encombrants, de type matelas ou encore machine à laver, on trouve des sacs de poubelles et ces derniers révèlent parfois de précieux indices” précise les agents verbalisateurs.
Et si on pratiquait le retour à l'envoyeur ?
Pour lutter contre ce fléau, certaines communes sont allés plus loin et pratiques des méthodes plus expéditives : il renvoie les ordures chez ceux qui les ont déposées !
Une vidéo, postée sur internet illustre la méthode radicale mise en place par le maire d'une commune de l'Oise. On y voit un camion-benne des services municipaux de la ville reculer sous un porche et y vider son chargement : 2 m3 de déchets.
Un “retour à l'envoyeur” comme l'a baptisé l'élu qui, depuis quatre ans, restitue ainsi leurs “biens” aux pollueurs, si ceux-ci ne viennent pas les chercher eux-mêmes. Le message, en incrustation dans la vidéo, est clair : “Si tu dégueulasses notre ville, on dégueulassera chez toi !”
Cette méthode pour le moins radicale a semble-t-il porté ses fruits, l'élu indiquant avoir réduit “de 90 % environ” les dépôts de déchets sur le territoire communal.
Une pratique qui fait des émules chez certains élus
Ce principe du “retour à l'envoyeur” commence en tout cas à faire école. Dans la Somme, un maire vient de s'engager dans une opération similaire. Le mobilier de salles de bain qui avait été abandonné par un ancien résident de la commune lui a été “rendu”, devant son portail, par les employés municipaux.
La méthode n'a pas encore été adoptée dans l'Hérault mais des élus excédés finiront peut-être par se laisser tenter…