Droit

Des vérités à dire, au risque de me faire chahuter ….

Les cultures consommant le plus de pesticides sont la vigne (51%), les céréales (26%)…

Les cultures consommant le plus de pesticides sont la vigne (51%), les céréales (26%) et le maïs (13%)
 
Nourrissant une polémique toujours plus virulente, les pesticides sont reconnus pour être hautement néfastes tant à l’environnement qu’à la santé humaine. Ce dont il est encore peu fait mention, c’est le rôle que ces substances chimiques pourraient jouer dans la prévalence des différentes formes de cancers.
Bien qu’à l’heure d’aujourd’hui la question fasse toujours débat, de plus en plus de points de vue convergent vers une possible responsabilité des pesticides dans la recrudescence du cancer. Selon l’Alliance Santé Environnement (HEAL), basée à Bruxelles, chaque année en Europe, au minimum un cancer diagnostiqué sur 100 serait imputable à l’exposition à divers pesticides. Une estimation qui pourrait s’avérer bien plus élevée dans les cas de cancer du sein, de la prostate ou des testicules, des leucémies et des lymphomes.
Selon une étude nord-américaine, récemment reprise dans un rapport commandité par le Parlement européen, 30 000 cancers sur les 3 millions de cas recensés chaque année en Europe seraient dus à l’exposition aux substances nocives contenues dans les insecticides, fongicides et autres herbicides. Plus inquiétant encore, on observe une progression à la hausse des cancers touchant les enfants.
Pour faire la lumière sur la validité de ce lien de cause à effet, les organisations de santé et d’environnement que sont l’Alliance Santé Environnement et le MDRGF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures) ont donné le coup d’envoi à une campagne européenne (1), fruit de leur association. L’objectif de cette campagne « Pesticides et Cancer » est double. D’une part, il s’agit d’apporter des données scientifiques rigoureuses sur lesquelles les autorités dirigeantes pourront s’appuyer. Mais l’enjeu central est de fournir des informations concrètes et sûres aux personnes exposées, principales concernées par cette problématique sanitaire.

En constituant un dossier solide, les deux organismes visent notamment l’interdiction des pesticides reconnus ou suspectés d’être néfastes, la réduction de l’utilisation des pesticides afin d’atténuer et, dans la mesure du possible, d’éliminer l’exposition, ou encore d’adopter une réglementation stricte sur le recours aux pesticides dans des zones fortement fréquentées par des enfants. Pour y parvenir, seront nécessaires des stratégies de santé publique et des plans cancers nationaux, plaçant la réduction de l’exposition aux pesticides au rang de mesure préventive.
Loin d’être un hasard, la campagne débutera en France, reconnue comme étant la plus grande consommatrice de pesticides à l’échelle européenne

Témoignage

 
Avec près de 10 % de pesticides volatilisés pendant et après l’application, la perte dans l’atmosphère ne peut plus être négligée. Quand elle a lieu au moment de la pulvérisation, elle provoque surtout un phénomène de dérive entraînant un peu plus loin les pesticides. Mais elle peut aussi se dérouler quelques jours après l’application et en volatiliser encore plus. Cela fait trois ans que nous travaillons sur ces processus à Montpellier. Nous les étudions surtout au niveau de la culture de la vigne qui s’avère très polluante.

Nous menons des études expérimentales et théoriques pour comparer les dispositifs de pulvérisation afin de pouvoir mesurer l’importance des pertes en pesticides. Des recherches menées à l’échelle de la plante ont permis de comprendre ce qui se passe à l’intérieur du feuillage. Nous avons élaboré des modèles de dépôts en fonction du réglage du pulvérisateur, des conditions météorologiques (vent, température, humidité), du stade végétatif de la vigne et des conditions de terrain. Il s’agit de trouver un compromis entre la protection de la culture et celle de l’environnement. Le réglage de la machine pourra être automatique ou une aide à la décision sera proposée aux agriculteurs. 

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