DETTE : QUI EST PRET A S’ENGAGER ? par Charles IGNATOFF
DETTE : QUI EST PRET A S’ENGAGER ? Ce n’est pas parce qu’on s’est…
DETTE : QUI EST PRET A S’ENGAGER ?
Ce n’est pas parce qu’on s’est habitué à supporter un endettement record que la situation est acceptable…
La seule chose qu’a faite le maire en place depuis 12 ans, c’est d’augmenter violemment les impôts (et de maintenir cet effort jusqu’à aujourd’hui) lors de son élection en 2001 pour pouvoir se donner les moyens… de maintenir la dette à des niveaux comparables.
Ainsi, durant dix ans, il a remplacé la dette qui se remboursait par de nouveaux emprunts, avec un « dispatching » entre la commune et l’Agglo, ce qui ne change rien pour Agde, très majoritaire au niveau intercommunal. La dette qui n’a jamais été aussi lourde, est donc la sienne.
Comme au niveau national, cet endettement mobilise les capacités financières de la commune et de l’Agglo. Il empêche de lancer les investissements productifs qui sont nécessaires à la relance de l’économie et au plein emploi. Il impose une pression fiscale inacceptable, qui casse la consommation et l’investissement et décourage les investisseurs extérieurs.
On ne peut plus continuer comme cela à se voiler la face, même si la réalité est déplaisante et les solutions difficiles. Souvenons-nous que ce discours transparent, tenu au niveau national en 2007 par un petit nombre d’hommes politiques, n’avait pas intéressé grand monde. Ainsi, c’est après avoir ressenti les effets de la crise économique qu’une majorité de français a pris conscience, dans la douleur, en 2008, que cette dette obérait notre économie pour des années et des années.
Va-t-on agir ainsi sur Agde ?
Que le maire sortant nie la réalité, on le comprend. Que l’opposition critique, c’est son rôle, certes, mais Il faut aussi que les candidats indiquent clairement qu’ils ne remplaceront pas la dette par de nouveaux emprunts, qu’ils vont s’attacher à financer les investissements dans des conditions d’équilibre, cherchant à mobiliser des financements extérieurs, jusqu’ici négligés, comme je l’ai déjà démontré dans un précédent article (des millions non demandés à l’ANRU !).
Pour l’instant, je ne vois rien de cela, tandis que les programmes regorgent de nouvelles dépenses à engager et donc à financer…
Alors, j’appelle les candidats à être clairs: qu’ils indiquent dans leurs programmes le montant maximum de dette pour le prochain mandat !
Cela va être intéressant à analyser…
CHARLES IGNATOFF ANCIEN CONSEILLER MUNICIPAL